Les chants de la Mort - Sherlock fanfiction

Année VII, Chapitre 9 : Le banquier aveugle

John dû empêcher Sherlock d'étrangler le gobelin de l'accueil de Gringotts qui l'ignorait depuis cinq bonnes minutes.

"On vient pour récupérer de l'argent." dit le blond avec un ton aimable.

Le gobelin leva enfin la tête de ses documents et considéra tour à tour les deux visiteurs.

"Nom ?"

"William Sherlock Scott Holmes."

Le gobelin lui lança un regard suspicieux.

"Très bien, veuillez me suivre s'il vous plaît." dit-il d'une voix marquée par la routine.

Ils embarquèrent dans un wagon. John, qui n'était jamais venu dans cette banque - ni dans aucune autre, d'ailleurs - regretta de ne pas s'être cramponné lorsque le véhicule fila à toute vitesse sur les rails, dessinant d'incroyables loopings et chutant en pentes raides. Les pires grands-huit n'auraient pas pu être pire que ce manège dans les entrailles de Londres.

Le wagon s'arrêta enfin, au grand plaisir de l'estomac de John qui peina à retrouver l'équilibre sur la terre ferme et serait tombé dans l'abîme si Sherlock ne l'avait pas rattrapé.

"Qu'est-ce qu'on vient chercher, exactement ?" chuchota John.

Sherlock sortit sa baguette et neutralisa le gobelin qui s'affairait à ouvrir les portes aux multiples serrures compliquées.

"Bordel Sherlock ! Qu'est-ce que tu fais ?"

Sherlock s'approcha du vide, sauta d'un bond maîtrisé sur les fins rails et commença à avancer avec l'aisance d'un funanbule.

"Sherlock !"

John soupira en montant précautionneusement sur les rails et suivit le brun d'un pas peu assuré. Il s'arrêta quand Sherlock stoppa son avancée, ne pouvant plus poursuivre à cause d'un looping qui leur barrait la route.

"Ah ! Bravo ! Et maintenant ?"

"On saute."

"Plait-il ?"

"Tu me fais confiance ?" dit Sherlock en lui tendant la main.

John songea que son expression, en cet instant, était adorable. Mais ce ne fut qu'une pensée passagère.

"Bien sûr que non ! Qui ferait confiance à un sociopathe qui nous demande de sauter de trois cent mètres de haut ?"

"Cinq-cent cinquante, pour être exact."

Lassé de jouer la comédie sans résultats satisfaisants, Sherlock poussa John dans le vide et sauta à sa suite. John hurla des insultes qui se perdirent dans le vide, en battant l'air de ses membres comme pour nager.

Il atterrit en douceur dans un nuage de coton. Il y resta allongé, haletant.

"Sherlock ! Je vais t'égorger ! Je vais t'étriper, te brûler vif et t'enterrer six pieds sous terre ! Ne refais plus jamais ça !"

Il s'approcha de l'autre à grands pas, avec la visible intention de le frapper. Sherlock lui prit les bras pour le calmer et l'embrassa. Cela eut pour conséquence de faire chuter la colère du blond et de la changer petit à petit en amour et en désir d'être auprès de lui. Sa frayeur s'envola et son cœur fou de panique s'apaisa. Heureux de l'effet qu'il produisait sur lui, Sherlock se détacha malgré l'envie visible du blond de poursuivre leur échange.

"Tu aurais vu ta tête quand je t'ai poussé !" se moqua-t-il riant aux larmes.

"Sherlock !"

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