Protège-moi - T.2: L'Alpha [ Terminé ]

Chapitre 29.4

Je commençais juste à ouvrir mon esprit quand je le sentis, fil ténu me reliant à sa conscience. Soulagée et heureuse d'avoir pu retrouver sa trace, je lui demandais où il se trouvait. Je ne reçus pourtant aucune réponse. Tout ce que j'arrivais à distinguer c'était un brouillard opaque, quelque chose qui perturbait les signaux que nous nous envoyions. J'en avisais Arenht. Au moins j'avais la certitude qu'il était vivant, sinon je n'aurais jamais pu me connecter à lui. En revanche ce flou autour de son esprit me préoccupait.

— Ils ont dû le droguer, lui donner quelque chose pour l'endormir, avança mon homme après un dernier coup d'œil vers le couloir.

C'était une explication logique. En tant que mâle Alpha il avait dû leur donner du fil à retordre, surtout s'ils menaçaient sa fiancée.

— Alors ? Combien sont-ils ?

— Dans cette portion de couloir je dirais quatre, postés à intervalle régulier, certainement devant des portes. J'ai l'impression qu'ils restent statiques devant un point fixe. On peut faire l'hypothèse qu'ils gardent des cellules.

— Ça y ressemble en tout cas. Quel est le plan ? Deux chacun ?

Je discernais dans la pénombre le sourire qui se dessina sur ses lèvres. Je réprimais l'envie subite d'y poser ma bouche. Vraiment pas le moment.

—L'égalité des sexes c'est ça ? s'amusa-t-il. Commençons déjà par un chacun. Vu l'étroitesse du couloir ils devront attendre leur tour.

— Et à ton avis, on leur laisse une chance de se battre un peu ou on se transforme de suite ?

Ma louve avait déjà fait valoir son point de vue, salivant d'avance à l'idée de planter ses crocs dans leur chair. Son loup avait dû voter la même chose. Les prunelles de mon homme brillaient d'un éclat ambré ne laissant aucun doute sur le feu couvant en lui. Sans attendre plus longtemps, je me métamorphosais sous son regard brûlant. M'étirant paresseusement, j'attendis qu'il se décide à me donner le même spectacle. Je n'eus pas à attendre, déjà il opérait sa transformation. Je ne me privais pas de le dévorer des yeux. Un rapide frottement de museau avant de nous aventurer hors de notre planque.