Instinct 🍋

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Eddie aimait la sensation de l'eau brûlante sur sa peau.

Ses muscles se détendaient et il parvenait à s'endormir rapidement. Il aurait la peau un peu rouge mais finalement il n'y aurait que lui pour s'en soucier.

Buck ne le laissait plus le toucher.

Il trouvait toujours une bonne excuse pour le tenir loin de lui, loin de ce qui le faisait tant souffrir. Eddie était conscient qu'il avait enfin comprit ce qui lui était arrivé, qu'il essayait d'accepter.

Mais sa façon de le rejeter... C'était si violent.

Il essayait dans la mesure du possible de se montrer patient et aimant. Il ne pouvait pas vraiment faire autrement. Buck avait besoin de temps et il était prêt à lui en accorder bien plus que nécessaire.

Il chassa l'eau de son visage.

Il sentit soudain ses mains l'entourer et son corps se presser contre le sien, ce qui le fit frissonner.

– Hey, souffla-t-il en baissant un peu la température de l'eau pour qu'elle lui soit plus agréable. T'es rentré ?

– Hum, répondit-il en déposant ses lèvres sur son épaule.

– Ça été ?

– Chut.

Eddie fronça les sourcils.

Buck le maintenait contre lui, fermement. Il sentit ses lèvres remonter dans son cou et il pencha la tête sur le côté pour lui donner le libre accès à sa peau. Il le sentit lui mordiller le lobe de l'oreille et il émit un petit gémissement alors que des frissons se propageaient dans tout son corps.

Il leva les bras pour passer les mains dans ses cheveux mais Buck se figea.

– Ne fais pas ça, s'il-te-plait, souffla-t-il. Pose tes mains sur le mur.

– Buck ? l'interrogea-t-il.

– Sur le mur, s'il-te-plait.

Eddie obtempéra surpris.

Buck aimait les caresses. Il frémissait à chaque contact avec sa peau. Est-ce qu'il lui interdisait vraiment de le toucher ?

– J'ai envie de toi, souffla Buck. Mais je dois le faire à ma façon.

Eddie ferma les yeux.

Cet aveu lui faisait du bien. Buck essayait de sortir de sa douleur. Il faisait un pas vers lui. C'était à lui de faire l'effort de l'aider à passer ce cap.

– Dis-moi ce que je dois faire !

– Laisse tes mains sur le mur, murmura-t-il. Regarde le mur et laisse-moi faire.

Eddie fit ce qu'il lui demandait.

Buck reposa ses lèvres sur sa peau le faisant frissonner. L'une de ses mains agrippa son membre qu'il commença à caresser. Il sentait celui de Buck tendu contre ses fesses et il eut un mal fou à s'empêcher de s'y frotter.

– Ferme les yeux et penche-toi en avant, lui ordonna-t-il.

Eddie avait compris depuis quelques secondes ce qui l'attendait. Ils n'avaient jamais fait l'amour comme ça. Ils avaient besoin de se voir, de s'embrasser.

Mais encore fois, il obtempéra.

Buck lui écarta un peu les jambes et il inséra l'un de ses doigts en lui le préparant en embrassant son dos, dans le creux de ses omoplates.

Puis, il s'inséra en lui lentement, par étape, le laissant s'habituer à sa présence. Eddie essayait de ne pas gémir de douleur. Buck devait aller au bout de son expérience.

Il bougea lentement en lui et la douleur s'estompa rapidement.

– Je crois que je peux, souffla-t-il dans son dos.

– Tu peux, lui confirma-t-il.

Buck commença par un long et profond coup de rein qui frappa en plein sur sa prostate et Eddie ouvrit les yeux de surprise. Il tenta de s'accrocher à quelque chose de peur de s'écrouler sur le sol de la douche.

Buck lui administrait une délicieuse torture.

Il sentait son excitation grandissante. Il voulait plus, plus vite, plus fort, plus profond... Comme s'il l'avait entendu penser, Buck accéléra soudain la cadence. Chaque coup de rein lui coupait la respiration et accentuait son désir.

– Encore, s'entendit-il souffler. Plus fort.

Buck intensifia le mouvement et Eddie ne pouvait plus s'empêcher de gémir. Jamais Buck ne lui avait encore fait ressentir ça. Et pourtant, il était doué mais là, il lui brouillait littéralement les sens.

Plus rien n'avait d'importance que le plaisir qu'il lui prodiguait.

– T'en veux encore ? lui demanda Buck.

– Oui.

– Plus fort ?

– Oui.

– Qu'est-ce que tu veux d'autre ?

– Plus vite.

Buck plaqua l'une de ses mains sur son épaule pour assurer sa prise et accéléra encore. Il heurtait sa prostate avec une telle puissance que le plaisir se réverbérait dans tout son corps.

– Parle-moi Eddie ! lui ordonna-t-il.

– C'est si bon, tellement... bon. Ne t'arrête pas ! Encore.

Son amant l'éperonnait avec vigueur et Eddie gémissait de plus en plus fort en s'accrochant comme il le pouvait au carrelage mural. Il sentit l'orgasme déferler en lui comme une gigantesque vague et il se rependit sur le sol de la douche.

Buck s'épancha en lui bruyamment en ralentissant, avant de s'arrêter complètement. Eddie avait les jambes qui tremblaient tellement ce qu'il avait ressenti était intense.

– Oh non, souffla soudain Buck en se retirant. Eddie, je suis désolé, pardon.

– Quoi ? lâcha-t-il en se retournant.

Buck était livide, à la limite des larmes. Eddie se redressa immédiatement, espérant que ses jambes le supporteraient.

– Je ne voulais pas te faire de mal. Je ne sais pas ce qui m'a pris. Pardonne-moi.

Eddie le plaqua contre la paroi de la douche et s'empara avidement de ses lèvres, forçant l'entrée de sa bouche pour caresser sa langue.

Il se dégagea lorsqu'il le sentit se détendre contre lui.

– Ne t'excuse surtout pas de m'avoir donné l'orgasme le plus puissant de toute ma vie, souffla-t-il en le regardant avec tout l'amour qu'il éprouvait pour lui.

– Je...

– Je t'aime Buck, le coupa-t-il en le regardant dans les yeux. Je t'aime tellement.

– Moi aussi je t'aime et je ne veux pas que tu me quittes, je vais faire des efforts et...

– Je ne te quitterai jamais, lui promit-il. Prends tout le temps nécessaire à ta guérison.

– Tu es sûr que je ne t'ai pas fait mal ?

– Tu ne m'as donné que du plaisir, lui promit-il.

Buck le serra contre lui et posa sa tête sur son épaule. Eddie en profita pour refermer ses bras autour de lui. Ça faisait si longtemps qu'il n'avait pas eu l'occasion de le faire. Buck allait guérir.

Buck devait guérir.

9-1-1 - Je te prometsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant