Année V, Chapitre 3 : Le professeur face-de-crapaud

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John traina ses valises dans le train jusqu'à trouver Molly et Greg. Ils s'étonnèrent de ne pas le voir en compagnie de Sherlock, mais n'osèrent pas poser la question. Greg s'intéressa plutôt au journal paru quelques jours auparavant, dont le gros titre était "Sherlock Holmes accuse le Ministère de la Magie".

"Je n'ai aucune idée de ce qu'il mijote." dit John.

"On pensait qu'il t'en aurait parlé." risqua Molly.

"Non, je... On ne se parle plus. Je n'ai pas envie d'en parler. C'est comme ça, c'est tout."

"Mais pourquoi ?" insista Greg.

"A cause de ce qui était arrivé l'année dernière ?" demanda Molly.

C'est vrai, de dit-elle, depuis qu'il connait Sherlock, il a assisté à trois enterrement, celui de Sherlock, de Marvin et celui de Mary, et les parents Morstan l'ont pratiquement chassé du dernier...

"Je lui ai dit qu'il valait mieux... qu'on ne traîne plus ensemble. Il est d'accord : il n'a pas cherché à m'en dissuader..."

Molly vit à son air déprimé qu'il avait espéré que Sherlock le retienne.

§

Sherlock traçait des lignes dans sa purée avec une fourchette argentée. Du regard, il chercha à la table des professeurs de nouveaux visages, et tomba sur ce qui devait être la nouvelle professeur de défense contre les forces du mal.

C'était une petite femme grassouilette, vêtue d'une longue jupe et d'un manteau roses. Elle était perchée sur des chaussures à talons décorées de petites fleurs (roses). Elle portait un béret (rose) penché sur ses cheveux bruns, et son rouge à lèvres (rose) faisait ressortir ses lèvres épaisses de sa face de crapaud.

Il n'eut même pas à attendre que Dumbledore la présente pour savoir qu'elle se nommait Dolores Ombrage - un nom un peu moins rose - et qu'elle était ici pour représenter le Ministère.

Sherlock sourit : le Ministère avait peur.

La petite femme interrompit le directeur sans aucune gêne pour faire un petit discours que Sherlock n'écouta pas. Son regard de fouine parcouru les tables au fur et à mesure qu'elle parlait. Son regard se planta dans celui de Sherlock et elle fit son plus beau sourire, sertit de dents beaucoup trop blanches :

"...et supprimons les pratiques qui doivent être supprimées."

§

Les élèves de cinquième année patientaient dans la salle de défense contre les forces du mal en plaisantant entre eux. Greg et John, au second rang, plaisantaient en mâchonnant des dragées surprise.

Tout au fond de la salle, seul à une table, Sherlock s'était replongé dans des calculs compliqués. Le livre sur les Reliques de la Mort trônait dans le coin de son bureau.

Il poussa un profond soupir : il travaillait sur ce livre depuis cinq ans. Au début, il n'avait pas eu le temps de s'y plonger totalement, entre l'affaire de la "Pierre Philosophale" et celle du "Grand Jeu" comme John aimait les appeler. Puis il avait fait en sorte de disparaître pour s'immerger dans cette fontaine de connaissances qu'il désirait tant et dont avait plus besoin que jamais pour comprendre ce qu'il s'était passé, cette nuit-là, lors de ce duel mortel entre lui et sa Némésis. Depuis il n'avait plus lâché l'étude de ce livre et y consacrait tout son temps libre.

Il avait passé des heures à chercher le sens des moindres mots, à chercher les paragraphes qui n'apparaissaient au lecteur que s'il trouvait la bonne formule magique, à examiner chaque détail de chaque croquis pour y trouver les messages dissimulés.

Les chants de la Mort - Sherlock fanfictionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant