Chapitre soixante huit

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Chapitre soixante huit : Astrid



Sortant discrètement par la porte arrière du manoir d'Auxanne, Aeden sur les talons, mon sac de voyage sur le dos, j'essayais tant bien que mal de faire le moins de bruit possible pour ne pas que les louves peuplant le territoire ne me remarque.

Fermant le plus doucement possible la porte, je me retournais vers Aeden, un doigt sur la bouche tout en lui pointant la forêt du regard. Là bas, un dragon était censé nous attendre.

Hochant lui même sa tête en silence, nous finîmes par nous déplacer à pas de loup jusqu'à l'orée des bois.

Alors qu'on l'avait presque atteinte, la porte que j'avais fermé il y avait déjà plusieurs minutes claqua et dans son embrasure, une silhouette se dessina.

Jetant un coup d'œil à Aeden, j'étais déjà prête à partir en courant lorsque la voix d'Auxanne s'éleva.

- Pas besoin de te barrer Astrid ce n'est que moi!

Avec un profond soupir de soulagement, je me retournais vers mon nouveau beau frère.

- Désolé Auxanne, j'avais pas vu que c'était toi.

Avec un léger rire, l'alpha s'approcha de nous. Jetant un regard vers mon copain, je pouvais remarquer que lui aussi avait eu peur.

- Alors comme ça les filles vous font vivre un enfer !

Ça avait l'air de le faire marrer ce con.

- Des putains de talons aiguilles qu'elles veulent me faire porter ! Auxanne des talons aiguilles tu te rends compte ou quoi ?! Comment tu veux que je tienne toute une soirée avec ses instruments de torture aux pieds ?! En plus, est ce que j'ai une gueule à mettre des talons aiguilles ?!

Rien que d'y repenser ça me mettait en rage.

- Je suppose que ce n'est pas comme ça que tu imaginais ton mariage ?

Avec un soupir défaitiste, je laissais mes épaules retomber.

- Est ce que l'on peut encore dire que c'est mon mariage? J'en ai perdu le contrôle dès qu'elles ont été au courant.

À mes côtés, Aeden aussi soupira. Lui aussi avait les filles sur le dos. Même qu'elles avaient dans l'optique de lui faire porter un kilt. Pourquoi un kilt ? Personne n'en avait la moindre putain d'idée.

- Vous avez récemment vaincu l'un des plus puissant sorcier des mondes, je suis sûr que vous parviendrez à dire à des louves qu'il faut qu'elles se calment pour les préparatifs d'un simple mariage ?

D'un même geste sec, Aeden et moi harponnèrent nos yeux aux siens.

- Tu t'es déjà retrouvé face à elles ?!

- C'est comme se retrouver face à des lionnes affamées en étant transformé en souris.

Un frisson nous parcourut nous, les futurs mariés.

- Alors vous prenez la fuite.

Levant mon index devant moi, je le détrompais.

- Faux! On se barre au conseil des rois!

Hochant vivement la tete de haut en bas, Aeden marqua son approbation.

- Et on peut savoir pour combien de temps ?

Il avait croisé les bras sur sa poitrine et me regardait d'un air septique.

Les Ombres des Mondes : la reine dragonne et le mercenaire noirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant