Chapitre quarante huit : Astrid
L'heure fatidique approchait. On était en plein milieu de l'hiver, la neige s'était mise à tomber et le givre à tout geler. Au manoir, l'ambiance n'était plus à la joie, une tension presque palpable régnait en permanence et tous les combattants étaient sur les nerfs.
Malgré le renfort des dragons, il avait été décidé que sept loups nous accompagneraient Sacha et moi pour la bataille. Auxanne, Adam, Tahlys et Ulysse, Honey, Orion et Aeden. À ma grande surprise, s'étaient eux qui s'étaient portés volontaire. Après, moi, j'allais pas m'en plaindre mais je ne comprenais pas pourquoi on pouvait avoir envie de participer à une guerre.
M'enfin, ils n'étaient pas les seuls à avoir choisi de nous accompagner, Awëna la petite elfe venait aussi. Cela faisait donc dans notre camp sept loups, une elfe, une armée révolutionnaire et des dragons. Ça aurait pu être pire.
Déconcentrée comme je l'étais, je ne vis pas l'épée d'Aeden fendre l'air pour arriver droit sur moi. L'esquivant de justesse, la lame m'avait malgré tout entaillée la joue. Avec un sourire charmeur et ses cheveux mouillé de sueur virevoltant au vent, Aeden rigola en me réprimandant.
- Eh bah alors, on se permet de rêvasser durant un combat.
Lui souriant de toutes mes dents avec une grimace sadique, je me passais ma langue sur mes crocs avant de foncer vers lui, toutes griffes dehors. Le prenant par surprise et de vitesse, je lâchais mon épée pour lui balancer un coup de poing en plein plexus solaire. Le souffle coupé, il parvient néanmoins à rester debout. J'en attendais pas moins de lui. Utilisant mes griffes comme des lames de rasoir, je lui tailladais le torse et ses vêtements au passage et, sans attendre qu'il réplique, je m'accroupis au sol, tendis ma jambe et pivotais sur moi même. Le fauchant au niveau des chevilles, Aeden se ramassa au sol, le dos appuyé sur la neige fraîche qui recouvrait l'herbe.
Me remettant bien vite sur mes jambes, j'allais me positionner juste au dessus de lui, sur son ventre. En une menace simulée, je lui attrapais la gorge et appuyais mes griffes sur sa carotide. Enfin, il leva ses yeux d'un magnifique gris tornade sur moi. Ne me laissant pas distraire par sa beauté, je raffermis ma prise sur son cou, faisant par la même occasion couler un peu de son sang. Se voyant dans une impasse, mon loup détendît tout son corps pour capituler.
Cependant, alors que je relâchais ma prise, Aeden en profita pour faire basculer mon corps sur le côté et se mettre à califourchon sur moi. Attrapant mes poignets au vol, il m'ôta toute possibilité de rébellion. Penchant son visage vers le mien, il me sourit alors que nos nez se touchaient presque.
- Ne jamais baisser sa garde.
Alors que nos souffles se mélangeaient, je tentais tant bien que mal de garder le contrôle de mes émotions. Aujourd'hui, à cause des températures trop basses, on avait pas de publique mais malgré tout, je ne devais pas céder à la tentation de poser mes lèvres sur les siennes et de l'embrasser passionnément, aussi tentant soit il.
Je devais avant toute chose éclaircir ce que je ressentais vraiment pour Aeden et l'embrasser au beau milieu d'un entraînement sous la neige ne ferait que compliquer les choses.
- Tu as triché, j'avais gagné!
Le mercenaire entendit certainement mon trouble puisque se releva tout en me tendant sa main pour me remettre sur mes jambes. Délaissant sa paume, je me remis toute seule debout. Ce fut seulement alors que je remarquais qu'il était à moitié nu. Par accident, il semblerait que j'avais à moitié déchiqueté son tee shirt et à présent, j'avais une vue imprenable sur son corps de dieu grec où des traces de mes griffures étaient bien en évidence. Oups.
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Les Ombres des Mondes : la reine dragonne et le mercenaire noir
Paranormal« Mais dans quelle merde je m'étais encore fourrée ? ». Lorsque Astrid Vasilikos voit débarquer dans le cabinet vétérinaire glauque dans lequel elle travaille de nuit Auxanne Archigos, couvert de sang et de blessures, elle pense que son heure de mou...