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Mon bras accroché à celui de Benjamin, je déclinais notre identité au serveur afin qu'il nous mène à une table. J'étais vraiment angoissée à la perspective de ce déjeuner, je ne savais pas comment Benjamin allait réagir et à vrai dire, je m'attendais au pire avec lui.
Côte à côte, nous marchions entre les tables du restaurant et c'était en voyant mon copain se stopper que je déduisais qu'il avait compris.
Benjamin - C'est quoi le plan là ? je fermais mes yeux en soupirant longuement du nez. Oh, je te parle Astrid.
- On a eu l'idée avec ta mère d'accord ?
Benjamin - C'est mort. Je pensais qu'on allait se faire un tête à tête rien que tous les deux et là tu me sors que je vais manger à sa table ? Je me casse en fait, je reste pas ici.
- Non. je faisais pression sur son bras pour qu'il reste près de moi avant de le fixer dans le blanc des yeux. Tu vas me crever cet abcès avec ton père parce-que je sais que ça te ronge de ne plus lui parler.
Benjamin - Oui mais-
- Pas de mais monsieur Pavard.disais-je très sérieusement avec une voix plus grave. Je te demande juste un déjeuner, c'est toi qui verra si tu veux reprendre contact avec lui par la suite.
Benjamin - Là, je vois pas trop ce que j'y gagne.
À bout de souffle et à court d'arguments, je lui glissais discrètement à l'oreille une possible allusion à ce que j'allais pouvoir faire pour le récompenser. Très honnêtement, je ne me reconnaissais plus quand j'étais avec Benjamin. Et c'était plutôt agréable.
En tout cas à la vue du sourire de mon copain, je devinais que ça avait marché. Je vous présentais la gente masculine.
Benjamin - Je suis obligé de rester tout le repas ? me questionnait-il alors qu'on arrivait peu à peu sur le champ de mine délimité par la table où se trouvaient Nathalie et son mari.
- Oui Ben.
Benjamin - J'ai pas envie.
- Hé. je nous faisais arrêter dans notre marche et me penchais vers lui pour attraper sa mâchoire afin qu'il me regarde. C'est ton père et même si t'as une rancœur de fou envers lui, détruis pas ce lien parce qu'avoir un père de nos jours avec qui on pourrait se réconcilier juste en discutant, c'est pas donné à tout le monde.
De base, je m'étais dit que je n'allais pas mêler les souvenirs de mon père dans la discussion pour convaincre Ben de rester mais j'y avait été contrainte. Il fallait qu'il comprenne que c'était important de se dire les choses au lieu de regretter. Vaut mieux vivre avec des remords qu'avec des regrets comme on dit.