L'art de manier la mauvaise foi

Chapitre 22 - Partie 2

Vendredi dix-sept juin deux mille vingt-deux

Merline posa son sac dans le vestiaire et rejoignit Julien qui aidait Arthur à brancher le tableau de commande des arbitres. Jonathan et Hana se débattaient avec le quad de la caméra, alors que Margaux et Emy finissait de mettre du ruban adhésif sur la piste.

- Prête pour le dernier match de la saison ? Arthur fit se regrouper toutes les joueuses déjà présente.

- C'est passé trop vite. Lucie croisa les bras sur sa poitrine.

- C'est vrai, mais ce n'est pas finit. On a le championnat de France à partir de jeudi prochain et les plays off de la coupe Euroda la première semaine de juillet.

- Paris et Zurich. Lucie frappa dans ses mains.

- Là on est bon pour l'installation, les cameraman ne devraient pas tarder pour se mettre en place et les arbitres sont déjà là. Il les regarda tour à tour. Prête pour affronter l'équipe de Split et à gagner ?

- Oui coach ! Margaux se releva d'un bon. J'ai plein de rancœur à évacuer, mon âme sœur est là et j'ai une couronne de reine impitoyable. Ça va chier des bulles !

- C'est ça que je veux entendre ! Arthur pointa ses index vers elle alors que les autres filles rigolaient. Vous pouvez aller vous habiller comme ça, il y aura du monde pour faire l'accueil des spectateurs et des adversaires.

- C'est partit. Emy attrapa Margaux par les bretelles de son débardeur et l'emmena avec elle.

- Merline. Arthur se tourna vers elle. Je viens d'avoir un message de papy, Cédric à besoin du Dseize, il faudrait lui ramener sa voiture.

- Si je vais lui déposer, il faut que tu me suives pour me ramener après, je n'ai pas de véhicule là bas.

- Je peux y aller. Julien avança jusqu'à elle. Ma voiture est chez lui, alors je peux faire l'échange.

- Je vais pas te faire faire un aller-retour. Elle balaya l'idée de la main.

- C'est mieux que de monter à deux voitures pour en déposer une. De toute façon il va falloir que je récupère la mienne. Je fais l'aller-retour vite fait. Il est dix-huit heure, je serai de retour bien avant le début du match.

- Ça ne te dérange pas ? Arthur sortit son téléphone.

- Bien sûr que non et c'est ce qui est le plus pratique.

- Merci. Elle lui sourit. Mais te presse pas. Cédric peut bien attendre, il a sa voiture, il est pas obligé de prendre celle de papy.

- Pas de problème, je roulerai aussi vite qu'en moto si tu veux. Il rigola avec elle.

- Je vais te chercher les clefs. Elle se dirigea vers le vestiaire et récupéra ce qu'il lui fallait dans une des poches de son sac. Et voilà messire.

- Merci mademoiselle. Il lui sourit en les attrapant.

- Pour la route c'est simple, c'est toujours tout droit sur la route principale. Après l'école primaire de Vallorcine c'est à gauche et encore à gauche.

- Ça devrait le faire. Il lui sourit. J'ai réussit à t'y rejoindre ce matin.

- Bonne route. Elle lui sourit en lui tendant son poing.

- A toute. Il frappa dans son poing et se dirigea vers la sortie de la halle.

- A ouai, gros échange physique entre vous. Jonathan leva ses sourcils plusieurs fois.

- Jaloux ? Merline leva les siens plusieurs fois aussi.

- Totalement. Il plaça ses mains sur sa poitrine. J'échangerai tous les doux baisers du monde contre ça.

- Hana ! Son amie qui était un peu plus loin se tourna vers elle. Tu sais pas ce que Jonathan vient de me dire ?

- Et qu'est-ce que je viens de dire ? Il sourit.

- Que tu embrassais très mal. Elle croisa elle aussi les bras en le regardant.

- Pas du tout amplifié, modifié et déformé.

- Absolument pas. Elle se tourna vers son amie. Crois moi, j'ai même arrondit les angles de ce qu'il vient de dire.

- Alors comme ça j'embrasse mal. Elle se mit dans le dos de son âme sœur et passa ses bras autour de lui pour lui faire un câlin. C'est pas ce que ton frère disait. Elle leva elle aussi ses sourcils plusieurs fois.

- J'ai toujours su qu'il se passait quelque chose entre Galahad et toi. Merline se pencha en souriant.

- Galahad ? Jonathan se tourna vers elle. Je pensai qu'il n'y avait que Arthur.

- Il t'a dit quoi comme vacherie ? Hana rigola en interrogeant son amie.

- Mais c'est quoi cette histoire avec Galahad ? Jonathan se décala un peu.

- Il n'apprécie pas notre façon de nous saluer.

- Mais y'a combien de frère dans l'histoire ?

- J'en ai trois. Merline se retourna vers Hana. Oeil pour œil. Elle lui tira la langue.

- Mais c'est quoi toutes ces histoires. Il se tourna vers Hana.

- Bien joué. Il l'a mérité.

- Vous allez arrêter de m'ignorer ?

- Parce que tu as ton mot à dire sur ce qu'à fait Hana avant de te rencontrer ? Merline le toisa.

- Non ! Mais elle m'a parlé d'Arhtur et je ne savais pas pour Galahad. Surtout que j'ai dû mal à voir ce que tu lui as trouvé. Il a rien de spécial ce mec. Il regarda une petite peau qui se décollait de son ongle. Vraiment rien.

- Trop chou. Hana rigola avec Merline.

- Mais qu'est-ce qui te fais peur chez lui ?

- Il me fait pas peur. Il pinça les lèvres.

- On va faire comme si je te croyais. Elle rigola.

- Et y'a rien eu entre Galahad et moi. Hana remit ses bras autour de lui. Elle te faisait marcher.

- C'est pas drôle.

- C'est pas drôle. Merline l'imita en penchant la tête sur le côté.

- Vous venez manger un truc ? Arthur les appela par la porte du vestiaire.

Ils rejoignirent le reste de l'équipe pour prendre leur goûter stratégique. Manger de quoi tenir tout le match, mais pas trop pour réussir à patiner. Ils en profitaient aussi pour revoir leurs stratégies sur la piste. La réunion ou l'apéro comme ils l'appelaient, s'arrêta un peu avant dix neuf heure pour qu'ils puissent aller ouvrir les portes à leurs adversaires qui venaient d'arriver. Merline sourit quand elle vit le message de Julien, son grand-père l'avait invité à dîner, alors il arriverait juste avant le match. Elle sentit son cœur se gonfler, les deux hommes les plus important de sa vie qui s'entendaient bien, il ne lui en fallait pas plus pour avoir un sentiment de bien être, se vider la tête et être prête à en découdre sur la piste.

Partie 3 à la suite