Les chants de la Mort - Sherlock fanfiction

Année II, Chapitre 9 : Un Gavin pas très en forme

[Vous êtes fans du Mystrade ?

Si c'est le cas vous allez me tuer. *s'enfuit en hurlant :* Bonne lecture !]

Greg Lestrade avait une petite copine depuis près de un an, à présent. C'était une Serdaigle qu'il appréciait beaucoup. Évidemment, comme Greg se le disait, ce n'était qu'un amour immature entre deux gosses de douze ans. Cependant il fut très vexé en apprenant que sa petite amie avait embrassé Anderson et quand elle le plaqua peu après devant tout le monde, le jour même de son anniversaire.

Il décida de trouver une autre fille afin de prouver à son ex-petite amie qu'il ne tenait PAS DU TOUT à elle et qu'il pouvait bien s'en passer. Il chercha longuement parmi ses amis et Sherlock prit plaisir à critiquer ses choix.

"Et Molly ?" se dit-il.

"Molly ne te préférera jamais à moi, Gavin."

"C'est Greg, pas Gavin. Tâche de le retenir."

"Compris, Gavin."

Greg soupira et ils quittèrent la table. Il aurait préféré avoir la compagnie et le soutient de John mais celui-ci était toujours coincé à l'infirmerie. Dans le couloir, ils croisèrent Mycroft ; chose étrange puisque Mycroft ne loupait jamais un repas.

"Tu es repartit pour un régime ?" se moqua Sherlock.

"Sherlock ! ça ne se fait pas de dire ça !" s'exclama Greg avant que Mycroft ne puisse riposter, et ce dernier en fut d'ailleurs agréablement surpris.

"Tu ne vas pas commencer à faire ton John, quand même !" soupira le jeune Serdaigle.

§

John tremblait et gémissait dans son sommeil. Il se tournait et se retournait dans les draps empestant le désinfectant de l'infirmerie. Il revoyait son père, terrifiant monstre le rouant de coups, sa voix déchirant le calme de leur petite maison. Il le revoyait penché au-dessus de son lit, alors qu'il faisait semblant de dormir et qu'il savait très bien ce qui allait arriver. Puis les pleurs, les cris, la douleur, et le silence.

Brusquement, il revint à la réalité. Il alluma la lampe de chevet, but un verre d'eau pour soulager sa gorge sèche, puis se recoucha, bien qu'il n'eût plus envie de dormir.

Il avait fait un de ces cauchemars qui s'ancrent dans l'esprit, s'y accrochent, bien qu'on ne puisse plus s'en rappeler, et qui instaurent la crainte du sommeil. La peur de rester enfermer dans le rêve, de s'y noyer. La peur d'avoir peur.

La peur de se réveiller à Privet Drive et de devoir aller dans l'école St Brutus pour cas désespérément désespérés. Ou de se réveiller dans un hôpital pour qu'on lui annonce qu'il avait passé un an et demi dans le coma parce que son père l'avait battu un peu trop fort lorsqu'il avait brisé la photo de sa mère.

De se rendre compte que tout ceci était faux.

Il entendit un bruit dans l'obscurité. Il n'y accorda que peu d'importance, mais des bruits de pas se baladèrent dans l'allée. Par réflexe, John se terra sous sa couette. Une lumière se glissa sous la porte de l'infirmerie, et les pas se changèrent en une course vers le lit de John. Il alluma immédiatement la lumière...

"Bordel Sherlock ! Tu veux me tuer !"

Sherlock lui adressa un sourire malicieux, sa face pâle se détachant de l'obscurité comme dans un film d'horreur. Il nota cependant que John avait l'air paniqué et que la fenêtre près de son lit était grande ouverte. Il jeta un œil dehors mais ne vit que la pénombre, la pénombre et encore la pénombre.