Les chants de la Mort - Sherlock fanfiction

Année VII, Chapitre 16 : La plus puissante des magies

"Je croyais que tu étais mort." marmonna Sherlock en s'avançant vers le puits.

"J'ai été désartibulé quand j'ai transplané. Même si je n'ai pas Levi pour me protéger de la Mort, je ne vais pas mourir à la première occasion qui se présente."

"Qu'est-ce qu'on fait ? Elle a la Baguette, maintenant, et elle doit être repartie à Poudlard."

§

Juste après que Sherlock, Euros et Mycroft eurent disparu tous les trois de la salle de défense contre les forces du mal, John se retrouva seul. Il songea à les suivre, mais il ne savait pas où ils étaient partis, et surtout ses capacités à transplaner étaient assez médiocres.

Il retourna en courant à la grande salle, où la plupart des élèves s'étaient rassemblés. Rogue et Rusard venaient d'arriver et, debout près de la table des enseignants, l'ancien professeur de potions - ayant hérité de la place de directeur depuis l'assassinat de Dumbledore qui avait fait la une de l'Appledore pendant les vacances d'été - tentait de remettre un peu d'ordre.

"SILENCE ! beugla-t-il et sa voix sèche et haineuse ébranla les vitraux de la salle. Voilà qui est mieux. Ecoutez attentivement : un tel comportement - se réunir dans la grande salle après le couvre-feu - n'est pas permis à Poudlard. Peut-être avez-vous eu vent des rumeurs, selon lesquelles les frères Sherlock et Mycroft Holmes, ainsi que John Watson, seraient ici à Poudlard. Quiconque possédant des informations est prié de me les fournir immédiatement, sans quoi il sera accusé de complicité dans un complot contre le Ministère."

Tous les élèves se turent. Quelques professeurs, avertis eux aussi de ce qu'il se passait, échangèrent des mots tout bas :

"Les Holmes ? Que font-ils ici ? chuchota Flitwick. Alors qu'ils sont recherchés par tout le Ministère ? Je n'aime pas ça ! je n'aime pas ça !"

"Eh bien, fit McGonagall. Si leur retour peut faire enfin cesser cette comédie qui dure depuis plus d'un an, alors tant mieux ! Je savais bien que quelque chose clochait au Ministère, mais là c'est devenu inadmissible !"

John arriva peu après, poussant les larges portes de la grande salle. Tous les visages se tournèrent vers lui, et il reconnut immédiatement Rogue, dont Sherlock avait dit qu'il travaillait pour Euros. Rogue l'attaqua aussitôt, mais John dévia le sort. S'en suivit une sorte de combat qui ressemblait à un duel d'escrime à distance.

Bien que John ait été un des meilleurs élèves de sa classe en défense contre les forces du mal et en sortilèges, il était loin de faire le poids face à un professeur. Greg se joignit à lui, à la surprise des élèves, et ils gagnèrent un peu de terrain. La foule autour d'eux s'était écartée et personne ne savait que faire. Intérieurement, beaucoup espéraient que le tyrannique Rogue perde, mais ils n'osaient pas prendre part à la confrontation, de peur des conséquences.

Molly jaillit de la foule et se joignit aux deux garçons. Rogue recula jusqu'à la table des professeurs, puis, agacé et déterminé à montrer l'exemple, il fit :

"Avada Ked..."

McGonagall s'interposa et propulsa Rogue vers l'arrière. Il transperça une fenêtre et disparut dans la nuit.

Des hurlements de joie et de triomphe fusèrent dans la grande salle. Les élèves lancèrent leurs chapeaux en l'air et se précipitèrent vers John, Molly et Greg pour les acclamer. D'autres, comme Donovan ou Anderson, restèrent à l'écart, crachant comme des serpents.

"Que se passe-t-il, exactement, Watson ?" demanda McGonagall dont le sourire trahissait le plaisir qu'elle avait eu à chasser Rogue de l'école.

John n'eut pas le temps de répondre : Anderson était monté sur une table. Sally tentait de le convaincre de descendre, sans succès.