Année V, Chapitre 8 : La taupe et les camées du vatican

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Sans surprise, les élèves n'avaient pas pu retourner chez eux pendant les vacances. Noël se passa dans les pleurs des plus jeunes qui voulaient revoir leurs parents et l'indignation secrète des plus âgés.

Cependant, Sherlock n'était plus la cible des regards de haine insistants de la part des autres élèves. Le groupe d'Anderson avait cessé de lui chercher des ennuis, bien qu'ils ricannaient encore dans son dos. John disait qu'ils s'étaient certainement rendu compte qu'il avait raison depuis le début, mais Sherlock savait que ceux qui étaient assez idiots pour harceler quelqu'un n'étaient pas capables de faire ce raisonnement seul, et il soupçonnait son ami d'y être pour quelque chose, comme le suggéraient les marques sur ses poings.

Pour compenser le manque de chaleur et de bonheur de Noël, les élèves s'étaient acheté des cadeaux entre eux à Pré-au-Lard et John avait dépensé tout ce qui lui restait d'argent pour acheter un livre sur Jack l'éventreur à Archie (qui d'ailleurs manifestait un grand intérêt pour les aventures de Sherlock).

Ombrage, qui d'ordinaire exigeait que les élèves mangent avec leur maison respective, avait exceptionnellement autorisé à ce qu'ils se mélangent pour les fêtes. Ainsi, John, Sherlock, Molly et Greg dînèrent ensemble.

"Elle n'a pas le droit de nous forcer à rester à Poudlard pendant les fêtes !" s'indigna Molly à voix basse.

"Ne parle pas si fort ! Ombrage a engagé des élèves pour surveiller les autres. Anderson en fait partie, il s'en vante auprès de tout le monde."

"Ça devient n'importe quoi ! s'emporta John. On n'est pas en guerre !"

"Techniquement, si, fit remarquer Sherlock dont les fêtes n'amélioraient pas l'humeur. Ombrage veut faire de nous de petits soldats obéissants et récupérer ce qu'elle veut. Ça arrangerait le Ministère, si on était aussi obéissants que des machines."

"Mais qu'est-ce qu'on est censé faire ?" fit Greg.

"Eh bien Ombrage utilise la terreur pour nous plier à sa volonté, donc il suffit de la faire craquer."

"Et on fait ça comment ?" demanda Molly.

Sherlock sourit de toutes ses dents et jeta un regard à John qui faisait de même : réunir tous les ingrédients avait pris du temps, mais leur plan était prêt à l'exécution.

A peu près au même moment, Irène s'installa auprès d'eux. Sherlock se tendit aussitôt et récupéra le paquet qu'elle avait glissé jusqu'à lui et il en donna un autre en échange – un paquet bleu ciel enveloppé avec une patience dont John ne l'aurait jamais cru capable.

"C'est le livre de tu m'as demandé, assura-t-il. Celui que Jim m'avait offert."

Puis Irène lui fit un signe de la main et s'en alla, en sourire mesquin sur ses lèvres rouge cerise.

"Irène Adler ? s'offusqua Greg. La fille la plus sexy de tout Poudlard ? Sérieusement Sherlock ?"

"Je ne savais pas que c'était la plus jolie, dit Sherlock. Ni même qu'il y avait des filles à Poudlard à part elle."

"Je crois qu'on est en train de le perdre, rit Greg tandis que Molly se tassait sur elle-même. Ouvre ! Je veux voir ce que c'est."

Sherlock défit avec soin le paquet rouge cerise et découvrit le portait de lui-même qui se cachait à l'intérieur. La signature d'Irène décorait le coin en bas, et Sherlock se dit que cette peinture était incroyablement bien réussie.

"C'est vrai ça, se plaignit John. Tu ne m'as pas dit que tu sortais avec Irène Adler. Ni que tu sortais avec une fille tout court."

"Je ne sors pas avec elle. On est allé boire un coup ensemble, elle m'a parlé de sa passion pour la peinture, elle a montré de l'intérêt pour mes enquêtes, et on a passé la nuit dans la tour d'astronomie à discuter de ça, rien de plus. C'était il y a une semaine, et depuis on continue de se parler."

Les chants de la Mort - Sherlock fanfictionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant