Quand Sherlock ouvrit les yeux, il était dans une cellule crasseuse et humide. Il tremblait de froid et - pour la première fois de sa vie - mourait de faim. Il distingua une silhouette mince affalée contre le mur, dans la cellule d'en face :
"John !"
Pas de réponse.
"John ! Tu m'entends ?"
Depuis combien de temps était-il endormi ? Était-ce déjà trop tard pour John ?
"Oui, je vais bien." dit John d'une voix plate.
"John ?"
Le blond mit du temps avant de répondre.
"Alors, depuis tout ce temps, tu me mentais ?"
"Quoi ?"
"Ta sœur n'est pas morte. C'est l'Ombre. Et tu le savais depuis le début, depuis qu'on s'est rencontrés. Je te défendais, tu sais, quand Anderson, Donovan et tous les autres crachaient sur ton nom en disant que ta famille était timbrée ! Et là je vois qu'ils avaient raison !"
"Pourquoi tu dis ça ?" Il ajouta dans un murmure : "Tu avais promis que tu me ferais confiance même si je ne disais pas tout."
"Alors je retire ce que j'ai dit. Dis-moi tout ce que je devrais savoir."
La tête basse, Sherlock raconta comment il avait, si froidement, assassiné son amour d'enfance Victor Trevor. Sur la fin, sa voix se brisa. Il attendit en silence que John fasse une remarque ; il allait dire qu'il était un assassin, un psychopathe sans cœur, qu'il ne l'aimait plus et ne voulait jamais revoir sa sale tête, qu'il ne le méritait pas...
"Je ne t'en veux pas vraiment, tu sais ? dit John d'une voix douce. Je me suis juste dit que si je te faisais croire que je t'en voulais, tu me dirais tout."
Le temps qui s'écoula entre le moment où le cerveau de Sherlock commença à traiter l'information et celui où il se saisit des barreaux avec la ferme intention d'étrangler John fut incroyablement long. Il se dit qu'il l'avait peut-être bien mérité (vu le nombre de fois où il avait usé de ce genre de stratagème pour faire parler John), mais il se dit qu'il s'occuperait de cette interrogation après avoir fait payer John. Quand finalement il se calma, il dit d'un ton neutre, mais avec un sourire discret :
"Tu mens assez mal. Tu es vraiment en colère contre moi."
"Je le suis, admit John. Mais je m'en veux, ça n'est pas contre toi que je devrais être en colère. Tu n'as rien à voir avec ce qu'a fait Euros, même si à l'origine elle faisait ça pour toi."
"Mais j'ai assassiné Vi..."
"Je n'en crois pas un mot ! s'exclama John avec conviction. C'est peut-être ce dont tu te souviens, mais on a vu comment ta géniale-stupide tête peut altérer tes souvenirs. A la manière dont tu me l'as dit, j'ai su que tu t'en voulais énormément."
"Oh... donc... tu..." hésita Sherlock.
"Si je t'aime toujours ? Question stupide."
Sherlock grava ces mots dans son palais mental comme une devise.
"Comment est-ce qu'on sort ?" demanda John.
"On est là depuis combien de temps ?"
"Tu es resté inconscient pendant presque un jour. Tu as fais un cauchemar, tu parlais dans ton sommeil et..." Pour ne pas blesser la fierté du détective, il ne mentionna pas le fait qu'il avait pleuré pendant des heures.
Un jour ! Oh, John !
"Où en est le maléfice de Midas ?" dit Sherlock d'un ton neutre et efficace.
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Les chants de la Mort - Sherlock fanfiction
Fiksi PenggemarJohn a toujours été un jeune garçon tout à fait normal. Alors qu'il mène sa vie à Privet Drive, il ne se doutait pas qu'une lettre mystérieuse allait faire basculer son existence. En effet : il apprend qu'il est un sorcier ! Est-ce une mauvaise blag...