Chapitre 20 - Partie 1

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Jeudi seize juin deux mille vingt deux

Merline jeta son téléphone sur son lit et se dirigea vers son armoire pour prendre un short et un tee-shirt propre pour son entraînement. Hana était rentrée chez elle avec Jonathan et Galahad était revenu pour prendre sa place à la console. Elle sursauta quand elle entendit quelqu'un frapper sur sa porte ouverte.

- Je te dérange pas ? Julien s'appuya contre le montant de la porte.

- Pas du tout, je prépare mes affaires pour l'entraînement. Entres, installes toi.

- Vous commencez à dix huit heure ? Il assit le bout de ses fesses sur son lit défait.

- Non vingt heure aujourd'hui, il y a les juniors avant. Elle rangea ses vêtements dans son sac. Vous avez finit de jouer ?

- Galahad vient de défier Léo sur je ne sais plus quel jeu et Arthur en à profité pour aller à la Halle.

- Ils t'ont lâchement abandonné ? Elle luis sourit.

- On va dire que j'ai profité de ça pour venir voir comment ça allait. Il allongea ses jambes et les croisa.

- Ça va. Elle s'assit sur sa chaise de bureau.

- Même si ce matin j'ai pas comprit ce que c'était, je sens que ça ne va pas. Il tapota sa poitrine du bout des doigts.

- Jorge répond pas, Margaux non plus et ma grand-mère se sent obligée de nous transférer toutes les photos que Sophie lui envoie de son âme sœur. Elle leva les yeux au ciel. Tout va super !

- Il lui faut peut-être un peu de temps pour digérer et tu auras des nouvelles après.

- Jorge et Sophie ça me fait halluciner. Elle passa ses mains dans ses cheveux.

- Ils n'ont rien en commun ?

- Absolument rien ! T'as déjà vu Jorge, il aime bien rire, il se prend pas au sérieux et bien elle c'est tout le contraire. Elle ne supporte rien ni personne à part elle même.

- Ils doivent avoir quelque chose en commun quand même, peut-être que tu te trompes sur elle.

- Impossible ! Merline se releva et alla chercher des chaussettes dans son armoire. C'est une manipulatrice, elle lui a quand même dit qu'on a tout fait pour qu'il soit malheureux. Et que si j'étais pas contente pour lui c'est parce que je suis amoureuse de lui. Qu'elle conne !

- Il se passait quelque chose entre Jorge et toi ? Julien replia ses jambes.

- Pardon ? Elle sentit la colère qui l'avait pris le matin remonter en flèche. Elle tourna la tête vers lui. Tu crois ça toi aussi ?

- Je demande seulement, comme tu m'as dis que vous étiez proche.

- Jorge est comme un frère. Ou plutôt était. Elle n'en revenait pas que lui aussi puisse imaginer ça. Donc pour toi deux personnes du genre opposé ne peuvent pas être amis ? Est-ce que je dois m'inquiéter des filles qui sont autour de toi ?

- Non bien sûr que non ! Mais vous avez une relation assez spécial quand même.

- Ouai. Un mélange entre un pote et un frère. Rien de plus ou de moins. J'en reviens pas que tu me demandes ça.

- Vous aviez prévu de vous marier quand même. Il se redressa et sa voix se modifia un peu.

- On avait dix ans la première fois qu'on à dit ça. Puis on en a reparlé quand il a eu l'âge de trouver son âme sœur. Mais aucun de nous deux n'était sérieux, il attendait vraiment son âme sœur et moi je ne voulais pas être coincé avec quelqu'un. Elle se retint de dire que c'est exactement le genre de situation qu'une âme sœur apportait et qu'elle voulait éviter. Alors d'après toi est-ce qu'on aurait fait un bon couple ?

- J'en sais rien. Il leva les mains. Mais Sophie doit plus vous connaître que moi, alors si elle en parle c'est que doit bien y avoir des choses suspectes. Et c'est étrange que vous vous engueuliez le jour où il trouve son âme sœur.

- Écoutes moi bien ! Elle souffla un coup pour ne pas laisser la colère monter plus. Il n'y a jamais rien eu entre Jorge et moi, et il n'y aura jamais rien. Elle serra le poing. Par contre ça ne m'empêche pas de ne pas comprendre ce qu'il fait avec Sophie. Et si c'est ça qui te fait te demander si je suis amoureuse ou non, poses toi la même question pour Hana et Margaux. Parce que s'il vous faut juste une amitié de longue date et ne pas aimer son âme sœur, alors on est beaucoup à être amoureuse de lui. Tu sais quoi ? Elle s'approcha un peu. Tu peux aussi demander à mes frères, à Martin et Maureen, et à Emy sa sœur aussi pendant que tu y es.

- T'exagère mes propos ça n'a rien à voir. Il se releva. Eux ne se sont jamais promis de faire leur vie ensemble.

- Parce que toutes les personnes qui se promettent de faire leurs vies ensemble, alors qu'ils s'aiment, le font ? Non, alors deux gamins qui disent ça pour faire rire leurs familles ne le font pas non plus. Ensuite, et je le répète encore une fois, il est mon ami et je m'inquiète pour lui. Sophie n'est pas une bonne personne et elle n'est certainement pas faite pour lui.

- Si tu lui as dis ça, ne t'étonnes pas qu'il ne te réponde pas !

- Comment ? Elle sentit son sang pulser dans ses tempes et bouillir dans ses veines.

- Tu attaques son âme sœur et tu t'étonnes qu'il ne te réponde pas ? Je sais que tu excelles en mauvaise fois, mais là c'est juste de la logique.

- T'es en train de dire que je suis débile ? Ils restèrent silencieux un moment. Les seules personnes idiotes sont celles qui font confiance à Sophie et qui se laisse embobiner par elle. Et tu sais quoi ? Elle s'approcha de lui. C'est exactement ce qui se passe pour toi. Tu la crois aveuglément et tu marches dans ses manigances.

- Le problème là. Il s'avança d'un pas et ils se retrouvèrent l'un en face de l'autre, suffisamment proche pour que seul leurs yeux plissés soient ce qu'ils voient de l'autre. C'est que tu veux gérer la vie de ton « ami » à sa place, que tu te mêles d'une histoire qui ne te regarde pas. Et c'est suffisamment illogique comme réaction que je me demande si en effet s'il n'y a pas quelque chose de plus entre vous. Où en tout cas de ton côté parce que lui s'en fout de toi.

- Tu fais exprès de ne pas comprendre? Elle eu envie de le secouer pour lui remettre les idées en ordre et qu'il comprenne à quel point ce qu'il disait était débile.

- MERLINE ! La voix de sa mère raisonna dans l'escalier.

- En tout cas ça a été super rapide pour qu'elle te retourne le cerveau à toi aussi, t'es juste un abrutit de première qui préfère croire la première venu plutôt que les fait. Elle lui cracha ses mots au visage et sorti de sa chambre.

- MERLINE ! Il y a quelqu'un qui veut te parler !

Elle passa devant Léo, Maureen et Galahad qui écoutaient leur conversation dans le couloir, puis descendit les escaliers pour rejoindre sa mère qui s'égosillait en l'appelant et qui attendait dans le salon avec la dernière personne qu'elle voulait voir là.

Partie 2 à la suite

L'art de manier la mauvaise foiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant