Buck avait pris une douche.
Il ne voulait pas aller voir Christopher couvert de sang. Ce qu'il avait à lui annoncer était déjà terrible alors il ne voulait pas le traumatiser en plus.
Quand il le trouva dans sa chambre, il était en train de jouer et quand il leva la tête sur lui, il eut envie de pleurer. C'était tellement dur d'imaginer une vie sans lui, d'imaginer Christopher tout seul, sans aucun de ses parents.
Il n'était pas sûr d'arriver à y survivre.
- Hey, Buck.
- Salut Chris, lâcha-t-il en entrant dans la pièce.
- Il est où papa ?
- Ton papa, commença-t-il. Il ne va pas rentrer, ce soir. Il y a eu... Un accident aujourd'hui. Ton père a été blessé.
- Un incendie ?
- Non, pas un incendie. Il y a eu un coup de feu. On lui a tiré dessus.
- C'était un accident ?
- Non, c'était... fait exprès.
- Un méchant ?
- Oui, Chris. Un méchant.
- Mais ça va aller ?
- Je ne sais pas.
Buck s'effondra en larmes.
C'était bien plus qu'il ne pouvait le supporter. Il pleura toute la nuit et les suivantes. Les heures s'allongèrent en jours, puis en semaines. Déjà trois semaines qu'Eddie était dans cet état.
Il prenait soin de Christopher, dont rien ne pouvait ébranler le moral. Puis, il rendait visite à Eddie, le suppliait de se réveiller, en vain. Ça faisait tellement mal de le voir dans cet état, de ne plus pouvoir l'embrasser.
Buck avait vraiment du mal à ne pas se laisser aller.
- Je n'aime pas cette toux, lâcha Bobby en l'entendant tousser.
Déjà deux jours qu'il la trainait.
Il avait vu un médecin et il avait son traitement. Quand le médecin lui avait diagnostiqué une nouvelle bronchite, il n'avait pas tout de suite compris. Puis, il avait voulu le mettre en arrêt mais il avait refusé.
Il devait s'occuper l'esprit pour ne pas devenir fou.
- C'est rien, Bobby, le rassura-t-il. Juste une rhino. Avec ce temps...
- Tu es sûr ?
- C'est ce que le médecin a dit.
Il regrettait ce mensonge et il regrettait aussi de ne pas avoir pris le temps de se reposer. La bronchite avait guérit mais il était épuisé.
Il avait du mal à y voir clair depuis qu'Eddie était dans le coma.
Ça faisait quatre semaines maintenant et la police n'avait aucune piste. Il savait qu'Athena soupçonnait Miguel. Lui-même y avait pensé mais depuis le temps qu'Eddie gisait dans ce lit, il aurait dû réapparaitre.
- Ça va aller aujourd'hui ? demanda Carla en l'observant.
- Je suis fatigué, admit-il. Je ne dors pas très bien.
- Le canapé ce n'est pas l'idéal. Tu devrais prendre le lit.
- Je ne peux pas. Sans lui...
- Je comprends, il faut du temps. Mais tu ne tiendras plus longtemps comme ça, Buck.
- Je vais tenir, affirma-t-il. Je dois tenir.
À vrai dire, il n'en était pas sûr.
Il ne se nourrissait plus vraiment depuis ce jour-là, seulement pour inciter Christopher à en faire de même ou pour rassurer ses collègues et il avait perdu beaucoup de masse musculaire, en à peine un mois.
Il ne dormait pas vraiment non plus.
Il pleurait.
Beaucoup.
Tout le temps, en fait.
C'était vraiment trop dur d'être dans l'attente. Il aurait préféré mille fois se prendre cette balle à sa place. Eddie méritait de vivre. Il avait encore des choses à vivre avec Christopher.
Ce n'était pas son cas.
Il chancela et dû se maintenir au mur. Ils avaient été appelés pour un incendie. L'équipement était trop lourd, il n'avait pas la force.
Bobby le plaqua contre le mur.
- Tu retournes au camion.
- Bobby, protesta-t-il.
- Tu n'es pas en état alors ne discute pas.
Il les regarda entrer dans l'immeuble et retourna au camion.
Il se débarrassa de son équipement et le rangea dans le compartiment. Il n'était même pas en colère. Bobby avait raison, il risquait de tomber en plein incendie. C'était trop dangereux. Christopher avait besoin de lui.
Il n'avait plus que lui.
Il retira sa veste et la plia, avant de la poser sur le siège. Il chassa un étourdissement avant de prendre appui sur le marchepied pour monter dans la cabine.
Il se figea dans son élan lorsqu'il sentit le canon dur lui entrer dans les côtes.
- Bonjour, mon ange, souffla-t-il au creux de son oreille.
Buck sentit un filet de sueur froide lui descendre le long de la colonne vertébrale. Il lui maintenait l'épaule et il pouvait sentir son corps juste derrière lui.
Non ! Pas maintenant !
- Je t'ai manqué ?
- Miguel, souffla-t-il.
- Descends de là !
Buck obtempéra et Miguel lui attrapa le bras enfonçant son arme un peu plus dans son flanc.
- Pas de bêtises, mon ange, le prévint-il. Ou je vais devoir tuer tous ces gens.
Buck vit que la rue était pleine de badauds.
Il suivit en silence. Miguel était capable du pire. Hors de question que quelqu'un meurt par sa faute.
Ils se dirigèrent vers une voiture et il en ouvrit la portière passager.
- Montes.
Buck obtempéra en silence.
Il commençait à trembler de peur. Est-ce qu'il allait le tuer ? Pourquoi ne pas le faire maintenant ?
Ça serait tellement plus simple.
- Tes mains !
Il les lui tendit et Miguel les lui attacha à l'aide d'un lien en plastique. Puis, il sortit un deuxième lien et l'attacha à la portière.
- J'aime quand tu es obéissant.
- Miguel, s'il-te-plait...
- On a besoin de se retrouver, mon ange.
- Pourquoi tu fais ça ?
- Parce qu'on s'aime.
- Buck, cria soudain la voix de Bobby.
Miguel claqua la portière et tira sur son capitaine le temps de faire le tour de son véhicule pour se mettre au volant. Buck était tétanisé. Il regardait par la fenêtre, s'il voyait son capitaine, s'il était encore en vie.
Il avait des larmes plein les yeux.
- Pourquoi tu as fait ça ? hurla-t-il.
- Personne ne doit se mettre entre nous, lui rappela-t-il.
- T'es un malade, un monstre. Je ne t'aime pas, putain. Fous-moi la paix !
Pour seule réponse, Miguel le frappa en plein visage et il perdit connaissance.
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La chapitre suivant est vraiment très dur 🔞🔞🔞🔞 alors si vous ne le sentez pas, passez directement à celui d'après.
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9-1-1 - Je te promets
Fanfiction"Je t'aime. Je pense à toi, tout le temps et ça me rend fou. J'ai besoin de toi, de ta peau, de tes baisers. Je n'en peux plus de te voir sans pouvoir te toucher, t'embrasser. Donne-moi une chance !" Ce message, arrivé par erreur sur le téléphone de...
