Les chants de la Mort - Sherlock fanfiction

Année VII, Chapitre 4 : Capitaine Barbe Blonde

John explora la maison de Sherlock, des années avant qu'elle ne soit consumée par des flammes avides. Il avait l'impression de redécouvrir l'endroit, comme s'il n'y était jamais allé. Il s'avança dans le jardin, bercé par le doux ronronnement des vagues en contrebas.

"Capitaine Barbe Blonde ! L'ennemi approche !"

Un petit garçon tout roux, portant un bandana noir et un cache-œil de pirate, armé d'un sabre en bois, passa près de John sans le voir et s'élança vers la maison en hurlant gaiment. Victor Trevor.

John le suivit et sursauta quand il fit face à Mme Holmes. Elle passa à travers lui pour fermer la porte en soupirant, d'un air agacé qui ne lui ressemblait pas. Elle portait des vêtements propres et stricts, ses cheveux étaient tirés en un chignon impeccable. John s'avança lentement. Il contempla l'escalier de bois, les tableaux accrochés aux murs, la bibliothèque tellement gavée de livres que certains ouvrages traînaient sur un bureau. Les oiseaux, nichés dans le toit, gazouillaient et le vent faisait chanter les carillons.

Un petit garçon vif, aux adorables boucles brunes, portant à sa ceinture un sabre et un pistolet, dévala les escaliers et rejoignit son camarade. John reconnu immédiatement Sherlock. Le jeune garçon dégaina son arme et menaça Victor, qui riposta. La mère leur lança un regard dédaigneux et disparu dans son bureau en leur sommant de se taire un peu.

"Viens, Victor. Allons à l'étage." murmura Sherlock d'une voix un peu triste.

Les deux garçons remontèrent les escaliers à pas de loup, le doigt sur les lèvres pour se rappeler de ne faire aucun bruit parce que Mme Holmes était énervée quand elle travaillait et qu'elle avait la main leste quand elle était énervée, puis quand ils furent arrivés dans le couloir de l'étage, leurs pas lourds résonnèrent de nouveau.

Ils manquèrent de renverser une jeune fille bien plus âgée qu'eux qui sortait de sa chambre. La pile de manuels très poussés en magie qu'elle portait lui échappa des mains et elle les ramena à elle sans même utiliser sa baguette.  

"Faites attentions, bande de marins d'eau douce, prévint-elle. Vous allez détruire la maison !"

"On n'est pas des marins d'eau douce !" bouda Sherlock.

"Ouais, elle dit n'importe quoi ta sœur, Will ! On n'est pas des marins d'eau douche ! C'est quoi des marins d'eau douche ?"

Sherlock l'attaqua de nouveau et son camarade le poursuivit dans la maison. John ne put s'empêcher de sourire.

Un nouveau son monta des escaliers et Mme Holmes apparu, rouge de colère. Euros l'observa du coin de l'œil tout en entrant dans la chambre de Mycroft pour lui prêter les livres qu'il avait demandés. Elle regarda sa mère demander à Victor de rentrer chez lui. Le garçonnet lança un regard furtif à Sherlock et détala.

Mycroft se leva précipitamment pour fermer la porte et seuls des beuglement furieux et indistincts parvinrent aux oreilles des deux ainés.

"Pourquoi ils ne jouent pas dans le jardin ?" demanda Euros.

"Ça fait trois jours qu'il pleut et qu'il y a de l'orage, tu as oublié ?"

"Ah, oui... Pourquoi maman est-elle en colère ? Sherlock n'a rien fait de mal."

"Elle travaille sur un nouveau calcul compliqué. P = NP je crois." Il haussa les épaules en s'écartant de la porte pour retourner à son bureau. "Ça m'a pris seulement quinze heures pour le résoudre, mais ne lui dit pas, sinon elle va exploser de rage..."

"Donc elle est furieuse parce qu'elle est occupée et que Sherlock fait du bruit, si je comprend bien ? Et si elle gronde Sherlock, il va pleurer ?"