Les chants de la Mort - Sherlock fanfiction

Année III, Chapitre 9 : Le chien noir

"Qu'est-ce que tu en penses ?" demanda John alors qu'Henry quittait la salle.

"Intéressant, intéressant..., dit Sherlock. Nous allons chez Hagrid."

Le demi-géant les accueillit joyeusement, avant de soudainement se rappeler que Sherlock était censé être mort.

"Mais qu'est-ce que tu fais ici ?" demanda-t-il une fois qu'il eut encaissé la nouvelle.

"Une enquête."

"Non, je veux dire, qu'est-ce que tu fais ici ? Tout le monde croit encore..."

"Officiellement c'est le cas."

Ils burent le thé alors que Hagrid sermonnait le brun qui était plus occupé à regarder par la fenêtre.

"La pleine lune s'est levée, dit-il soudain. En route, John."

Il se leva et disparut. John ne tarda pas à le rejoindre après avoir remercié le garde-chasse pour le thé.

Sherlock s'enfonça directement dans la forêt.

"C'est vraiment un loup-garou ? demanda John. Ça pourrait être autre chose et, à cause de son traumatisme, Henry aurait vu un loup-garou ?"

La forêt épaisse masquait la lueur de la lune. John espéra qu'ils suivraient le sentier, mais Sherlock, pressé, coupa au travers des fougères et des arbres. John soupira avant de lui emboîter le pas.

Le blond s'arrêta. Quelque chose glissait, là-bas, entre les arbres. Une ombre ondulante qui fanait les fleurs à son passage.

"Sherlock !"

Il était déjà loin.

§

Sherlock alla à l'endroit où Henry lui avait dit avoir vu des sombrals. Les chevaux squelettiques se baladaient tranquillement et les poulains trottaient. Ils l'entourèrent avec curiosité et l'un d'eux toucha du museau la chemise de Sherlock. Le brun retira le collier qu'il portait autour du cou et montra la petite pierre qu'il gardait en pendentif.

"C'est ça que tu sens ?"

Un poulain s'arrêta devant Sherlock qui tendit une main apaisante vers lui. Le petit hésita, renifla sa main en quête de nourriture.

"Désolé, je n'ai rien pour toi." dit le sociopathe d'une voix douce.

Il regarda autour de lui pour s'assurer que John ne l'avait pas surpris à dire ça, mais constata qu'en fait John n'était plus là du tout. Il s'assit en se disant qu'il avait pris un peu de retard, mais il ne venait toujours pas.

"John ?" appela-t-il.

Un grognement féroce lui répondit. Les sombrals se regroupèrent, comme sentant une menace. Sherlock scruta l'obscurité et distingua deux lueurs rouges. Des yeux.

Son corps se figea. Un énorme chien noir se détacha de la pénombre. Il avait de longues griffes et de la bave dégoulinait de ses crocs. Il hurla vers la lune puis se rua sur Sherlock. L'un des sombrals lui barra le chemin et lui donna des coups de sabot. Le chien s'enfuit en couinant. Sherlock voulut le suivre, mais au loin, un cri retentit :

"Sherlock !"

Sherlock pesta et partit vers John sans hésitation. Il mit plusieurs minutes à le trouver. Il était allongé au sol et au-dessus de lui tournoyaient une nuée de Détraqueurs.

John se protégea le visage et se roula en boule dans l'herbe gelée. Un Détraqueur le frôla et il sentit une part de son être être aspirée hors de lui. Il revit l'éclair vert qui avait marqué son esprit lors de cette nuit fatidique où Sherlock avait disparu.

Sherlock se posta devant lui.

"Expecto Patronum !"

La lumière qui jaillit de sa baguette fut la dernière chose que vit John avant de s'évanouir.