Vérité et automédication

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Eddie avait appelé Bobby.

Il lui avait demandé de venir prendre le petit déjeuner avec eux. Il avait dit vouloir lui parler avec sérénité de leur relation. Buck en avait la nausée. Il avait peur que Bobby le prenne mal, qu'il cherche à les séparer.

Ça le terrorisait.

Buck avait besoin d'Eddie dans sa vie de tous les jours. Il avait besoin de lui au travail, à la maison, au supermarché, partout, tout le temps. Il ne supporterait pas de devoir se séparer de lui.

Il réprima un frisson et se passa la main sur le front pour en chasser la sueur.

- Vous allez me dire ce qui se passe ? leur demanda Bobby intrigué par leur comportement.

- Depuis quelques mois, Buck et moi, commença Eddie. On s'est rapprochés. Vraiment rapprochés.

- Vous étiez déjà proches, leur fit-il remarquer.

- C'est vrai mais là, poursuivit Eddie en lui prenant la main pour en entrecroiser les doigts avec les siens. On est encore un peu plus proche.

- Je vois, souffla Bobby en fixant leurs mains.

Buck sentit une boule d'angoisse lui enserrer l'estomac. Il toussa pour chasser son malaise et rassura Eddie d'un sourire.

- Et ça dure depuis longtemps ? poursuivit Bobby.

- Techniquement, répondit Eddie. On forme un couple depuis seulement quelques jours mais c'était dans l'air depuis un petit moment.

Il resserra ses doigts sur les siens pour le rassurer et Buck lui rendit un sourire timide et crispé.

- D'accord, et je présume que si vous m'en parlez, c'est parce que c'est sérieux.

- Très sérieux.

De nouveau, Buck toussa et but une gorgée de son thé pour faire passer le malaise. Il avait chaud et froid en même temps et c'était désagréable.

Eddie l'interrogea du regard mais il acquiesça pour confirmer que tout allait bien.

- Buck et moi, on vit ensemble pour de bon maintenant, poursuivit son petit-ami. On forme un couple, une famille.

- Et bien, soupira Bobby. Il était temps que vous l'admettiez.

- Tu n'es pas surpris ? s'étonna Buck.

- Vous passez votre temps à vous dévorer des yeux, à finir les phrases l'un de l'autre. Vous en pincez l'un pour l'autre depuis le début.

Buck se mordilla la lèvre.

Eddie porta sa main à ses lèvres pour l'embrasser. Buck ressentait un énorme soulagement. L'avis de son père de cœur était vraiment important pour lui et le voir assis devant eux, les regarder avec bienveillance lui faisait du bien.

Il se sentait enfin bien dans sa vie et dans sa peau.

- Je sais que tu es censé demander la mutation de l'un d'entre nous, poursuivit Eddie le faisant sursauter. Je vais demander ma mutation pour t'éviter les tracas administratifs.

- Eddie, non, suffoqua-t-il.

- Ça va aller, murmura-t-il. Je te demande juste d'attendre que Miguel ait été arrêté. Je préfère protéger Buck moi-même.

- Mais, non, s'affola-t-il. Bobby, s'il te plait. Ne nous sépare pas, je te promets qu'on restera professionnel et que personne d'autre ne le saura, que...

9-1-1 - Je te prometsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant