9-1-1 - Je te promets

Relation toxique

Buck ouvrit la porte et la claqua derrière lui.

Il avait à peine quelques minutes pour prendre une douche et repartir pour la caserne. La radio d'Eddie avait décelé trois côtes fêlées mais, fort heureusement, rien de plus grave. Il avait écopé de dix jours d'arrêt de travail, ce qui laisserait le temps à ses bleus de disparaitre.

Il retira son t-shirt et grimpa les marches quatre à quatre.

Il fallait vraiment qu'il se speed. Bobby ne tolèrerait aucun retard de sa part. Il était presque sûr qu'il avait compris qu'il lui avait menti sur « l'accident » d'Eddie.

Et il ne voulait pas qu'il aille lui rendre une visite impromptue.

Ils avaient eu une grande conversation tous les deux et Buck avait l'impression d'avoir gâché sa vie. Il ne se souvenait pas de lui mais il savait que quelque chose lui était arrivé, qu'il avait fait une rencontre qui le hantait.

Comment il allait pouvoir lui dire que quelque part tout était de sa faute ?

Son mal-être, toute cette souffrance qui émanait de lui, la mort de Shannon... Il maudissait cette histoire de battement d'aile de papillon parce que c'était un véritable tsunami que vivait Eddie.

Et il savait de quoi il parlait.

Il sursauta en découvrant Miguel assit sur son lit. Il semblait l'attendre et Buck fronça les sourcils.

– T'es déjà rentré ?

– Surprise, cracha-t-il.

Il avait l'air en colère et Buck ne comprenait pas ce qu'il avait pu faire de mal. Il n'était même pas censé être là mais en plein travail.

– Tu ne t'y attendais pas.

– Non, admit-il. Je te croyais à des milliers de kilomètres.

– Et bien non, c'était tout près cette fois et ça a été rapide.

– Tant mieux, lui sourit-il.

– Alors, je me suis dit que j'allais me faire pardonner mon départ précipité en t'apportant ton petit déjeuner préféré, histoire de te faire la surprise.

– Miguel..., commença-t-il en comprenant soudain sa colère.

– C'est moi qui ait eu la surprise de découvrir que tu n'avais pas dormit ici. Tu étais où ?

– Chez Eddie, avoua-t-il.

Il sembla tomber des nues et se leva du lit.

– C'est quoi ? s'enquit-il. Une punition parce que mon travail me contraint à certaines obligations ?

– Non, le rassura-t-il. Il s'est blessé et son fils m'a appelé.

– Ok, et tu en profites pour passer la nuit avec lui.

– Je t'assure que non. Je n'ai pas vraiment dormis et...

– Epargnes moi les détails sur votre partie de jambes en l'air, hurla-t-il.

– Il ne s'est rien passé, rétorqua-t-il. Miguel, je te le jure. Je l'ai veillé au cas où et je l'ai emmené passer une radio ce matin. Rien de plus, je t'assure.

– Est-ce que tu imagines ce que j'ai ressenti en arrivant ce matin dans un appartement vide ?

– Je suis tellement désolé, s'excusa-t-il en venant rejoindre ses bras.

Il s'en voulait de lui avoir fait peur comme ça.

Il pouvait comprendre qu'il se soit posé des questions. Miguel posa son front contre le sien et Buck lui caressa tendrement la joue.