Les chants de la Mort - Sherlock fanfiction

Année IV, Chapitre 10 : Le cercueil vide

Le trio retourna à Poudlard le lendemain. Le trajet se fit dans le silence.

La réponse à l'énigme est dans la rose à vingt-quatre aiguilles.

Sherlock commença à décoder le message.

La réponse à l'énigme est dans la rose. Vingt-quatre aiguilles.

Il dessina une rose des vents dans un coin du journal qui parlait de l'empoisonnement d'Arthur Dent. Meurtre, y disait-on. Quelqu'un allait-il donc l'écouter quand il disait suicide ? Il plaça la lettre A au Nord, le B au Nord-Nord-Nord-Est, ainsi de suite. Pas de place pour les lettres Y et Z.

Il se plongea dans la traduction du code. Oh. Evident.

§

Le lendemain, lorsque le train arriva, Khan en sortit. Il se dépêcha de trouver Mary.

"Qu'est-ce qu'il s'est passé ? s'exclama-t-il. Où est Arthur ? Est-ce qu'il va bien ? Mary, répond ? Est-ce qu'il va bien ?"

Il se prit la tête dans les mains et étouffa des hurlements de désespoir. Le silence de Mary semblait le tuer comme de petits coups de poignards.

Il lança un regard assassin à John et Sherlock puis entraîna Mary avec lui.

§

Alors que John et Sherlock quittaient la gare avec en tête l'idée d'aller boire une bièraubeurre, ils aperçurent Mycroft, tout juste descendu du train.

Il avait l'air paniqué.

"Sherlock !"

Il les rattrapa en courant et mit un moment à retrouver une respiration normale.

"Ton collier..." dit-il entre deux inspirations.

Sherlock porta sa main à son cou et y retrouva avec soulagement le pendentif. Cependant inquiet, il demanda à Mycroft ce qu'il se passait.

"Pas ici, dit l'aîné. Ton ami peut venir, si tu lui fais confiance, mais il faut parler dans un endroit plus calme."

Mycroft s'engagea vers la cabane hurlante, suivit de Sherlock. John resta immobile, attendant la permission du brun pour les suivre.

"Bah alors tu viens ?" appela Sherlock.

"Oui oui !" dit John en accourant, un mince sourire aux lèvres.

§

"Que se passe-t-il ?" demanda finalement Sherlock lorsqu'ils se furent installés dans les fauteuils pourris de la vieille maison.

"La Baguette." dit-il d'un air grave.

"Quelle baguette ?" demanda John.

"C'est une baguette très spéciale, expliqua Sherlock. Elle appartenait à un membre de notre famille, et aujourd'hui elle est enterrée dans sa tombe..."

"Du moins, cette tombe est vide. Seuls peu de personnes le savent, même Père et Mère n'en savent rien. La cimetière Holmes est un lieu très mystérieux, certaines tombes sont factices, certaines dates erronées, certains noms inventés. La sépulture dont nous parlons n'a pas dû échapper à votre regard, Watson, lors de l'enterrement de Sherlock."

John se souvenait en effet d'un tombeau fait de pierre, scellé par d'épais barreaux de métal. Il y avait jeté un œil et y avait vu un cercueil d'argent, où de petites fleurs avaient été gravées avec une profonde minutie. Il y avait sur chaque mur deux chandeliers à moitié consommés, mais la chaîne rouillée autour de la grille indiquait que personne n'avait visité la tombe depuis quelques années.