Chapitre 14 - Partie 2

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Lundi vingt trois mai deux mille vingt deux

Merline jeta sa serviette à la poubelle et rejoignit Julien près du canal. Il y avait un peu de monde dans le quartier de Navigli, mais ça ne les avaient pas empêché de pouvoir se poser pour le repas et de manger une glace en marchant le long des canaux artificiels. Julien releva la tête en l'a voyant s'approcher.

- Bon bah comme je le pensais j'aurais dû réserver. Je suis désolé. Il rangea son téléphone.

- C'est pas grave. Elle lui sourit. Même si on ne peut pas aller dans l'église Santa Maria Delle Grazie, on ne pourra pas dire qu'on a pas vu La Cène de Léonard. Elle est partout dans les boutiques, sur des mugs, sur des tee-shirt, sur des parapluies. Elle le poussa légèrement du bout de l'épaule. Qu'est-ce que t'aimes faire quand tu voyages ?

- Tu veux faire quoi toi ? Il se tourna vers elle.

- Nope, c'est ton date. Celui où on fait ce que tu aimes, alors dis moi tout. Elle lui sourit.

- Y'a un truc que j'aime bien, mais tout le monde n'aime pas. Il se tourna un peu vers elle.

- Dis moi tout.

- C'est un peu kitch. Il détourna les yeux. On peut faire un musée si tu veux à la place.

- Julien. Elle posa sa main sur son bras. C'est quoi cette chose un peu kitch, mais que tu aimes ?

- Les bus de touristes. Ceux a deux étages, avec les écouteurs dans toutes les langues.

- Comme ceux qu'on voit passer ? Cool, j'en ai jamais prit. Elle lui sourit franchement.

- Y'a un arrêt près de la Basillica Di Sant Eustorgio juste derrière si ça te va. Il sortit son téléphone pour trouver le plan et acheter des billets. Alors, il y a quatre lignes. Je te propose de prendre celui là pour aller dans le centre puis prendre la petite boucle qui passe devant pas mal de monument, le tour dure soixante-quinze minutes. Ça peut faire une balade sympa.

- C'est partit ! Elle avança vers la basilic qu'il lui avait indiqué un peu plus tôt.

Une dizaine de minutes plus tard, le bus à impérial apparu devant eux. Ils escaladèrent les escaliers qui montaient sur le toit et s'assirent sur les sièges du fond. La vue dégagée par le manque de toit leur permit de regarder les différents monuments qui étaient cité dans les écouteurs qu'ils portaient et qui leurs racontaient des anecdotes sur les constructions ou sur des événements passés. Le trajet jusqu'au château Castello Sforzesco fut assez rapide et ils descendirent pour changer de bus et prendre la ligne rouge. Ils profitèrent d'avoir une quinzaine de minutes entre les deux pour s'approcher du Castello Sforzesco. Julien demanda à Merline si elle souhaitait visiter l'intérieur d'un des bâtiments, car lui avait l'habitude de seulement les regarder et non de s'y aventurer, elle refusa en lui disant qu'elle n'avait pas forcément envie de prendre un bain de foule et que le bus lui allait très bien. Ils allèrent rejoindre le groupe de touriste qui attendait devant le panneaux rouge.

Ils furent bien content de pouvoir monter et s'installer à l'étage parce que quelques personnes les regardaient avec insistance. Cette fois ils prirent place devant, près du pare brise qui les coupaient du vent jusqu'au dessus de la tête. Quand le bus démarra ils se détendirent un peu et profitèrent de la vue qui s'offrait à eu. En passant près de l'église Santa Maria, ils n'eurent pas de regret de ne pas avoir de billet vu le nombre de personnes qui faisaient la queue pour entrer. La Piazza Del Duomo et sa cathédrale étaient prise d'assaut parles touristes aussi.

Julien, qui était assit côté couloir, se posa un peu contre elle pour se tordre le cou et regarder le Teatro Alla Scalla. Elle lui proposa d'aller le visiter et il refusa, lui disant qu'il aurait envie d'aller réciter quelques lignes en voyant la scène et que ça serait un dilemme cornélien pour lui de choisir entre son anonymat et l'envie de jouer. Elle rigola doucement en le repoussant du plat de la main en lui disant d'arrêter de se faire du mal en le regardant. Il s'appuya un peu plus sur elle et ils rigolèrent. Le jeune homme se redressa en sortant son téléphone pour lui proposer de prendre une photo avec leurs camouflages de fortunes et elle accepta volontiers. Ils rigolèrent comme deux idiots en essayant de prendre une photo nette entre deux feux rouge, ils y arrivèrent finalement à l'arrêt du Giardini Pubblici. Sur cette photo ils souriaient tous deux avec en arrière plan le jardin aménagé.

Julien sursauta quand une jeune femme s'approcha de lui en tenant un calepin dans les mains. Il cru tout d'abord que la personne voulait se proposer de les prendre en photo pour les aider, mais il déchanta quand il comprit que c'était une fan qui voulait un autographe. Elle lui souriait discrètement en lui demandant en anglais. Il ne dit rien et signa le papier qu'elle lui tendait en lui disant qu'il ne ferait pas de photo. La jeune femme le remercia une bonne dizaine de fois et descendit les escaliers pour sortir à l'arrêt de l'Arena Civica. Julien regarda rapidement les personnes autour de lui, mais personne ne semblait avoir remarqué leur présence. Merline sursauta quand elle entendit quelqu'un crier au fond du bus.

- Julien Devgan. L'homme pointa son doigt vers eux.

- On sort. Il attrapa la main de Merline et couru en direction des escaliers.

- C'est blindé de monde. Elle posa sa main sur son sac pour pouvoir courir. Des gens commençaient à se regrouper autour du bus suite au cri de l'homme.

- Viens par là. Il tira sur son bras et accéléra sa course le long du trottoir.

- Ils arrivent. Merline regarda de nouveau devant elle. Il y a le métro la bas.

- On traverse. Julien profita que le petit bonhomme du passage piéton soit vert pour aller vers le jardin du château. Ils pouvaient entendre le cri des fans derrière eux. Suis moi. Il accéléra encore sa foulée pour traverser tout le parc.

- Le métro était de l'autre côté, tu veux qu'on monte dans le premier bus qui passe ? Merline courrait à côté de lui, sa main toujours dans la sienne.

- On va prendre un taxi. Il leva la main en revenant à côté de la route. Il ouvrit la portière dès que la voiture s'arrêta près d'eux. Il posa sa main dans le bas du dos de Merline pour la diriger vers l'intérieur et monta lui aussi. Go, please, go. Le taxi redémarra alors que quelques fans arrivaient à leur hauteur.

Partie 3 à la suite 

L'art de manier la mauvaise foiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant