Année II, Chapitre 2 : Le 221b Baker Street

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[J'ai oublié, dans le chapitre précédent, de donner la titre de le deuxième année. Alors le voici :

SHERLOCKED

Comme le chapitre est assez court, je publie la suite juste après. Sur ce, bonne lecture^^]


Sherlock poussa la porte et accrocha son manteau et son écharpe au porte manteau, invitant John à faire de même. Une vieille femme apparu dans l'encadrement d'une porte, les mains sur les hanches :

"Sherlock ! s'exclama-t-elle, l'air inquiète. Quelle idée de partir avec cette voiture ensorcelée ! On aurait pu la voir, ou vous auriez pu vous écraser."

"La ferme, madame Hudson. Allez plutôt nous faire un petit déjeuner, à moi et à John."

Sherlock grimpa les escaliers et John lança un regard désolé à la vieille femme.

"Je ne suis pas votre gouvernante !"

"C'est madame Hudson, expliqua Sherlock, la voisine du dessous. Elle s'occupait de moi et Mycroft quand Père et Mère n'étaient pas à la maison, avant. Elle ne peut plus s'empêcher de jouer les mères."

John fut triste d'entendre la manière dont Sherlock appelait ses parents de manière aussi formelle. Il n'avait peut-être lui-même pas d'excellentes relations avec son père, mais jamais il ne l'avait appelé « Père ». Mais peut-être était-ce là une des manières des hautes familles de sorciers, ou juste une nouvelle fantaisie à la Holmes.

Sherlock montra rapidement les portes des toilettes, de la cuisine et de la salle de bains. John s'émerveilla devant la décoration atypique (il y avait un couteau planté dans le manteau de la cheminée, un graffiti sur l'un des murs et un crâne de bison qui ouvrait et refermait la bouche). Vu de l'extérieur, l'endroit ressemblait à un appartement, mais quand on y était c'était plutôt une véritable maison. Les pièces semblaient étirées comme un élastique tendu, ce qui donnait à John une sensation de vertige.

Sherlock s'installa à table et fit signe à John de prendre place en face de lui.

"Tes parents ne sont pas là ?"

Mme Hudson déposa un plateau sur une table. Les cuillères remuaient d'elles même le thé et John les fixa longuement avec intérêt.

"Mère est dans son bureau, Père fait la grasse matinée et Mycroft apprend le russe."

"Pourquoi il apprend le russe ?"

"Il est en correspondance avec l'école Dumstrang. On ne sait pas exactement où elle se trouve, mais c'est vers la Russie. Ça va faire deux heures qu'il essaye d'apprendre, il se ramollit."

"Il y a d'autres écoles ?" s'exclama John.

"Bien sûr... Tu ne croyais pas que seuls les sorciers du Royaume Uni avaient droit à une éducation, quand même ?"

John se sentit stupide, mais Sherlock lui avait manqué.

Mr et Mme Holmes arrivèrent dans le salon et eurent l'air vaguement surpris en voyant John. Ils s'installèrent à table.

"Tu aurais pu prévenir, Sherlock, que tu attendais un invité, fit Mme Holmes. Je me serais mieux présentée ! Tu dois être John."

"Sherlock nous a beaucoup parlé de toi."

"Vraiment ?" s'étonna John.

"J'ai dit que tu étais simplet, inutilement courageux, niais, et que ta compagnie était appréciable."

Les parents Holmes soupirèrent, visiblement habitués à un tel comportement de la part de leur fils. Mr Holmes donna un coup de coude amical à John.

"Il a dit que tu étais un de ses amis, chuchota-t-il. Venant de lui ça n'est pas rien."

Sherlock lui lança un regard glacial qui fit rire le père. Mycroft arriva dans la salle à manger, un ordinateur portable à la main.

"Pourquoi tant de remue-ménage dès le matin ? C'est la fin du monde ? dit-il l'air ennuyé. Oh, Sherlock a ramené son animal de compagnie."

"Mycroft ! Un peu de politesse !" s'indigna sa mère.

Mycroft l'ignora totalement.

"On m'a dit que vous êtes une spécialiste de la magie." dit John à Mme Holmes, passant outre la remarque de Mycroft.

"Oui, c'était vrai, mais j'ai arrêté dès que j'ai eu... Mycroft. Il passait son temps à manger : les gâteaux, les biscuits, les jus de fruit, la télécommande de la télévision... Puis quand il y a eu Sherlock, ça a été la catastrophe. Attends, je vais chercher l'album photo."

"Par Merlin." jura Mycroft.

John explora les photographies mouvantes. De nombreuses cases étaient vides, par endroits, mais il ne le fit pas remarquer. Il interrogea Sherlock sur la bâtisse de campagne qu'on voyait sur certaines d'elles.

"Notre ancienne maison. Elle a brûlé, répondit simplement Sherlock. Mais de toute manière Baker Street est beaucoup mieux parce qu'il y a Mme Hudson."

Touchée, la femme poussa une exclamation de surprise.

§

A la nuit tombée, John se perdit dans la maison. Elle n'était pas immense, mais il y avait de nombreuses portes. "Méfie-toi, avait dit Mr Holmes. Les salles changent de place." Il trouva la chambre de Sherlock, ouverte comme toujours. Le brun était assis la tête à l'envers sur le lit et les jambes sur le mur.

Il ne fit aucune remarque quand John entra et explora. La chambre se situait juste sous le toit. Il y avait une table, près de la fenêtre, où étaient entreposés un microscope, un chaudron, une balance, diverses plantes et fioles et un tas de notes et de manuels. Une bibliothèque décorait le mur contre lequel était posé le lit. Elle était pleine à craquer de volumes de toute taille et forme. Il parcourut les titres : "Sortilèges, dernier cycle", "Imitaion Game", "Vie et habitat des animaux fantastiques, de Norbert Dragonneau", "L'œil d'Agamotto, de Steven Vincent Strange."

Il regarda le livre que Sherlock tenait à la main, "Les chants de la Mort, de W, E et M.". Voyant qu'il s'y intéressait, Sherlock le lui tendit. C'était en fait un recueil de contes, dont "Le marchand qui fuyait à Samara", "Les chutes du Reichenbach", "Le Vent d'Est" ou "Le Conte des trois frères". John s'étonna que Sherlock lise des contes pour enfants.

Un livre posé sur la table de nuit attira sonattention. Un volume noir, épais, orné d'un cercle dans un triangle coupé d'untrait. Il voulut le consulter, mais Sherlock s'en saisit et le fourra dans unemalle, sous son lit.

Les chants de la Mort - Sherlock fanfictionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant