Grâce à son collier de téléportation, Auxanne nous téléporta sur le parc d'attraction des êtres surnaturels, aussi appelé par les humains Terre.
Ouais ils ne s'étaient pas vraiment foulés pour le nom.
L'arrivée fut mouvementée. Entre les bruits qui provoquaient des acouphènes dans mes oreilles et les odeurs nauséabondes qui brulaient mes narines, mon corps et mes sens n'étaient pas à leurs aises. Voici l'une des raisons pour lesquelles seuls les pires monstres venaient habiter sur cette planète d'arriérés ne disposant d'aucune magie. Assurément pas ma planète préférée, et au vue des têtes que tiraient mes compagnons de mission, ils partageaient mon avis.
Après quelques minutes d'acclimatation, Auxanne nous regarda à tour de rôle. Chacun savait ce qu'il avait à faire.
Immédiatement, les membres de ma meute se mirent en cercle autour de moi, face vers l'extérieur, guettant le moindre mouvement suspect, assurant ma protection tout le temps où je serais vulnérable, prêt à tuer ou à se prendre une balle pour moi. Pendant ce qui dura quelques secondes, je sentis mon coeur se gonfler d'une sensation proche de l'affection. Nan, même plus forte que l'affection. Mon coeur gonfla d'amour pour ma meute.
Me re concentrant sur notre objectif, je vérifiais de tous les côtés que personne ne pouvait nous voir dans cette ruelle sombre et commençais à me déshabiller, se transformer avec des vêtements étant des plus désagréable, et entamais ma transformation en canidé.
Lors des transformations, que ce soit dans un sens ou dans l'autre, notre corps se faisait entourer par des centaines de filaments de couleurs tous différents les uns des autres. Derrière ces protections, nos os se déplaçaient, s'allongeaient et se cassaient. Sans ces points lumineux pour cacher notre corps, la transformation devait vraiment faire peur à voir. Dislocations, perforations, changements d'états, pousses de poil.
Les premières transformations de notre vie étaient douloureuses pour chaque loup, ensuite, certains s'habituaient à ses changements, faisant des métamorphoses des procédés indolores, pendant que d'autre ne s'y habituaient jamais vraiment et ressentaient ces douleurs toute leur vie.
Je faisais par chance partie des personnes pour qui se transformer était un réel plaisir.
Une fois ma métamorphose accomplie, Adèle se retourna et me passa un collier autour du cou, ainsi les humains que nous croiserions me prendraient pour un chien. Un très gros chien certes, mais un très gros chien apprivoisé.
Les humains étaient une bande d'ignorants qui ne connaissaient rien du surnaturel et des autres mondes qui les entouraient. Centré comme ils l'étaient sur eux même et belliqueux comme pas deux, ils feraient vite à essayer de nous détruire si ils l'apprenaient, nous désignant toutes les espèces confondus comme des monstres à éliminer. Ils entraineraient alors une guerre inter-monde et inter-espèce d'où au final personne ne sortirait vainqueur.
Un conseil s'était donc réuni, des siècle avant notre ère. Chaque espèce connaissant le monde surnaturel y avait été représenté : vampires, loup garous, momies, valkyries, zombies et bien d'autre encore, et il avait été voté, à l'unanimité disait-on, de ne rien révéler aux humains. Quelques humains au courant ici et là, ça ne dérangeait pas, toute une nation, là ça posait problème. Chaque espèce prenait donc mille et une précautions à chaque fois qu'ils s'aventuraient chez les « terriens ».
C'était pour cela que je me retrouvais laisse au cou et sur quatre pattes, à renifler l'air ambiant pour déterminer où se situaient les cadavres ambulants.
Le truc génial avec les colliers de téléportation, c'était qu'il suffisait de savoir sur quelle planète on voulait se rendre pour y être téléporté. Le problème c'était qu'après, il fallait se débrouiller pour retrouver la personne que l'on cherchait sur une gigantesque surface, et cela pouvait prendre des jours.
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Les Ombres des Mondes : la reine dragonne et le mercenaire noir
Paranormal« Mais dans quelle merde je m'étais encore fourrée ? ». Lorsque Astrid Vasilikos voit débarquer dans le cabinet vétérinaire glauque dans lequel elle travaille de nuit Auxanne Archigos, couvert de sang et de blessures, elle pense que son heure de mou...