Chapitre 63

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Lundi 8 Mars, 8h.

Je me réveille nauséeuse comme à peu près chaque matin mais ma première pensée n'est autre que pour mon père. Son absence se fait sentir plus douloureuse au fur et à mesure que le temps passe. Ce jour marque la morte de l'être le plus chère à mes yeux, cette femme qui a ôté la vie savant pertinemment le mal qu'elle faisait, la haine l'aveuglant malgré tout.

Je reste allongée sur le dos, Lexa collée à moi dormant profondément, je pense à la mort de mon père et nos jours heureux. Environ une heure après Lexa commence à émerger de son profond sommeil, son petit « heya » avec sa voix rauque me sort de mes pensées.

-Heya. La saluais-je en retour, je passe la mèche qui recouvre son visage derrière son oreille.

Elle se décale pour s'étirer et baille en même temps, cette scène qui se dresse devant moi me fait sourire.

-Bien dormi ? Lui demandais-je alors qu'elle se remet contre moi mais cette fois en passant sa jambe sur moi et en mettant son bras autour de ma taille.

Honnêtement ça ne m'aide pas beaucoup puisque j'ai la nausée.

-Ouais, j'ai crevé de chaud mais ça va. Et toi ai hodnes ?

-Pareil, ça va.

Elle me sourit et m'embrasse rapidement avant d'enfouir son nez au creux de mon cou. Je sens son souffle chaud s'abattre sur ma peau. Je suis prêtre à parier qu'elle tente de se rendormir.

-Ne te rendors pas Lex'. La prévenais-je.

Pour accompagner mes paroles je commence à lui caresser le dos du bout des doigts.

-Hmm. Me répond-t-elle.

Elle ne bouge pas.

-Oui oui. Si on descend maintenant je te prépare le petit déj'. Tentais-je.

- ! Chantage !

-Oui clairement, mais il ne faut pas que tu te rendormes !

Elle ne dit plus rien et semble réfléchir. Après deux secondes elle se redresse et accepte. Je me lève alors et elle me suit jusqu'à la cuisine, je lui fais ce qu'elle me demande de faire, puisque madame est prise d'une soudaine envie de tartine à la confiture et d'un thé je lui en prépare volontiers. J'en profite aussi pour en faire pour papy, je suis sûr que ça lui fera plaisir. Après ça je me prépare un bol de céréales mais sans m'en rendre compte je me met à le fixer plutôt qu'à le manger en repensant à l'histoire du godzilla. Le bruit de pas lourds provenant de l'escalier me ramène à la réalité. Papy fait son entrée avec son sourire habituel aux lèvres.

-Bonjour les puces !

-Bonjour ! Disons-nous en choeur.

-Oh vous m'avez fait le petit déjeuner, merci les filles ! Dit-il tout content en remarquant l'assiette au bout de table.

Tomber pour mieux se relever Où les histoires vivent. Découvrez maintenant