9-1-1 - Je te promets

Un peu d'amour

Buck allait mal.

Il avait retenu ses larmes toute la journée. Personne, à part Hen ne lui avait adressé la parole. Bobby lui avait donné toutes les corvées à faire et Eddie s'était contenté de l'ignorer.

Buck avait décidé de tourner la page sur cette relation, qui ne verrait jamais le jour. Leur aventure avait presque dix ans, elle appartenait au passé, comme ses sentiments.

Il ne savait pas vraiment ce qu'il faisait là.

Il avait juste prit un taxi, ignorant toujours où se trouvait sa voiture, et il avait donné cette adresse, sans vraiment y réfléchir.

C'était le seul endroit où dernièrement il avait pu trouver un peu d'amour. Le seul où il se prendrait certainement un coup de poing dans la tronche, qui serait mérité pour une fois, ça le changerait.

Maintenant, qu'il était devant la porte, il n'osait pas frapper.

Il était complètement débile d'être venu jusqu'ici. Il ne tournait plus très rond. Il soupira et s'installa sur les marches. Il se sentait seul, bien trop seul et il faisait n'importe quoi.

Il sortit son téléphone. Il n'avait plus qu'un ami vers qui se tourner et il était virtuel. Comment pouvait-il être aussi pathétique ?

- Evan ? s'étonna-t-il derrière lui.

Buck se redressa mal à l'aise.

Il se trouvait sur le pas de sa porte, les sourcils froncés, surpris de sa présence. Buck ne savait pas encore s'il avait envie de le voir, s'il faisait le bon choix en étant là.

Ce n'était pas encore clair dans son esprit.

- Qu'est-ce que tu fais ici ?

Il avait pleuré s'il se fiait à ses yeux rouges, certainement à cause de lui d'ailleurs, à cause des horreurs qu'il lui avait dites.

Il était vraiment devenu un connard.

- Je n'en sais rien, admit-il. Au début, je voulais te voir et après je me suis dit que toi, t'en aurait peut-être pas envie.

- Non, en effet, trancha-t-il.

- Je comprends, souffla-t-il en redescendant les marches.

- Et moi, je ne te comprends pas, lui lança-t-il le faisant se figer. Tu me fais l'amour comme un fou et ensuite tu me vires de ta vie, comme un malpropre, pour réapparaitre dès le lendemain, devant chez moi, juste pour me voir. T'es bizarre comme mec.

Ça ne sonnait pas vraiment comme un reproche. Sa voix était douce, comme s'il souhaitait comprendre, qu'il lui explique.

- Je suis désolé pour ce que je t'ai dit, j'ai été un vrai connard. J'étais perdu et en colère. Je venais de me rendre compte que tous mes contacts étaient black-listés...

- En même temps, c'est toi qui les as bloqués, lâcha-t-il pour le lui rappeler.

- C'est moi qui ais... ?

- Ouais, tu ne t'en souviens pas ?

Buck se laissa tomber sur les marches.

Alors, c'était lui qui avait fait le ménage dans son téléphone. Il fallait vraiment que plus jamais, il ne se mette minable comme ça.

Il le sentit s'installer à ses côtés. La chaleur de son corps se diffusa jusqu'à lui et il ferma les yeux.

- Tu te souviens de quoi ? s'enquit-il semblant soudain comprendre le problème.