III/ ASTRID

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Ce fut comme ça que je me retrouvais assise sur un bureau, à trois heures du matin, avec Auxanne le propriétaire de chien en train de dormir sur une chaise à roulette, à surveiller un gros chien appelé Flocon, qui lui aussi dormait grâce une perfusion dans la patte. Tout le monde dormait donc, sauf moi.

Je pourrais bien entendu égorger avec mon bistouri cet homme qui avait à de nombreuses reprises menacé ma vie mais bon, étant déjà recherchée par tous les flics de ce foutu pays, j'essayais de ne pas trop me faire remarquer.

Alors je veillais sur un cabot. Un foutu cabot blanc. Et en plus je devenais folle, ne venais-je pas d'entendre un bruit ? Impression qui se confirma lorsque Flocon le chien commença à se faire entourer de mitrailles de couleurs et se transforma en à peine quelques minutes en Flocon humain. Dans un tourbillon de couleurs. Au sens littéral du terme. De chien à humain. Ou plutôt de "loup" à humain. Un loup garou? Un loup garou qui pionçait dans une cage à chien! Tout nu! Un homme avec un corps totalement à mon goût en plus.

Normal!

Jetant un coup d'oeil à Auxanne, je remarquais qu'il continuait de dormir. Lui aussi était-il un loup garou? Sûre à quatre vingt dix sept pour-cent.

Tout compte fait, je devrais peut être reconsidérer l'option numéro trois.

Peut être que je faisais seulement un mauvais trip ? En tout cas c'était ce qui était le plus plausible.

Alors que j'envisageais sérieusement de trancher la gorge à un probable loup garou avec une lame d'à peine cinq centimètres avant que celui ci ne se réveille et me bouffe, la sonnette de la porte d'entrée retentit. Quelques milliseconds après, un homme ultra rapide assomma le psychopathe dormeur à coup de plateau instrumental. Toujours au sens propre du terme. Cette soirée devenait de plus en plus bizarre et mes chances de mourir avant l'aube grandissaient de façon exponentielle.

Lui aussi c'était un loup garou ? D'après les crocs très aiguisés qui remplaçaient ses canines et qui dépassaient de sa bouche, et aussi le fait que l'on était en plein milieu de la nuit, j'opterais pour un vampire. Apres tout, si il y avait des loup garous, il devait bien y avoir des vampires. Et bien sûre, le seul personnage qui était susceptible de m'aider était étalé au sol, l'arrière du crâne en sang.

Alors que ce très méchant suceur de sang s'approchait de moi avec la ferme intention de faire passer mon corps de vie à trépas, je lui plantais le bistouri dans les parties intimes. Autrement dit, dans ses choucrettes. Ce même bistouri avec lequel je voulais tuer le loup garou. Est ce qu'un vampire pouvait ressentir des douleurs dans les choucrettes? Affirmatif. Est ce qu'essayer de décapiter un vampire avec une petite lame était une mauvaise idée? Affirmatif.

Avant que le vampire slash assassin slash mec flippant puisse se relever du coup précédemment porté et de la tentative de décapitation ratée, je décidais de ramasser le plateau chirurgicale près du corps sûrement sans vie de Auxanne.

Sauf que ce foutu macchabée avait bien évidement eu le temps de se relever et d'essayer de me découper en deux avec ses griffes.

Résultat des courses, une coupure de part et d'autre de mon ventre avec une profondeur d'environs quatre centimètres et un vampire au sol avec un objet carré et plat en travers de la gorge.

Vérifiant par précaution la mort de la sangsue, je m'approchais de lui et détachais sa tête de son corps. Et un cadavre de plus à mon palmarès!

Tout cela s'était passé tellement vite que ma tête se mit à tourner, mais malgré tout, mon cerveau enregistra que ce qu'il venait de se passer était un événement important.

Mais concrètement, un vampire, c'était déjà mort, on pouvait donc dire que j'avais juste rendu sa mort définitive. Espérons que cela puisse être recevable devant un juge. "Que s'est t-il passé mademoiselle Vasilikos ?" "Oh eh bien pendant que je veillais sur un loup garou fraichement opéré, un vampire a assommé son copain de meute et a essayé de me bouffer alors je l'ai tué de façon définitif". Irrecevable. Et en plus, j'allais me faire interner dans un hôpital psychiatrique.

Bon, d'abord, il fallait gérer le problème le plus urgent, à savoir la plaie béante au niveau de mon abdomen. Fil de suture, désinfectant, compresses...

Alors que j'en étais à mon douzième points, je me souvins avoir commencée à voir trouble. Puis, plus rien. Je m'étais sûrement évanouie, entourée d'un cadavre de vampire, d'un loup garou assommé et d'un autre en cage sous morphine.

Génial!

Au moins, ça ne pouvait pas empirer. Si ?

Les Ombres des Mondes : la reine dragonne et le mercenaire noirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant