Chapitre 18 - Partie 3

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Jeudi seize juin deux mille vingt-deux

Merline se baissa pour éviter la peluche qu'Hana lui lançait en rigolant et en la traitant de traître.

- Tu peux dire tout ce que tu veux, je sais que tu m'aimes quand même. Merline lui envoya un baiser volant.

- Je te déteste oui ! Hana vint s'asseoir à ses côtés. Je veux tout savoir. TOUT !

- Ok, de toute façon je ne comptais pas seulement te dire que j'ai passé une bonne journée.

- Et je veux tous les détails même les plus nul.

- Installes toi bien confortablement alors.

- On se fait un petit café ?

- Bien sûr. Je m'occupe des tasses et tu mets en route ?

- C'est partit. Elle alluma le percolateur et posa les tasses que son amie lui tendait. Pourquoi t'étais là aussi tôt ce matin ?

- Sophie m'a prit la tête pendant le petit déjeuner, je suis partit.

- Qu'est-ce qu'elle faisait chez toi ?

- Anniversaire de Lucien hier, ils sont resté à cause de la tempête.

- Super. Hana leva les yeux au ciel. Aller raconte.

- Il était sur le parking quand on est rentré d'Italie, dans une voiture grise assez sympa.

- J'ai vu. Il t'a ouvert la porte j'ai vu aussi.

- Oui, c'est un vrai gentleman. On a prit la route pour Saint-Gervais, il commençait à faire jour quand on est arrivé.

- Quelle musique ? Hana bu une nouvelle gorgée.

- Shaka ponk, puis linkin park.

- Je valide.

- On est arrivé dix minutes avant de prendre le train. On s'est installé en première, dans un carré, assit l'un en face de l'autre. On a prit le petit dej, il était passé voir Clara avant de partir pour avoir des pains au chocolat frais.

- Margaux le remercie encore d'avoir été la chercher. Elle n'a pas arrêté d'en parler hier à l'entraînement. Des que quelqu'un demandait où tu étais elle répondait « avec son âme sœur, le meilleur mec sur terre ». Elle rigola avec Merline.

- Je vais peut-être devoir la surveiller. Merline rigola de plus belle.

- Ça ça fait plaisir à entendre.

- Pourquoi ?

- Parce que ça veut dire que tu commences à entrevoir quelque chose avec lui.

- Je n'ai pas le choix dans tout les cas. Elle bu une gorgée. Il fait partit de ma vie que je le veuille ou non. Mais on va dire que je l'apprécie. Il est cool, il est gentil, mais pas le gentil chiant tu vois. Hana acquiesça silencieusement. Il est toujours partant pour découvrir de nouvelle chose. Et il a ses petits airs de gentleman qui sortent de nul part et n'importe quand que j'adore. Elle sourit.

- Et il te fait craquer.

- Pourquoi tu dis ça comme si on avait quatorze ans ?

- Réponds. Hana la fixa et Merline leva les yeux au ciel.

- Ok. Elle leva les mains au ciel. Si j'avais dû imaginer mon âme sœur un jour, j'aurai pas pu rêver mieux. Il est vraiment cool.

- Carrément tout ça ! Hana n'en revenait pas.

- Quoi ?

- T'as dit « Je n'aurais pas pu rêver mieux ».

- T'emballe pas non plus. C'est que j'ai jamais imaginé mon âme sœur comme une bonne chose, alors oui j'ai pas eu le temps de penser à des détails qu'il n'a pas.

- Je suis contente pour toi. Elle la prit dans ces bras. Ce n'est pas le plan de base, mais c'est une bonne alternative.

- On va dire ça oui. Elle rigola. Surtout que les seuls fois où j'ai craint de trouver mon âme sœur je la voyais vraiment pas comme ça.

- Tu voyais quoi ?

- Un mec ou une nana qui voudrait toujours qu'on soit collé l'un à l'autre, tout partager, tout savoir et ne jamais pouvoir être tranquille.

- Et là c'est différent ...

- Exactement ! Et puis ... Elle fit tourner sa cuillère dans sa tasse. J'ai envie de moi même de le voir. Saloperie d'énergie qui disparaît sans lui.

- On va dire ça ouai. Hana leva les sourcil et finit sa tasse.

- Salut les gars. Margaux s'approcha d'elle et s'assit sur un tabouret. Ça va ?

- Super, tu veux quelque chose ? Merline se leva.

- Café. Jorge est pas avec vous ?

- Nope, pas encore vu ce matin. Hana lui tendit le sucre.

- Il m'a dit qu'il passait chercher Merline et qu'on se rejoignait là après pour avoir le débriefing de ta super journée.

- Il devait passer à la maison ? Elle lui donna sa tasse. Je ne l'ai pas vu.

- C'est ce qui était prévu, mais j'ai pas eu de nouvelle.

- T'inquiète pas, ta fausse demie âme sœur ne doit pas être loin. Merline se rassit.

- Et bah tant pis pour lui, raconte plutôt ta journée. Elle bu une première gorgée. Avec tous les détails. Je veux savoir les rapprochements et tout.

- Moi aussi je veux savoir. Hana frappa des mains. Où est-ce que sa bouche a été ?

- Vous êtes pas possibles. Merline secoua la tête. La chose la plus érotique qu'on ai fait c'est se tenir la main.

- Ça peut être un délire comme un autre. Margaux posa sa tasse. Genre garder une connexion entre vous pendant que chacun s'occupe de lui même.

- A tester même. Hana pointa son doigt vers Margaux qui fit de même.

- Les gars concentrez-vous deux minutes. On était à Disney, on a vu Cheshire, Mickey, Belle et tous les autres. On a fait pas mal d'attraction et on a eu des heures de trains pour discuter et jouer, d'ailleurs première nouvelle mais je suis trop forte sur Zelda. Vous devriez plus être jalouse que de vous imaginer des trucs.

- T'as d'autre photo que celle que tu nous as envoyé ? Hana se pencha vers elle.

- Bien sûr. Elle sortit son téléphone que son amie prit de suite pour le déverrouiller.

- T'a changé ton fond d'écran ! Hana regarda un peu mieux la photo de Julien qui tombait de son cheval en bois.

- Oh c'est mignon t'a mit ton âme sœur. Margaux la regarda en rigolant.

- C'était déjà lui avant. Hana rigola d'avance. En maillot de bain.

- Quoi ? Margaux regarda Hana choquée. T'avais le mec le plus cool de la planète en maillot de bain en fond d'écran ? En plus il est pas mal musclé. Elle leva les mains en l'air. J'ai vu le dernier film, Clara est fan je te rappel.

- Il avait du maquillage pour le film. Merline récupéra son téléphone. Et j'avais sa tête en photo pendant qu'il se prenait un sceau d'eau froide dessus.

Elle chercha la photo pour leur montrer ainsi que toutes les autres qu'ils avaient fait depuis. Elle passa une bonne partie de la matinée à leur raconter sa journée dans les moindres détails, ce qu'ils avaient mangé ou bu, les attractions qui les avaient rapprochés, la course entre les train, tout.

Si vous voyez des coquilles, n'hésitez pas à me le dire. 

L'art de manier la mauvaise foiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant