9-1-1 - Je te promets

Contact d'urgence

Buck se gratta autour de l'adhésif, qui recouvrait son entaille.

Il était encore hébété de ce qu'il avait vécu cette nuit. Et fatigué aussi, il devait bien l'admettre. Jamais, il n'aurait cru voir une chose pareille mais c'était Los Angeles, tout était possible ici, surtout le soir d'Halloween.

Il avait prévu de rentrer dormir pour être en forme ce matin et pouvoir profiter d'un peu de temps avec son nouveau petit-ami.

Mais une femme, victime d'un accident de la route, avait croisé son chemin. Une femme qui se promenait avec un cycliste, encastré dans son pare-brise, depuis au moins deux jours, s'il en croyait les différents témoignages, recensés au centre d'appels du 911.

Il se souvenait d'avoir trouvé la décoration de sa voiture très réussi, jusqu'à ce qu'il la voit bouger et qu'il réalise qu'il ne s'agissait pas d'une décoration mais bel et bien d'un être humain.

Il l'avait poursuivie en voiture, en appelant les secours, et l'avait contrainte à s'arrêter sur le bas-côté. La jeune femme souffrait d'un traumatisme crânien assez sévère pour avoir altérer sa vision de la réalité.

L'homme était encore vivant et il s'était porté à son secours.

C'était là qu'il s'était blessé au bras. Il n'avait rien senti sur le coup. C'était l'ambulancier qui était intervenu qui le lui avait fait remarquer. Le saignement était important mais loin d'être grave. Les anticoagulants l'avait rendu impressionnant et ils avaient pris la décision de le transférer à l'hôpital.

Depuis, il attendait l'arrivée de Bobby.

Les médecins refusaient de le laisser partir, temps qu'il ne serait pas là. C'était la procédure. Ils voulaient être sûrs que son capitaine soit informé de son traitement et Buck comprenait mais Bobby savait déjà et ce n'était pas nécessaire.

– Evan, l'appela soudain Miguel affolé.

Buck se leva et le prit dans ses bras pour le rassurer. Il lui avait envoyé un message pour qu'il ne l'attende pas, en vain, à son appartement et Miguel avait accouru pour le rejoindre.

Il l'avait inquiété pour rien.

– Je vais bien, lui assura-t-il.

– Tu es sûr ?

– C'est impressionnant mais pas grave. Je n'aurais même pas de cicatrices.

– J'ai eu peur quand tu m'as dit que tu étais à l'hôpital.

– Désolé, s'excusa-t-il. Je ne voulais pas te faire peur.

– Comment c'est arrivé ?

– Un morceau de verre. J'aurais dû faire attention mais j'étais focalisé sur la victime. Ils ont préféré m'emmener me faire soigner.

Buck se réinstalla et Miguel vint se caler entre ses bras.

Buck posa sa tête sur la sienne et ferma les yeux, en savourant ce petit câlin plein de tendresse. C'était tellement bon de se sentir aimé.

Buck avait passé son enfance à essayer de mériter l'amour de ses parents. Quand il avait rencontré Eddie, il avait fui, de peur de ne pas parvenir à mériter son amour. Il avait passé les neuf années suivantes à essayer de l'oublier, puis de le reconquérir, sans succès.

L'arrivée de Miguel dans sa vie, lui donnait une immense bouffée d'air frais.

– Tu es là depuis longtemps ? demanda soudain Miguel en levant les yeux vers lui.

– Au moins quatre ou cinq heures, admit-il.

– Pourquoi tu ne m'as pas appelé avant ?