"Qu'est-ce qu'il s'est passé, avec Mycroft ?" demanda John alors que Sherlock le tirait par le poignet dans les rues de Londres. "Arrête ! Tu me fais mal !"
Sherlock consentit enfin à s'arrêter sans pour autant cesser de remuer sur le trottoir.
"Désolé. Laisse tomber, juste une dispute."
"Pourquoi il a dit qu'il regrettait d'avoir Levi ?"
Sherlock s'immobilisa, comme s'il venait de se rendre compte qu'il avait fait quelque chose de terrible :
"Ce n'est pas exactement ça. Il regrette ce que son choix d'avoir Levi a provoqué par la suite. Levi est une cape d'invisibilité. Il a toujours été comme ça, lâche. Ou plus raisonnable, qui sait ?"
§
"Levi ?" demanda Mycroft en poussant doucement la porte de sa chambre.
Il scruta les livres rangés par ordre alphabétique des noms des auteurs, son lit bien fait, ses étagères proprement rangées. Levi ne se trouvait pas sur le porte-manteau doré qui lui était réservé. Il se dirigea vers le placard, et écoutant la dignité qu'il lui restait, ouvrit.
"Levi... Oh ma Levi."
Levi était recroquevillée au fond de la penderie, cachée derrière les manteaux et les costumes de luxe. Elle était secouée de sanglots muets et fuyait le regard de Mycroft.
"Levi, je suis si désolé. Jamais je n'aurais dû dire ça."
La cape misérable se tassa encore plus sur elle-même. Ses manières coincées envolées, Mycroft entra à quatre pattes dans l'armoire et s'assit à côté de son amie de toujours.
"Ce n'est pas vrai, je ne regrette pas de t'avoir rencontrée. Jamais je ne pourrais. C'est grâce à toi si nous sommes ici et je t'en suis infiniment reconnaissant."
Levi leva la tête vers lui et vit dans ses yeux l'éclat caractéristique du Veritaserum, preuve qu'il faisait encore effet.
"Ce que je regrette, c'est que les choses se soient passées de cette façon."
Mycroft se perdit dans ses pensées. Il sentit Levi s'agripper à son bras, si fort, qu'on aurait cru qu'elle avait peur de le lâcher.
Mme Hudson, qui venait de rentrer et était étonnée de voir l'appartement vide, passa la tête dans la penderie et trouva Mycroft endormi, enveloppé dans la cape. Elle ne savait pas ce qu'il s'était passé, mais c'était sûrement grave. Et connaissant ses enfants, ils ne lui diraient rien.
Sherlock était parti avec John sans même dire au revoir. Tant pis... elle ne les verrait pas pour Noël. Elle qui avait espéré passer enfin un Noël en famille !
§
"William ! William ! Avez-vous passé un bon Noël ?"
"Oui professeur."
"Ah très bien, très bien."
"Dites, professeur, je me demandais..., dit innocemment le brun. Dans le carnet d'Euros, certains passages sont censurés. Pourquoi les a-t-elle effacés ?"
"Oh... Probablement parce que c'étaient de faux calculs."
"Je ne crois pas, professeur, insista Sherlock. Elle n'était pas du genre à se tromper, et puis elle aurait pu simplement les rayer, or ils sont totalement repassés avec de la peinture."
"Peut-être qu'elle voulait garder ces informations secrètes, dans ce cas. Il était difficile de savoir à quoi votre sœur pensait."
"Oui... C'est vrai mais..."
Sherlock chercha quoi dire, tirant une nouvelle fois sur ses manchettes. Slughorn, à qui les petits détails n'échappaient pas, se saisit de son poignet et releva la manche de sa chemise.
"Seigneur !" souffla-t-il.
Il observa les cicatrices représentant les Reliques de la Mort. Sherlock retira brusquement son bras et le professeur s'écarta.
"D-Donc..., bégaya-t-il. V-Vous savez pour Eu-Euros ?"
"Moi et mon frère savons. Nous avons caché la vraie histoire à nos parents."
"Mais... je croyais qu'ils savaient et qu'ils vous l'avaient caché..." fit Slughorn.
"Dites-moi ce que vous avez dit à Euros pour qu'elle s'intéresse d'aussi près à la Mort." dit Sherlock d'une voix claire bien que tremblante de rage contenue.
Le pauvre professeur recula au fond de la salle de classe. Sherlock posa sa main sur sa baguette, prêt à s'en servir.
"Le secret que vous gardez, professeur, peut être dangereux pour vous si vous ne le partagez pas."
"Je refuse de causer la chute d'un autre Holmes !"
"Tout va bien professeur Slughorn ?" demanda le professeur Rogue en pénétrant dans la salle.
Sherlock fit volte-face et s'en alla, lançant un dernier regard d'avertissement à Slughorn.
[Sans compter cette note, le chapitre fait très exactement 666 mots... Vous êtes donc peut-être maudits dès à présent et si c'est le cas je m'en excuse :)
Plus que deux chapitres avant que cette sixième année ne laisse place à la dernière ; la fin se rapproche à grands pas...
Dans le prochain chapitre, Sherlock retourne dans la maison de son enfance. Il va y trouver...
Vous avez vraiment cru que j'allais vous le dire ? Eh bien vous le saurez demain.]

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Les chants de la Mort - Sherlock fanfiction
FanfictionJohn a toujours été un jeune garçon tout à fait normal. Alors qu'il mène sa vie à Privet Drive, il ne se doutait pas qu'une lettre mystérieuse allait faire basculer son existence. En effet : il apprend qu'il est un sorcier ! Est-ce une mauvaise blag...