Chapitre soixante sept : Aeden
Allongé sur mon matelas, je profitais des rayons de la lune qui filtraient par ma fenêtre pour admirer mon adorable dragonne.
Endormie sur le ventre, sa tête nichée dans mon oreiller, Astrid dormait la bouche légèrement entre ouverte, son corps se soulevant au rythme régulier et lent de sa respiration.
Caressant de ma main sa colonne vertébrale, ses marques d'ailes me firent une nouvelle fois sourire. Je ne m'étais jamais vraiment demandé comment elle faisait disparaître ses ailes mais, en la voyant nue devant moi, j'avais obtenu ma réponse.
Partant de ses omoplates et descendant jusqu'à son coccyx, on aurait dit que ma petite reine possédait un tatouage d'ailes. Or, pour avoir pu observer dans les details tous ses autres dessins d'encres pendant notre après midi, je savais pertinemment que ma copine n'était pas du genre à faire un tatouage aussi voyant. D'après elle, les grands signes distinctifs avaient tendance à attirer l'attention, et quand on était recherchée par des flics, il semblerait que cela ne soit pas l'idéal. Ce fut ainsi que j'en avais déduit que ce tatouage d'ailes devait réellement être ses ailes. Malheureusement, ce tatouage n'en représentait que les contours et non les couleurs. C'était vraiment dommage, ma petite reine avait vraiment des ailes sublimes et envoûtantes.
Continuant mes caresses sur le corps endormi d'Astrid, je me remémorais toutes les choses que j'avais appris sur elle durant notre nuit d'ébats avec un sourire satisfait sur les lèvres.
Ma dragonne ne possédait que quatre vrais tatouages, tous très petits. Un serpent derrière l'oreille droite, un cœur transpercé par une dague sur la hanche droite, un hochet d'enfant sur l'extérieur de sa cheville gauche et une représentation abstraite d'un chat sur son majeur gauche. Ses marques étaient toutes dans des teintes différentes de noirs mais même sans couleur, ils restaient magnifiques. Elle était aussi percée au nombril et à la langue et cela s'était révélée fort interessant durant nos partie de jambes en l'air.
À ses souvenirs, mon loup poussa un grognement de satisfaction à l'intérieur de mon corps.
Levant les yeux au ciel, sa réaction m'exaspéra. Mon loup vouait un vrai culte à Astrid et, comme ça commençait aussi sérieusement à être mon cas, je ne pouvais même plus le réprimander.
Le moins que l'on pouvait dire, c'était que Flocon avait apprécié la tournure qu'avait pris ma relation avec ma petite reine. Pour lui, Astrid était notre compagne et il n'y avait pas à tergiverser là dessus. Cela en était exaspérant.
- Quel mal il y a à ça ?! Astrid est parfaite, comme nous! Enfin plutôt comme moi. C'est normal qu'elle soit à nous!
Alors que j'allais me lancer avec lui dans un débat qui, de toute façon, ne mènerait à rien, la voix de mon frère me parvint grâce au lien télépathique qui nous unissait.
- Aeden vient me voir dans mon bureau.
Son ton, bien que non menaçant, n'admettait aucune réplique.
Jetant un dernier regard à ma dragonne, je sortis délicatement des couvertures pour ne pas la réveiller puis me dirigeait à pas de loup vers la porte.
La refermant doucement derrière moi, je commençais à dévaler les escaliers menant au Rez de chaussée.
Passant par la cuisine pour voler un croissant, je réussis cependant à rejoindre Auxanne en à peine quelques minutes.
Ne prenant pas le temps de toquer à la porte de son bureau, je m'y engouffrais sans permission.
- Salut frérot!
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Les Ombres des Mondes : la reine dragonne et le mercenaire noir
Paranormal« Mais dans quelle merde je m'étais encore fourrée ? ». Lorsque Astrid Vasilikos voit débarquer dans le cabinet vétérinaire glauque dans lequel elle travaille de nuit Auxanne Archigos, couvert de sang et de blessures, elle pense que son heure de mou...