Ugly Ronney T 2 : Yeraz [Français]

Chapitre 2 partie 3

Cooper finissait de se recoiffer et moi de remettre mes lunettes sur le nez quand je décidai de l'interroger sur cette fameuse assistante qui devait dans quelques heures me tenir compagnie.

— Cette Jimenez, pour combien de patrons a-t-elle déjà travaillé ?

Cooper, mal à l'aise, fit mine d'être occupée avec son téléphone. Elle savait pourtant qu'il ne fallait pas que je réitère ma question. Après un regard furtif dans ma direction, la moue embarrassée, elle me répondit, hésitante :

— Ronney Jimenez est doubleuse pour des films d'animations et...

Quoi ? Putain, c'est quoi ce bordel ? Ashley soupira pour se donner le courage de continuer. Je sentais que la fin de sa phrase n'allait pas me plaire.

— Elle travaille aussi dans le restaurant de ses parents.

Je contractai ma mâchoire en essayant de comprendre ces conneries. Je traversai le bureau pour rejoindre Ashley qui était encore près du canapé et me plantai devant elle, la colère venait de revenir et dissipa le charme de l'instant.

— Une serveuse ? Putain, vous venez d'embaucher une putain de serveuse !

Ashley restait là, interdite jusqu'à avoir la mauvaise idée de me répondre.

— C'est votre mère. J'aurais bien sûr engagé quelqu'un d'autre à ce poste surtout avec autant de dossiers sensibles.

Elle s'empourprait, sa voix était défaillante. Hors de moi, je lui attrapais fermement la nuque en essayant de ne pas lui faire mal même si j'avais du mal à me contrôler à cet instant. Ashley frémit et baissa la tête, apeurée.

— Je n'en ai rien à faire, murmurai-je pour éviter d'exploser. Je ne vous garde pas auprès de moi que pour vous baiser, mais pour votre travail, alors faite-le correctement !

Je la relâchai sèchement. Je n'avais pas de temps à perdre avec elle. Une journée ne faisait que 24 heures et chaque minute comptait dans le monde des affaires.

— Marié ?

— Non, balbutia Ashley, les yeux toujours baissés. Pas d'enfant, elle vit en collocation.

— Quel âge ?

— Elle vient d'avoir vingt-cinq ans.

Une midinette pour ce job ! De pire en pire. Je pivotai vers la porte, mais avant de quitter la pièce j'avais un dernier ordre à donner à Cooper :

— Appelez miss Jimenez ! Je veux qu'elle rapplique immédiatement au club. Il est temps de faire connaissance avec cette serveuse.