Chapitre 24 - Partie 2

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Dimanche dix-neuf juin deux mille vingt-deux

Merline retira ses gants pendant que Julien descendait de la moto. Elle retira son casque après avoir coupé le contact et descendit elle aussi de la bécane. En posant ses affaires sur la selle, elle l'invita à en faire de même pour qu'ils ne soient pas encombrés.

- C'est super sympa comme coin. Il avança de quelques pas pour mieux regarder le lac devant lui entre plusieurs étendue d'herbes folles.

- En plus il n'y a pas encore trop de touristes en ce moment. Elle le rejoint.

- Tu viens souvent ?

- L'hiver les chemins sont fermés et c'est inaccessible, mais dès les beaux jours au moins une fois par semaines. C'est là qu'on vient se baigner.

- Ça doit être génial.

- C'est pas mal en effet, le mieux c'est les bivouacs qu'on fait. Elle avança un peu. On voit tellement d'étoiles quand le ciel est dégagé.

- J'imagine. Et la vue au réveil. Il avança avec elle.

- Il y a un autre lac un peu plus loin, le lac blanc, mais il est beaucoup plus touristique, alors on préfère rester ici. Viens. Elle avança jusqu'à une petit source d'eau. Où est-ce qu'on peut  trouver d'autre source d'eau potable non traitée comme ça ?

-Dans pas beaucoup d'endroit je pense. Il se pencha un peu pour boire l'eau fraîche.

- Ne bouge plus. Elle posa sa main sur son dos et le sentit tressaillir. Lève la tête doucement et regarde la petite bute là bas. Elle pointa son doigt dans la direction.

- Celle là ? Il tendit sa main aussi.

- Oui, regarde un peu a gauche.

- Oh ! Il plissa les yeux pour mieux voir. Des bouquetins ?

- Exact. Il y en a souvent ici. Elle mit sa main en visière au dessus de ses yeux. Des mères avec des petits ou deux mâles qui se battent.

- Énorme, je ne pensai pas qu'on pouvait les voir si facilement.

- Assez souvent même. C'est une réserve naturelle ici, alors il y a plein de bébêtes. C'est pour ça que les chiens sont interdit. Et les moto aussi normalement.

- Normalement ... Il lui sourit.

- Je suis le chat noir de la ville, celle qui ne respecte rien ni personne je te rappel. Elle rigola avec lui.

- Qui ne respect rien, mais qui nettoie les cochonneries des touristes et qui se balade en moto électrique pour ne pas faire fuir les animaux !

- Une vraie mauvaise fille. Elle rigola avec lui. Ça te dit de marcher un peu ?

- Avec grand plaisir, si mademoiselle veut bien me faire cet honneur. Il plia son bras et lui tendit son coude pour qu'elle puisse s'y accrocher.

- Tout le plaisir est pour moi messire. Elle sourit et glissa sa main sur son avant bras.

- On fait le tour des lacs ?

- C'est partit. Elle rigola avec lui en lui nommant certains sommets qu'ils pouvaient apercevoir. Elle fut coupé par le sonnerie du téléphone de Julien. Très bon choix de musique.

- Shut up and dance with me est devenue ma sonnerie après Milan. Il sortit son téléphone de sa poche et répondit en s'éloignant un peu. Il revint quelques minutes plus tard la mine assombrit. Je vais devoir y aller. C'était mon agent, Stanislas est malade et je dois le remplacer pour une interview sur Marseille, le journal exige au moins quatre acteurs.

- Tu dois y aller ce soir ? Elle s'approcha de lui.

- On part de Lyon demain matin à six heures. Même si ça m'ennuie c'est plus raisonnable que je parte se soir, surtout que je n'ai pas de voiture, je l'ai loué sur Chamonix.

- Tu rentres comment du coup ? Elle se mit à marcher vers la moto.

- Je vais y aller en train je pense, on est venu avec la voiture de Jonathan et je ne vais pas lui prendre.

- Je te dépose à Saint-Gervais ?

- Ça aurait été avec plaisir, mais on ne peut pas prendre la moto avec mes valises.

- En effet. Elle attrapa son casque. Ou tu peux laisser tes affaires à la maison.

- J'en ai besoin, sinon elles seraient restées à l'hôtel. Et je ne vais pas m'incruster, le garage est déjà plein. Il sourit en la voyant lever les yeux au ciel. Je suis désolé d'écourter notre après-midi.

- C'est pas un problème ça, je voulais te montrer ces lacs et on l'a fait.

- Tu m'accompagnes jusqu'à la gare de Chamonix après que j'ai récupéré mes affaires ?

- Que dirais-tu si je m'incrustai avec toi dans le train pour Saint-Gervais ? Elle s'approcha de lui pour remonter la fermeture de son manteau.

- Ce serait avec grand plaisir, mais tu n'as pas ta valise à préparer ?

- On part demain matin, j'ai toute la nuit pour la faire.

- Cool. Il posa ses mains sur les siennes et sentit un frisson remonter le long de son dos.

- On est partit alors messire, direction votre auberge. Elle enfila son casque et enjamba sa moto, après l'avoir démarrée.

- C'est tout bon pour moi.

Il s'installa derrière elle et croisa ses bras autour de sa taille. Merline descendit la visière de son casque alors qu'elle le sentait poser sa tête contre son épaule et resserrer un peu son emprise autour d'elle. Une vague de chaleur l'envahi et elle démarra pour rejoindre Argentière. Ils roulèrent coller l'un à l'autre entre les buissons qui se transformaient petit à petit en arbre pendant leur descente. Elle coupa à travers les chemins et assez vite ils quittèrent les prés et la forêt pour retrouver le village, puis la route direction Chamonix. Merline profita de cette sensation, de lui dans son dos qui la serrait entre ses bras, du vent de la route qui s'engouffrait dans son manteau et qui évitait qu'elle est trop chaud. Elle se gara près de l'hôtel et l'accompagna pour faire ses valises. Il allait repartir et elle n'avait pas l'impression d'avoir eu assez de temps à ses côtés.



Partie 3 à la suite

L'art de manier la mauvaise foiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant