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Benjamin - Bohémienne... Sans pays ou sans maison... Pourvu qu'elle m'aime... Et si fragile, si fragile, que le vent l'emporterait... Impossible, impossible tellement je la garderais... prisonnière, prisonnière de mes bras, de mes chansons... Ce sera la plus jolie des prisons...
Je souriais en regardant mon mari chanter une de mes chansons préférées à Aaron qui papillonnait des yeux, son doudou zèbre contre le nez et partant petit à petit dans son sommeil. Il était neuf heures passée et il était donc temps pour mon grand bébé de trois ans et maintenant dix jours, de faire dodo vu comment il avait couru toute la journée dans le jardin en jouant au foot avec son père.
Aaron - Vous restez avec moi ? demandait-il quelques secondes plus tard, les yeux clos.
- On attends avec papa que tu t'endormes.
Aaron - D'accord. Je pourrais refaire de la voiture demain ?
Seigneur sa voiture, un véritable engin de malheur. C'était Nathanaël qui lui avait acheté après demande de mon fils et Benjamin avait autorisé Aaron à en faire seulement quand on serait rentré. Et cette condition, le petit ne l'avait pas oublié puisque dès qu'on avait posé les pieds à la maison, il s'était empressé de demander à ce qu'on déballe sa petite Audi taille enfant.
Le problème était qu'il n'avait pas son permis hein et que par conséquent, il fonçait dans tous les meubles de la maison. Il conduisait comme sa mère quoi.
Benjamin - On verra pour ça bonhomme, faut faire dodo maintenant mon ange.
Aaron - Tu peux continuer à chanter s'il te plaît.
Benjamin - La même ? notre petit bouclé hochait de la tête et je montais sa couverture jusqu'à son cou, assise aux côtés de mon mari sur le petit lit de la chambre d'Aaron.
Reprenant son métier de chanteur qu'il avait débuté lors de son bizutage en première sélection chez les Bleus avec une chanson de Balavoine, Benjamin reprenait le titre de Gilbert Montagné, celui pour lequel j'avais de réels sentiments depuis sa sortie. C'était d'ailleurs sur cette chanson qu'on avait ouvert le bal le jour de notre mariage. Et Aaron l'aimait beaucoup, il la connaissait presque par cœur.
En même temps, il n'y avait pas deux jours qui passaient sans que je ne la fredonne pas pour le faire se coucher.
Quelques minutes plus tard, la voix de Benjamin se faisait de plus en plus basse, signe qu'Aaron s'était enfin endormi. Il me faisait signe de ne pas faire de bruit et prenait ma main pour me faire lever du lit. À pas de loups, on partait en direction de la porte pour quitter la chambre et laisser notre fils dormir.
De base, la pièce était juste illuminée par une petite veilleuse sans quoi notre fils n'arrivait pas à s'endormir, et quand j'appuyais sur la poignée pour tirer la porte, un petit rayon de lumière provenant du couloir allumé venait se refléter sur la peau du petit.