Chapitre 20 - Partie 2

16 0 0
                                    



Jeudi seize juin deux mille vingt deux

Merline s'arrêta en bas des escaliers pour regarder sa tante Juliette qui se leva en la voyant arriver. Galahad, Maureen, Julien et Léo descendirent derrière elle et restèrent dans l'escalier alors qu'elle s'avançait dans le salon.

- Tu es enfin là, j'ai attendu. Juliette croisa les bras sur sa poitrine.

- Qu'est ce que tu veux ? Merline avança jusqu'à elle alors que ses parents étaient assis sur le canapé à côté.

- Mais c'est très simple, je ne veux plus jamais que tu parles à Sophie. C'est comprit ? Il est hors de question qu'une petite conne, et il n'y a pas d'autre mot, comme toi s'approche de ma fille. Et tu peux oublier Jorge aussi. C'est son âme sœur pas la tienne.

- Alors déjà. Merline mit sa main devant elle, alors que ses jambes tremblaient de rage. Jorge était mon ami et ne t'inquiète pas je ne compte plus traîner avec quelqu'un qui se laisse manipuler par Sophie.

- Je t'interdis ! Juliette s'approcha d'elle en lui coupant la parole. Tu comprends dans ta petite tête vide, je t'interdis de dire ce genre de chose à propos de Sophie. Tu te prends pour qui ?

- Peut-être pour la seule personne qui sait qui elle est vraiment ? Merline serra les poings. De toute façon ça ne te regardes pas ce qu'il peut se passer entre Jorge et moi. Et tu te prends pour qui pour m'interdire quoi que ce soit.

- Bien sûr que ça me regarde. Et tu vas me parler sur un autre ton jeune fille. Je suis une adulte responsable et toi une bonne à rien, reste à ta place et n'oublie pas que tu me dois le respect !

- Je te dois le respect pour ? Tu n...

- Suffit ! Elle lui coupa de nouveau la parole. C'est moi l'adulte ici et rien que pour ça tu me dois le respect. Ce n'est pas parce que tu as toujours été élevé comme une sauvage que je vais tolérer ça.

- Une adulte responsable ? Elle avança jusqu'à se trouver presque nez à nez avec elle. Une adulte responsable ? Mais tu délires. Et le respect ça ce mérite, ce n'est pas un du. Et crois moi tu es la dernière personne qui mérite mon respect.

- Bien sûr que je le mérite et que tu me le dois. Avec tout ce que je fais.

- Exactement, c'est pour ce que tu as fait que tu ne mérites aucun respect.

- Parce que tu penses être plus respectable que moi ? Mais laisse moi rire. Sa tante recula d'un pas pour la juger. Tu es la risée de ce village et de tout ceux au alentour. Tu ne fais rien de ta vie à par apporter le chaos où tu passes.

- Tu veux vraiment qu'on parle de pourquoi je suis la première à être accusée de tous les maux ? Merline bouillonnait.

- Parce que tu es une petite merdeuse qui ne respecte rien ni personne.

- La seule merdeuse s'est ta fille et tu le sais très bien, parce qu'au lieu de te comporter comme une adulte responsable, que tu clames être, tu m'as accusé à sa place, tu m'as traîner dans la boue sur la place publique en étant la première à me lapider.

- Baliverne ! Elle leva sa main devant elle. Tu fabules pour rester dans ton fantasme de la petite fille persécutée, tu te confortes dans ce rôle depuis le début et c'est pour ça que tu continues à être une malfrat.

- C'est toi qui à fait de moi ça ! Elle venait d'hurler dans la maison. C'est de ta faute si je suis désignée coupable pour tout ce qui va de travers ! C'était toi l'adulte responsable qui m'a accusé.

- Arrêtes de mentir ! C'est toi qui essaie de manipuler tout le monde ici. Juliette regarda Fanny avec des yeux implorants.

- Regardes moi ! Merline venait d'exploser, elle avait commencé à parler et elle ne pouvait empêcher sa bouche de s'arrêter. Tu sais très bien que c'est Sophie qui à détruit ce jardin !

- Si tu restes coincé dans le passé je ne peux rien pour toi. Elle récupéra son sac.

- Parce que ce passé est devenue mon présent à cause de toi. Alors pour une fois dans ta vie tu vas dire la vérité.

- Tu te prends pour qui ?

- Pour celle qui s'est tut trop longtemps. Elle attrapa le sac de sa tante et le lança sur le canapé. J'avais huit ans la première fois que tu m'as joué le rôle de l'adulte responsable, cette fois là je n'ai rien dit et je t'ai suivit dans ton mensonge, mais c'est terminé. Elle serra les poings. C'est Sophie qui à détruit le jardin du voisin en le piétinant parce qu'elle avait vu une abeille et qu'elle voulait la tuer. Tu le sais aussi bien que moi, mais quand le voisin est arrivé en hurlant, c'est toi qui m'a accusé. Même pas Sophie, mais toi ! Ses lèvres tremblaient. Et tu as été le raconter à tout le monde. Mais ça ne te suffisais pas, parce que quand cet abrutit de voisin s'est vengé en tuant le chien, tu as raconté à tout le conseil municipal que c'était de ma faute, ainsi qu'à tous tes clients en disant que je portai le mal en moi. Tu as mené une vendetta contre moi, alors que c'est Sophie qui à tout commencé.

- Stop ! Je t'interdit de dire ça.

- C'est la vérité ! Et tu le sais très bien. Elle se força à avoir un rictus pour ne pas lui montrer la colère qui l'habitait. Sophie à déclenché le chaos et tu as soufflé sur les braises pour l'entretenir. Alors non, ni toi, ni ta fille n'aura jamais mon respect. Et si tu étais moins nombriliste, tu saurais que ça fait déjà des années que j'essaie de vous éviter, et c'est le seul échec de ma vie !

- Merline ! Fanny venait de se lever. Tu arrêtes tout de suite.

- Comment ? Elle se tourna vers ses parents qui la regardait avec des yeux noirs.

- Tu as très bien entendu ta mère.

- Vas dans ta chambre.

- Vous êtes sérieux ? Merline sentit ses yeux se brouiller, le jour où elle osait rétablir la vérité sur ce qui lui avait pourri la vie jusque là, ses parents prenaient le parti des autres.

- Tout de suite !

Elle sortit du salon sans rien dire, ne sachant pas quoi répondre de toute façon. Ses pas l'amenèrent jusqu'à l'escalier alors que sa tête tournait un peu. Elle n'avait pas espéré que sa famille prenne sa défense, mais au moins qu'ils évitent de l'enfoncer. Sa colère remonta en flèche quand Galahad leva les yeux au ciel en lui disant qu'elle faisait tout un plat pour trois fleurs écrasées. Elle tourna les talons et ouvrit la porte qui menait au garage, elle avait besoin de prendre l'air.

Partie 3 à la suite

L'art de manier la mauvaise foiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant