𝙰𝚂𝚃𝚁𝙸𝙳 𝙷𝙾𝙲𝙺
~ Pourquoi t'as fait ça ?
C'était la seule phrase que me répétait Benjamin depuis que j'avais décroché à son appel. Pendant un instant, j'avais oublié tous mes problèmes mais ils revenaient à la charge de suit et honnêtement, la réalité m'était trop lourde à porter.
Benjamin ~ C'est à cause de moi ? Tu veux pas vivre avec moi ? je fermais mes yeux en pinçant mes lèvres entre elles, retenant mes larmes de tomber. Je peux comprendre, je te jure que je comprends Astrid, je veux pas que tu sois triste ou quoi. J'ai l'impression de t'avoir mis une pression de dingue avec cette histoire. Je suis vraiment désolé bébé, fallait me le dire plus tôt.
Je préférais mettre mon téléphone en muet pour éviter que Ben m'entende et posais mes coudes sur mon plan de travail avant d'exploser en pleurs comme une merde, j'avais mal au cœur à en mourir.
Benjamin ~ Je croyais que tu voulais venir en Allemagne donc j'ai commencé à nous projeter. Mais si c'était encore tôt pour toi ou juste, t'avais pas envie de te lancer maintenant, j'aurais rien dit, je te le jure. Je me sens trop mal, je savais pas Astrid, je savais pas. Tu veux plus me parler ?
Mes épaules tremblaient toutes seules et je canalisais ma voix avant de "dé-muter" Benjamin.
~ J'ai... J'ai paniqué et j'ai commencé à m'imaginer ma vie loin de la France et ça... Ça m'a fait peur.
Mes mensonges m'écorchaient à vif la gorge et je mettais ma main sur ma bouche pour étouffer mes pleurs qui s'accentuaient quand j'entendais Benjamin renifler à l'autre bout du fil.
Benjamin - Je t'aime. Et ça peu importe où t'es. On a encore le temps de se projeter dans l'avenir, rien est pressé. Toi, ça va ?
~ Ouais t'inquiètes.
Benjamin ~ Hmh. Tu me mens hein ?
~ Je suis grillée. tentais-je de rire en passant la paume de ma main sous les yeux. Je te laisse, il faut que j'aille faire... des courses.
Benjamin ~ D'accord. Fais attention à toi.
~ Toi aussi.
Benjamin ~ Promis.
Quand l'appel se coupait, je fixais quelques instants l'écran de mon portable avant de me glisser sur le sol, recroquevillée sur moi-même. Je devais juste faire pitié à voir mais j'avais tellement mal que je m'en foutais. La douleur était tellement intense que je ne la sentais presque pas.
Mes espoirs, mes rêves et tout ce que j'avais construit depuis que j'avais eu l'idée de postuler à ce club s'évaporaient petit à petit, s'éloignaient de moi. Et c'était horrible. Tout ça à cause de moi de ma stupide manie à ne jamais parler aux autres de mes problèmes. On m'avait toujours dit que ça allait finir par porter préjudice et on voyait bien le résultat, j'étais destinée à finir ma vie à Reims et à ne jamais me marier avec Benjamin. Plutôt crever.
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𝘵𝘩𝘦 𝘵𝘸𝘰 𝘰𝘧 𝘶𝘴
Fanfiction𝗯𝗲𝗻𝗷𝗮𝗺𝗶𝗻 𝗽𝗮𝘃𝗮𝗿𝗱 • (pt.3) L'amour est comme le vent, nous ne savons pas d'où il vient (t1 : 27nov2020 /14aou2021 t2 : 21aou2021 /23oct2021)