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Je retirais la clé après avoir coupé le contact de ma voiture et attrapais mon sac sur le siège à côté de moi en remettant mes cheveux derrière mes épaules. La journée avait été super longue, surtout que j'avais évité Lucas tout le temps. On ne s'était toujours pas reparlé depuis la dernière fois et j'avais envoyé un message à Caroline pour fixer un rendez-vous.
Je m'en foutais de passer pour une égoïste ou quoi, je voulais des réponses à mes questions et si la dernière personne qui pouvait me la fournir était une horrible connasse, et bien tant pis. Le seul problème maintenant c'était que je voulais juste que Camille se mette à ma place, elle devait savoir que je ne comptais pas faire ami-ami avec sa mère, je prenais mes infos et je me barrais
Benjamin n'avait rien à faire aujourd'hui du coup il avait gardé Aaron et j'étais pressée de les retrouver tous les deux, j'avais besoin de mon cocon familial pour être mieux. En caressant la tête de Rajah qui commençait à se faire vieux petit père, je rentrais dans la maison en m'annonçant avant d'enlever mes chaussures et de poser mon sac sur une accroche.
- Y a quelqu'un ? demandais-je en avançant dans le salon qui était vide. Benjamin ? Aaron ?
Je faisais toutes les pièces du rez-de-chaussée en passant par le jardin et finissais par monter les escaliers pour accéder à l'étage. Sur la pointe des pieds, je suivais les bruits légers de ronflements qui me menaient jusqu'à ma chambre. Puis un petit sourire éclairait mon visage quand je découvrais Benjamin endormi sur le lit, torse nu avec bébé Pavard sur son ventre qui avait la joue contre le haut de sa poitrine, les yeux grands ouverts et la tétine dans sa bouche.
Aaron - Mama ? articulait-il en me voyant alors que son regard s'agrandissait et il enlevait sa tutute bleue qu'il prenait à la main.
- Coucou mon amour. je tendais les bras vers lui après m'être approchée et il glissait sur le corps de son père avant de ramper jusqu'à moi à quatre pattes.
Benjamin - Aaron restes là. disait-il d'une voix pâteuse en attrapant le bout de la couche de notre fils pour le garder à côté de lui, les yeux toujours clos.
Aaron - Maman ! il se mettait sur les genoux avant de se mettre à pleurer, les bras tendus vers moi.
- Non mon cœur, maman arrive.
J'attrapais ses aisselles avant de le porter contre moi alors que Benjamin sursautait en s'asseyant sur le matelas. Je calais Aaron sur ma hanche en lui souriant et il soupirait de soulagement en se laissant tomber pour s'allonger.
Benjamin - Ça va ?me demandait-il, sa main sur ses yeux, retournant peu à peu dans son sommeil.
