Chapitre 1 - Partie 3

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Vendredi vingt neuf avril deux mille vingt-deux


Merline passa un coup d'éponge sur le comptoir, encore une heure et elle pourra rejoindre ses amis pour son match. L'après-midi avait été assez calme donc elle avait pu revoir les plans de tactiques entre deux messages d'Hana qui lui montrait la piste qu'ils avaient finit d'installer un peu plus tôt. Li Na était occupée avec quelques touristes anglais qui voulaient tout savoir de la bière au Génépi. Elle était bien contente que ce soit sa tante qui s'en occupe, car elle vivait dans la brasserie qui la produisait. Quelques clients entrèrent, mais sa tante les plaça directement, elle pu se replonger dans ses fiches de stratégie.

Un bruit sourd lui fit relever la tête et elle vit un homme se battre avec la porte, encore un touriste qui avait confondu le panneau tirez avec poussez. Quatre personnes entrèrent rapidement et s'accroupirent derrière la première table du café. Merline se redressa un peu pour les observer. Ils avaient tous leurs capuches sur la tête et de grosses lunettes de soleil qu'un d'eux retira pour jeter un œil par la baie vitrée. Elle vit passer un groupe d'une dizaine de personne qui remontaient le village en courant et en criant. Un homme s'arrêta et regarda la pièce par la devanture. Le hurlement d'une personne sur le trottoir d'en face le fit bouger et il repartit en courant. Merline attrapa son téléphone, prête à appeler de l'aide. Les hommes qui venaient d'entrer rapidement et ceux dans la rue dont les visages lui disais vaguement quelque chose, ne prédisaient rien de bon. L'un des hommes se releva et prévint les trois autres que les fans étaient partit. La serveuse se demanda qui pouvaient bien être ces stars qui avaient fait courir les habitants. Ses yeux roulèrent et elle secoua la tête quand ils retirèrent leurs camouflages, elle n'avait pas eu besoin de chercher longtemps pour les reconnaître. Même si elle essayait de les ignorer, les posters de Morgane étaient partout dans la maison, alors reconnaître les garçons n'était pas difficile. Elle avait en face d'elle les monstres du derniers film en vogue pour ado. Elle était saoulé. Elle avait seulement envie de partir et voilà que les ennuis arrivaient, car des stars mondialement connues ne pouvaient rien apporter de bon.


- Vous voulez commander quelque chose ? Elle avait parlé un peu fort, mais elle souhaitait se débarrasser d'eux au plus vite. Manquerait plus que les fans débarques pour que ce soit la cohue et qu'elle ne puisse jamais partir à temps. Ils se regardèrent quelques instant et l'un d'eux approcha.

- Bonjour. Il lui fit un sourire Hollywoodien qu'elle détesta. Je vais prendre un café glacé au caramel s'il vous plaît.

- On ne fait pas ça ici. La carte est affichée sur le comptoir. Elle pointa du doigt la devanture du bar.

- Ah. Le garçon prit le temps de regarder ce qui était affiché. Un expresso s'il vous plaît.

- Très bien, avec ceci ?

- Ce sera tout merci. Il échangea sa place avec un deuxième homme qui s'approcha et lui sourit.

- Bonjour, un café crème s'il vous plaît. Un troisième s'approcha et s'installa face à elle.

- Clément Stallit. Il resta droit devant elle, alors qu'elle ne comprenait pas pourquoi il lui disait son nom avant de se rappeler que quelques personnes le faisaient en premier aux inconnus au cas où ce serait leur âme sœur. Elle trouvait ça idiot et carrément toxique, comme si on devenait la propriété de son âme sœur.

- C'est pas moi. Elle fut soulagée et agita son poignet où était tatoué une cible qui n'était toujours pas remplit par les paroles de son âme sœur.

- D'accord, je vais prendre un chocolat viennois s'il vous plaît. Il sourit et elle fronça un peu les sourcils, puis ça lui revient. Celui là c'était le deuxième amoureux, l'homme parfait, le plus beau, le meilleur et tout le blalbla habituelle de Morgane, c'est pour lui qu'elle buvait cette boisson tous les matins et qu'elle leur rappelait les bien fait des produits laitiers en leur fredonnant la petite chanson qu'elle aurait sûrement en tête toute la soirée maintenant. Elle rigola dans sa barbe en écrivant sa commande et elle hésita à lui demander une photo pour faire enrager sa sœur. Un raclement de gorge lui fit relever la tête et le quatrième garçon s'approcha.

- Mes amis m'appellent Julien, mais tu peux m'appeler ce soir. Il posa son coude sur le comptoir en souriant. Les autres garçons rigolèrent et si le bourdonnement dans ses oreilles n'avait pas été aussi fort elle les aurait entendu le charrier. Mais la douleur sur son poignet gauche était trop forte, elle plaça sa main droite dessus avant de le remonter devant elle. Avec une boule au ventre elle souleva ses doigts et en voyant les nouvelles lignes sur sa peau elle sentit sa glycémie descendre dans ses chaussettes. Elle venait d'être gravée. Le silence se fit autour d'elle, les garçons venaient de voir les paroles du quatrième homme sur sa peau. Oh c'est toi, je t'ai trouvé ! Le garçon plaqua ses mains sur le bar et elle sursauta en revenant à la réalité. Je suis tellement content de te voir, ça fait plus d'un an que je te cherche. Il se pencha un peu vers elle. Je m'appelle Julien, Julien Devgan. Il attrapa sa main qu'elle avait gardé en l'air. Elle regarda son nouveau tatouage et releva les yeux pour les fixer dans ceux de son vis à vis en sentant la colère monter en elle.

- Putain mais c'est légal d'être aussi con ? Elle récupéra sa main d'un coup sec et tourna les talons. Elle se dirigea vers la porte réservée aux employés alors qu'elle entendait la voix de l'homme l'appeler. Il était pas encore dix-huit heure mais peu importe, elle avait juste envie de partir. Partir loin de cet homme qui venait de la graver. Elle attrapa sa veste et son skate et quitta le vestiaire par la porte qui donnait sur la rue directement. Sans prendre le temps de s'habiller, elle fit glisser sa planche et monta dessus alors qu'elle sentait son téléphone vibrer dans sa poche. Hana, elle n'avait pas besoin de lui dire pour que sa demie âme sœur sente que quelque chose n'allait pas et là rien n'allait. Vraiment rien.


J'espère que ce premier chapitre vous convient et je vous poste le second de suite. 






L'art de manier la mauvaise foiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant