VINGT-NEUF

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𝙰𝚂𝚃𝚁𝙸𝙳 𝙷𝙾𝙲𝙺

Ce matin en me réveillant, mon envie de partir au boulot avoisinait les zéro pourcent

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Ce matin en me réveillant, mon envie de partir au boulot avoisinait les zéro pourcent. J'étais fatiguée, je n'avais presque pas dormi à force de me taillader l'esprit perturbé par rapport au chantage de Thibault.

Si une partie de moi me hurlait d'aller en parler à Benjamin, Lucas, ou même Nathanaël, l'autre m'intimait de régler ça de mon côté, comme je l'avais fait depuis que j'étais petite. Si ça venait à retomber sur l'un de ces trois, j'allais m'en vouloir toute ma vie. Et puis, je n'étais plus une gamine, il allait bien falloir un jour ou l'autre que je me défende de moi-même, sans l'aide de personne.

Cela faisait un peu plus d'une semaine que Thibault était venu me voir, je lui avais bien évidemment demander à voir la vidéo avec laquelle il comptait me faire chanter et en la regardant, je m'étais convaincue qu'il ne fallait pas qu'elle sorte.

Sur ces images, on voyait clairement le poing de Benjamin s'écraser d'une manière puissante sur le visage de Thibault et m'y connaissant un peu dans le domaine, c'était suffisant pour toucher la carrière de quelqu'un, même des plus grands. J'attendais à la fois avec impatience et avec peur le mail du club, leur réponse que j'allais devoir refuser si elle m'était positive.

Quand j'étais au téléphone avec Benjamin et qu'il n'arrêtait pas de me répéter qu'il avait hâte que j'emménage avec lui, qu'il me fasse découvrir l'Allemagne, je ressentais un putain de poignard sur mon cœur qui s'enfonçait petit à petit. Lui mentir par appel, c'était juste une sensation horrible. Je n'arrivais plus à l'en dissuader, il était sûr que j'allais venir et ça me brisait de devoir me dire qu'il allait clairement être déçu.

Déçu par moi, comme presque toutes les personnes de mon entourage l'avaient déjà été par ma faute.

C'était pourquoi en arrivant au travail, je ne calculais personne, même pas Nathanaël qui me faisant de grands gestes. Je filais directement dans mon bureau dans un silence maître et faisais défiler ma liste de rendez-vous. Par chance, Thibault n'en faisait pas parti, sa présence commençait à m'irriter de plus en plus et ma main allait finir par taquiner sa joue incessamment sous peu.

Je me laissais tomber sur ma chaise en soupirant et fermais mes yeux, déjà exténuée par la journée qui ne faisait que de commencer pourtant. J'avais juste envie de partir de ce pays, de tout laisser derrière moi et de me cacher chez Benjamin pour y vivre tranquillement. Si seulement c'était aussi simple.

Nathanaël - Ça va ? je relevais la tête vers ma porte que venait de passer mon ami, les sourcils froncés.

- Oui et toi ?

Nathanaël - Moi ouais. Je sais pas, t'es pas venu me voir, j'ai fait un truc de mal ? C'est parce-que j'ai dit que t'étais une michto avec ta cousine ? Tu sais que je rigolais et que-

𝘵𝘩𝘦 𝘵𝘸𝘰 𝘰𝘧 𝘶𝘴Où les histoires vivent. Découvrez maintenant