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Je suis perdue mais une douce chaleur m'enveloppe alors je n'ai pas peur. Au contraire, je suis calme et apaisée. Je ferme les yeux. C'est étrange ce n'est pas des impressions qui vont ensemble d'habitude.
Soudainement cette chaleur s'évanouit et un pincement au coeur se fait sentir à la place. J'ouvre les yeux. Je rêvais. Je comprends mieux. Mais je découvre que je suis dans les bras de Jin. Qu'est-ce que je fais là ? Je commence à rougir timidement. Puis j'entends la voix de Namjoon :
-Hey ! Levez-vous avant que tout le monde ne soit réveillé ! Vous avez de la chance que ce ne soit que moi...
Je m'écarte soudainement de lui ce qui à le mérite de réveiller le bel homme endormi à mes côtés. Il relâche immédiatement son emprise autour de moi. Je rougis de plus belle. Je n'ose pas le regarder dans les yeux. Ni lui, ni Namjoon. Quelle situation embarrassante... Je cours me réfugier dans la chambre qui m'a été loué et m'adosse à la porte en soufflant un bon coup.
Mon dieu, j'ai dormi toute la nuit dans les bras de Jin, contre son torse qui plus est. Je ne peux m'empêcher de rougir et de sourire à cette image. Même dans mes rêves les plus fous, je n'aurai pu un jour oser imaginer cette chose. Mais il faut que je chasse cette sensation agréable au fond de mon coeur. Je ne suis que Gisèle, pauvre française sans job et appart', et lui est Seokjin, l'homme le plus beau et parfait de la terre. Je n'ai pas le droit de trop m'attacher à lui. Son amitié devrait et doit largement faire l'affaire. C'est déjà bien après-tout.
Mais pourquoi m'a-t-il laissé faire ? Il aurait pu me réveiller pour que j'aille m'allonger dans mon lit. Ça aurait été plus confortable pour nous deux. Même si je dois dire que je ne ressens, en tout cas pour le moment, aucune courbature. Cela doit être dû à l'euphorie du moment.
Mais qu'a pensé Namjoon quand il nous a vu ? Il a raison ceci-dit, que se soit lui qui nous est réveillé plutôt qu'un autre. Je pense pouvoir lui faire assez confiance pour qu'il reste discret. Si cela avait été Taehyung ou Jimin... Je n'ose imaginer le remu-ménage que cela aurait engendré.
Une bonne douche froide me fera le plus grand bien. Je reste un long moment dessous afin de penser à autre chose que le torse de Jin. Quand mon corps finit par trembler de froid, je décide enfin de sortir. Je m'habille chaudement en n'oubliant pas de mettre, bien évidement, trois couches. Quelle idée de prendre une douche froide en plein hiver.
J'attrape mon téléphone avant de sortir de la chambre. Il n'y a aucun bruit dans l'appartement. Je regarde mon appareil et remarque que Jin m'a écrit un message :
« Ce n'était pas faute d'attendre mais comme tu ne sortais pas de la douche, je n'ai pas pu te dire que nous partons tous les sept pour un enregistrement. J'ai prévenu le garde qu'il devrait t'accompagner à votre appartement pour qu'il t'aide à récupérer tes affaires. Je me sens déjà un peu moins nul de te savoir avec lui plutôt que tu n'y ailles seule. N'hésite pas à nous contacter s'il y a quoique se soit. Bonne journée ! »
Je souris. Il est tellement mignon à s'inquiéter comme ça. Je me dirige vers la cuisine et je découvre six petits post-it à côtés des quelques restes de petit-déjeuner. Je les lis un à un et mon sourire ne cesse de s'agrandir à chaque petite phrase et mot laissé à mon attention. Ils sont vraiment adorables. Même Yoongi m'a écrit un mot. : « A+ SUGA » C'est plutôt court mais au moins il a le mérite de m'avoir écrit quelque chose. Je rigole et commence à prendre des forces pour l'épreuve qui m'attend aujourd'hui.
Je n'ai tellement pas envie d'y aller que je demande d'abord d'aller voir ma copine Liu à l'hôpital. C'est triste à dire mais l'hôpital me semble maintenant plus rassurant que mon ancien chez moi. Arrivée au chevet de mon amie, je lui saute au cou et l'embrasse tendrement sur la joue. Elle me regarde l'air faussement choquée et m'interroge du pourquoi du comment de mon comportement. J'essaye de lui dissimuler le fait que je suis stressée à l'idée de retourner là-bas en lui disant que je suis simplement heureuse de la retrouver et que c'est une belle journée.
Elle ne me croit pas :
-Gisèle je sais quand tu mens et quand tu es heureuse. Et là, je sais que ce n'est pas entièrement vrai. Alors je veux que tu me racontes ce qui te tracasse et ce qui te rend VRAIMENT heureuse. Vas-y, assieds-toi. Je t'écoute. J'ai tout mon temps.
