Année VI, Chapitre 1 : La femme en rose

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Année 6 : La quête du collier

Si Sherlock savait une chose, c'est que plus il passait de temps avec son pendentif, plus il faisait partie de lui. Ne serait-ce qu'effleurer le collier pouvait perdre le plus saint des hommes.

Il ne retourna pas à Poudlard lors de sa cinquième année. Le maléfice qu'on lui avait jeté était, d'après Mycroft, difficile à éradiquer. Il passa les six mois qui suivirent l'incident de Noël dans un hôpital et Mycroft dépêcha les meilleurs guérisseurs du pays pour qu'il soit remis sur pied.

John lui rendit visite chaque week-end. Les deux premiers mois, voir son ami ainsi allongé sur un lit blanc, dans une chambre d'hôpital, inconscient, lui fit beaucoup de peine. Et lorsqu'il se réveilla enfin - John l'avait serré dans ses bras à l'étouffer - Sherlock peina à bouger et à parler pendant un certain temps. Il délirait, et même Mycroft craignait pour sa santé mentale.

En mi-juin, on informa John que Sherlock pourrait partir d'ici la fin du mois. Trop heureux pour attendre, John se précipita à la chambre de Sherlock pour lui annoncer la nouvelle. Si leur dernière aventure lui avait appris quelque chose, c'était que jamais plus il ne laisserait Sherlock Holmes.

"Sherlock !" cria-t-il presque en déboulant dans la pièce.

Sherlock fronça les sourcils en souriant, se demandant ce qui rendait son ami aussi euphorique.

"Ils ont dit que tu pourrais sortir d'ici quelques jours !"

John s'installa sur une chaise.

"On a de la chance que ce maléfice soit bientôt de l'histoire ancienne." ajouta-t-il.

"De la chance ? Je ne crois pas."

"Comment ça ?"

"La sorcière que tu as vue, elle est très puissante. Si elle avait voulu me tuer, elle l'aurait fait sans hésiter, si elle avait voulu me torturer à petit feu jusqu'à ce que j'en meure, elle l'aurait fait."

"Tu veux dire qu'elle a fait exprès de te blesser sans te tuer ? Pour quoi faire ?" s'étonna John.

"Pour plusieurs raisons. Pour le spectacle, peut-être. Mais surtout pour qu'on se focalise sur mes soins plutôt que sur ce qui est plus important."

"Et il y a quelque chose de plus important que la Vie ?" demanda John sur un ton de reproche.

"Le collier."

"Tu sais... Peut-être que Greg avait raison. Tu te focalises sur ce collier. Peut-être que c'est mieux qu'on n'en entende plus parler ?"

Sherlock secoua la tête, mais dit cependant :

"D'accord. De toute façon Mycroft refuse que je le cherche, alors on sera tranquilles avec ça pendant un bout de temps."

Une infirmière les informa que l'heure des visites était bientôt terminée. John soupira tout en se levant.

"Tu peux me passer mon ordi ?" demanda Sherlock.

John le lui tendit et dit :

"Évite de faire sauter l'hôpital, hein."

Puis il ferma la porte. Sherlock ouvrit immédiatement l'ordinateur portable et fit quelques recherches. Si les sorciers n'aimaient pas les technologies moldues, il fallait bien avouer que les ordinateurs étaient bien pratiques - merci Alan Turing.

L'année suivante (et pour la sixième fois en six ans) Poudlard devrait se procurer un nouveau professeur de défense contre les forces du mal. Pour rappel, le premier était un fanatique au service d'un mage noir, le second était un charlatan même pas capable de différencier un troll d'un Orc, le troisième était un loup-garou et avait été chassé de l'école par les plaintes des parents d'élèves, le quatrième, bien que potable, avait été remplacé par une dictatrice qui avait pour passe-temps de torturer les enfants pas sages à la manière du père fouettard.

Les chants de la Mort - Sherlock fanfictionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant