Chapitre 17 - Partie 1

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Mercredi quinze juin deux mille vingt deux

Merline donna son sac à Arthur pour qu'il puisse le ramener chez eux en rangeant ses papiers dans la poche de son manteau. Julien lui avait demandé de ne rien prendre à part son téléphone chargé, des écouteurs et sa carte d'identité. Elle salua ses amies qui étaient plus ou moins réveillées et se dirigea vers la voiture grise sur le parking. Julien salua Hana au loin et se décala pour lui ouvrir la portière passager quand elle arriva.

- Bonjour mademoiselle, vous avez fait bon voyage ? Il lui sourit.

- Bonjour messire. Elle sourit aussi. Très bien merci et vous ? Pas trop dur le réveil ?

- J'ai mit du temps à m'endormir alors un peu. Il ferma la porte et contourna la voiture en courant pour éviter au maximum la pluie, pour rejoindre le siège conducteur. Quatre heure quarante cinq, on est pile poil dans les temps.

- Où allons nous ? Elle s'attacha pendant qu'il mettait le moteur en route. Un endroit qui mérite un camouflage ?

- Première étape Saint-Gervais-Les-Bains-Le-Fayet. Il s'attacha aussi.

- C'est précis. Elle rigola, alors qu'ils sortaient du parking en évitant les joueuses qui finissaient de récupérer leurs affaires.

- Tu t'occupes de la musique ? Il tendit la main pour attraper le câble qui permettait de relier un téléphone à la voiture.

- C'est un moyen de me faire taire pour que je ne t'en demande pas plus sur la journée ?

- Mademoiselle se fourvoie. Il sourit. Pour ça j'ai prévu le petit déjeuner. Il rigola avec elle.

Merline secoua la tête en branchant son téléphone sur le tableau de commande. Elle commença avec du Shaka Ponk pour pouvoir se réveiller un peu alors que la matinée était loin d'être entamée. Ils roulèrent le long des cours d'eau et à travers les petits villages. La montagne paraissait calme alors qu'il faisait encore nuit. Le grand pont qui offrait une vue dégagée sur la vallée au loin donnait un aspect féerique aux montagnes alors que la luminosité naturelle augmentait progressivement. La ville de Saint-Gervais était calme, il n'y avait presque pas de passant si tôt dans la journée. C'est sans encombre qu'ils arrivèrent sur le parking de la gare et qu'ils purent se garer facilement.

- Bus ou train ? Merline attendit avant d'ouvrir la portière pour que la pluie ne vienne pas à l'intérieur.

- Train. Il se pencha et attrapa un sac à dos sur les sièges arrières. On part dans dix minutes.

- Et on prend le train pour où ?

- Celui qui va direction Lyon. Il regarda son téléphone. Voie A. Il lui sourit. Prépares toi à courir.

- C'est partit. Elle ouvrit la portière en rigolant.

Ils montèrent dans le train qui était déjà à quai et s'installèrent l'un en face de l'autre dans un carré vide en essuyant les goûtes d'eau qui ruisselaient sur leurs fronts. Merline se pencha pour remettre droite la fausse moustache de Julien. Quand ses doigts touchèrent ses joues fraîches elle sentit un frisson remonter le long de son dos. Au moment où ils entendirent le contrôleur sifflet le départ du train et les portes se fermer, Julien sortit un sachet de son sac à dos avec à l'intérieur des briquettes de jus de fruit, des pains aux chocolats que Clara lui avait donné par la fenêtre de la boulangerie qui n'était pas encore ouverte et des fruits. Ils prirent leurs petits déjeuners en parlant du match. Le reste du trajet se passa dans le silence, ils regardaient les paysages se changer au fur et à mesure pour quitter les montagnes et trouver l'agitation de la ville.

L'art de manier la mauvaise foiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant