Chapitre 20 - Partie 3

17 1 0
                                    



Jeudi seize juin deux mille vingt deux

Merline mit son casque sur sa tête pendant que la porte du garage s'ouvrait. Elle enfonça ses papiers dans sa poche après avoir démarré sa moto cross qui était au milieu de la salle. La bécane vrombit quand elle sorti dans la cours. Pendant la descente elle ferma la poche de son blouson puis remit les deux mains sur le guidon pour s'engager sur la route qui la menait au rond point. Elle avait besoin de partir, de prendre l'air, d'oublier tout ce qui lui était reproché depuis petite, de sa tante qui l'avait accusé à la place de Sophie, de cette dernière qui la rabaissait parce qu'elles n'avaient pas la même vision d'une vie réussit, de ses parents qui n'avaient jamais rien vu et qui aujourd'hui avaient choisit de la faire taire elle, de Julien qui lui avait fait une crise de jalousie non fondée et des reproches par rapport à Jorge et de Jorge qui avait remit des années d'amitiés en question en moins de deux minutes et qui les avaient balayé de sa vie.

Merline repassa la seconde pour s'engager dans le rond point, mais elle sentit le guidon vaciller fortement. Elle se pencha à peine sur la droite pour s'engager qu'elle sentit ses mains glisser devant alors qu'elle tenait toujours les poignées fermement. Par réflexe, elle colla son menton contre sa poitrine, se pencha à droite et fit le dos rond. Elle tomba au ralentit par dessus la moto et se retrouva allongée sur le sol devant l'arrêt de bus avec toujours le guidon dans les mains. Rapidement, pour éviter un suraccident, elle se releva et regarda autour d'elle. Aucune voiture n'approchait, elle reposa le guidon à son endroit initial alors que les câbles le reliait toujours au reste de la moto, coupa le moteur et poussa sa bécane jusqu'à l'abri bus. En retirant ses gants et son casque, elle pesta contre le sort qui s'acharnait contre elle. Une fois à genou devant la fourche, pour essayer de la réparer pour repartir, elle se rendit compte qu'il manquait plusieurs vises et surtout ses ressorts de suspension. Sa moto avait été démonté, car il n'y avait rien sur la route, et elle ne l'avait pas vu avant de partir, elle se savait chanceuse de n'avoir fait qu'une petite glissade.

C'est un peu plus énervé, mais cette fois-ci contre elle même, qu'elle sortit son téléphone pour essayer de trouver une solution. Elle n'avait pas envie de retourner chez elle, elle n'avait pas la force d'affronter sa famille maintenant. Quand elle vit le nom de Galahad s'afficher sur son téléphone, elle leva les yeux au ciel et le rangea dans sa poche. Son frère était bien une des dernières personnes à qui elle souhaitait parler pour le moment. Le guidon penchait un peu sur le côté, alors elle appuya dessus pour qu'il tienne tant qu'elle trouve une solution le plus rapidement possible pour reprendre la route.

Un bruit de moteur la fit relever la tête, elle sortit de l'abri bus et repéra la camionnette blanche arriver sur le rond point. Sans réfléchir elle se mit au milieu de la route et la voiture s'arrêta tout près d'elle. Merline toqua sur le fenêtre passager pour que son cousin l'ouvre.

- C'est le Dseize de papy ? Elle entra sa tête et regarda les petites images collées sur le pare soleil.

- Oui et je vais lui ramener. Tu veux quoi ? Cédric la toisa.

- Nickel si tu lui ramène, mets toi sur le côté que je puisse mettre ma moto dans le coffre.

- J'ai pas le temps là, je dois vraiment lui ramener.

- Écoute ! Je m'en fou des consignes qui ont dû t'être données de ne pas m'adresser la parole ou quoi que ce soit d'autre. Là je vais chez papy, je suis en rade de moto, tu y vas aussi alors on fait la route ensemble. Ça ne va rien te coûter.

- Je n'ai pas le temps je t'ai dit. Il remit une vitesse.

- Si tu veux que ça aille plus vite arrête de discuter et mets toi sur le côté. Je lui expliquerai que c'est de ma faute si tu es en retard. Et bouge du milieu du rond point y'a une voiture qui arrive. Elle attrapa son téléphone qui était sur le siège passager pour être certaine qu'il ne reprenne pas la route sans elle.

Son cousin souffla et démarra pour se mettre sur le marquage rayé au sol à côté de l'abri bus. Elle fit le tour pour ouvrir la porte du coffre et poussa sa moto jusque là. Elle toqua sur la fenêtre pour prévenir son cousin que s'il ne l'aidait pas ça allait prendre pas mal de temps et que s'il était vraiment pressé il pouvait venir l'aider. Ils se mirent chacun d'un côté et levèrent la roue avant pour la mettre à l'intérieur, ils firent de même avec l'arrière et allèrent s'installer à l'avant. Cédric reprit la route en silence vers Vallorcine.

Merline sortit son téléphone et fronça les sourcils quand elle vit plusieurs appels manqués. Six de Galahad, deux de Maureen, cinq de son père, quatre de sa mère et onze de Julien. Son nom s'afficha sur l'écran et elle raccrocha directement. Elle lui enverrai un message plus tard, mais pour l'instant elle était encore trop énervé contre lui, contre elle, contre le sort qui s'acharnait pour décrocher. Son écran s'alluma une nouvelle fois, mais là c'est un message de son père qui venait d'arriver. Elle fronça les sourcil en le lisant.« Maureen vient de se rappeler que Galahad à démonté les suspensions de ta moto ce matin, elle n'est pas au garage donc je suppose que tu es partit avec. Reste arrêté, dis moi où tu es et je viens vous chercher. ». Galahad, elle aurait du s'en douter ,il n'y a que lui pour faire ses courses dans les affaires des autres. Elle était tenté de ne pas répondre, de toute façon ils l'avaient chassé de la maison, mais elle savait que si Arthur finissait par l'apprendre il arrêterait l'entraînement pour envoyer toute l'équipe à sa recherche et les filles étaient assez folles pour se faire des films en fonction de comment l'histoire leur aurait été raconté et de passer la nuit à la chercher dans le moindre fossé. Elle reçut un message de Maureen qui s'excusait de ne pas s'en être souvenu avant, puis un de Julien qui lui demandait où elle était et enfin Léo qui lui disait de rentrer pour remettre sa moto en état. Elle ouvrit la conversation avec son père et tapa rapidement, alors que son cousin sortait d'Argentière. « La moto est à plat, je vais bien, je ne rentre pas ce soir, bonne soirée. »

Le message d'Hana la fit sourire, « Julien vient de m'appeler en panique, j'ai pas tout comprit mais tu aurais disparu avec la moitié de ta moto à cause d'une dispute, j'ai pas comprit si ça venait de lui ou de Juliette. Quoi qu'il en soit, dis moi que mon pouvoir de demie âme sœur n'a pas disparu et que je n'ai pas loupé un signal qui dirait que tu as eu un accident. ». Merline lui répondu de suite. « Galahad à démonter ma moto sans me le dire, je suis partit avec. Tout va bien, une petite glissade de rien du tout, mais il en entendra parler quand même. Dispute avec Juliette et Julien, j'ai du partir et je ne rentre pas ce soir. ». Si il y a bien une personne à qui elle répondait toujours dans la seconde c'était Hana et c'était réciproque. « Si je renvois Julien et Jonathan sur Chamonix ce soir, tu viens à l'entraînement et tu me racontes ? ».Elle n'hésita pas à lui dire oui, aller se défouler sur la piste lui fera le plus grand bien. Elle avait de nouveau plan, déposer la moto chez son grand père, lui emprunter sa voiture et aller passer ses nerfs, que Sophie avait commencé à mettre à rude épreuve des le petit déjeuner, en patinant jusqu'à épuisement.  

Si vous voyez des coquilles n'hésitez pas.

L'art de manier la mauvaise foiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant