Ugly Ronney T 2 : Yeraz [Français]

Chapitre 28-2

J'attendais seul à l'arrière de la berline que Richardson se pointe au rendez-vous. En ce début d'après-midi, le Koh-l-Noor était bondé de monde, nous ne pouvions pas nous permettre de provoquer une fusillade à l'intérieur de l'établissement. Il avait donc fallu trouver une raison suffisante pour l'attirer à l'extérieur et pour ça, j'avais demandé à deux de nos plus hauts investisseurs de s'en charger. L'aéroport était un lieu parfait pour s'entretenir une dernière fois avec ce patron de casino.

— Boss, il vient de rentrer à l'intérieur, m'indiqua Jessim au téléphone. Il est accompagné par une dizaine de gardes du corps.

— Parfait. Faites intervenir le service de sécurité pour qu'il simule des contrôles d'identités aléatoires. On se retrouve sur le toit avec les autres.

Je raccrochai. Pas d'appel de Ronney aujourd'hui. Peut-être s'habituait-elle déjà à mon absence, moi pas. Serait-elle là quand je rentrerai ce soir ? Je pris mon arme et la contrôlai une dernière fois. Je n'arrivais pas à me résoudre à descendre de la voiture sans avoir pris de ses nouvelles. Je regardai ma montre, elle devait être sortie du studio. Je posai mon arme à côté de moi et composai le numéro d'Isaac.

— Bonjour, miss Jimenez est-elle avec vous ?

— Elle l'était, monsieur. Je viens de la déposer chez son orthodontiste.

Je rejetai ma tête en arrière et me pinçai l'arête du nez.

— Comment va-t-elle ?

Je ne voyais pas Isaac, mais sentis son sourire à l'autre bout du fil.

— Votre assistante m'a posé la même question à votre sujet. Pour être honnête, pas très en forme. Elle s'inquiète beaucoup pour vous.

Je lui manquais.

— Le jeune homme qui travaille avec elle au studio lui a proposé de sortir quand il l'a raccompagné jusqu'à la voiture, mais elle n'avait pas l'air de lui prêter vraiment attention.

Logan. Je fermai les yeux de toutes mes forces et serrai ma mâchoire. Isaac voulait bien faire, seulement cette nouvelle ne m'enchantait pas. Logan était un type simple, dans une vie simple, tout ce que Ronney voulait et recherchait dans sa vie. Le sang affluait trop rapidement dans mon cœur, ça faisait mal.

— Ne lui dites pas que j'ai appelé.

— Bien, monsieur.

Je raccrochai l'humeur sombre et ouvris la portière pour descendre de la berline.