Le sable.
Le sable, il peut être doux et chaux, accueillant sur la plage.
Il peut aussi être humide et froid, désagréable entre les orteils.
Il peut être façonné en petites vagues par les milliers de pieds qui le foulent.
Il peut être façonné en grandes forteresses par les milliers de petites mains qui le modèlent.
Le sable, il peut être transformé en verre.
Et puis le sable, il peut aussi rester là, seul, façonné en dunes par le vent, brûlant, avec pour seule compagnie le soleil et les rares voyageur·euse·s et leur chameaux ou dromadaires.
Notre petit grain de sable était de ceux-ci. Il était de ce sable qui ne fait que prendre le soleil toute sa vie.
De ce sable qui ne bouge pas, jamais. Parce qu'il ne peut pas bouger, non, impossible.
Pourtant, ce n'est pas la volonté qui manque.
Il ne se souvient pas depuis quand il est là. Il a l'impression de s'être toujours trouvé ici ? Mais comment ? Il est bien arrivé de quelque chose ? De quelque part ? Peut-être que quelqu'un·e ou quelque chose l'a déposé ici, mais il y a si longtemps qu'il ne s'en souvient plus ?
Quand il dit qu'il est là depuis toujours, c'est qu'il en a l'impression. Où était-il avant ? Ou qu'était-il ? A-t-il toujours été un grain de sable ? Un grain de sable peut-il réellement avoir ce genre de réflexions ? Et si oui le doit-il ? Il est un grain de sable, il n'a pas été conçu pour penser.
Ou bien si ? Mais qui voudrait d'un grain de sable philosophe ?
Il n'est pas la pour penser. Pourquoi se pose-t-il toutes ces questions ? Et pourquoi seulement maintenant ? Il était bien, à prendre le soleil sans réfléchir à son existence de grain de sable avec ses ami·e·s grains de sable.
Oh, attendez...
Ses ami·e·s ? Où sont-ils passé·e·s, tiens ? Iels ne sont plus là. Mais depuis combien de temps ne le sont-iels plus ? Étrange. Il est certain de ne pas avoir bougé parce qu'il ne le peut pas. Et en bons grains de sable, ses ami·e·s ne le peuvent pas non plus.
Alors pourquoi n'est-il plus avec elleux ?
Étaient-iels mort·e·s ? Non, tout de même pas, iels n'avait à peine quelques millions d'années ! Tiens, d'ailleurs, les grains de sable mourraient-iels ? Il ne savait pas. Il ne s'étaient jamais posé la question.
Il ne comprenait pas, ne comprenait plus. Ses ami·e·s avaient-iels trouvé comment se déplacer ? Étaient-iels parti·e·s explorer des contrées lointaines sans lui ?
Ne se sentaient-iels pas bien, tout en haut de leur dune, à prendre le soleil, qui lui manquait tant ?
Le soleil...
Pourquoi lui manquait-il ? Il l'avait toujours connu lais à présent...oui, exact, il était entassé sous d'autres grains de sable ! Comment ? Quand ? Que se passait-il ? Où était-il ?
C'était incompréhensible.
D'abord des questions philosophiques puis un déplacement certain et visible vers le monde hostile et cruel qu'était la dune d'en face ? Ou pire, le bas de sa dune ? Que se passait-il ? Où était-il ?
Finalement, loin de ses origines et de ses repères, en tout cas feux dont il se souvenait, c'est-à-dire le haut de sa dune tant aimée, ensoleillée et brûlante, balayé lentement mais sûrement par le vent, il n'était rien d'autre qu'un grain de sable perdu dans le désert.
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571 mots
Écrit le Vendredi 12 Novembre 2021
Hellooooo ! Bon, ce texte n'est pas le meilleur, vraiment, je suis pas ouf satisfait·e, j'en ai fait des mieux (en toute modestie ptdrr). Mais bref, j'espère que vous avez un peu apprécié ;))
--> Je déclare officiellement cette semaine une semaine de merde.
J'ai très clairement envie de crever par terre, de disparaître, bref. Vivement le week-end.
Hier, j'étais en contrôle d'histoire (que je n'vais bien entendu pas révisé, punaise, le sérieux s'est barré à l'autre bout de la planète), et y'a un surveillant qui entre pour nous donner nos identifiants pour le pass culture. Sauf que.
Officiellement, mon prénom n'est pas modifié. C'est lui qui a distribué les petits papiers et pas la prof. Résultat : deadname devant toute la classe.
Et bien entendu, comme c'est arrivé en plus 2 jours après ma mésaventure en sport, je me suis senti·e vraiment pas bien et j'ai dû fuir dans les toilettes. Pendant un contrôle, que je suis donc sûr·e d'avoir doublement foiré, du coup ptdrr.
Honnêtement, ce qui me fait le plus chier, c'est que ça arrive maintenant. On est en Janvier, merde ! J'ai tenu jusqu'à Janvier (j'essaie de rendre cette constatation positive ptdrr). Je pensais que si ça devait arriver, ça arriverait avant. Là, j'étais dans un mood "tranquille, on est en Janvier, c'est bon", et paf !, dans ma gueule.
Su-per. Mon pire cauchemar. Depuis le début de l'année, à chaque fois qu'un·e surveillant·e entrait dans la salle, je commençais à flipper comme pas possible. Et là, quand il est arrivé, quand il a dit pourquoi il était là, quand j'ai compris que c'est lui qui allait distribuer les papiers, j'ai sû exactement ce qui allait se passer, et c'est ce que je redoutais depuis le début de l'année. Il n'avait même pas commencé à distribuer les papiers (et j'étais lae dernier·ère évidemment) que je me suis mis·e à trembler comme pas possible, à paniquer (la panique revient souvent ces dernière semaine, à croire que c'est une habitude XDD).
Heureusement que j'ai un cercle de parole queer Lundi pour pouvoir extérioriser auprès de gens qui peuvent être plus concernés et que je vois dans la vraie vie, en mangeant des cookies vegan.
Bref, hier, j'avais envie de crever (et aujourd'hui aussi, mais un peu moins). Lea premier·ère qui s'amuse à me balancer mon deadname à la figure, je lui casse les genoux.
Euh, enfin, je veux dire "la violence, c'est mal, les enfants, je lui parlerais gentiment et avec bienveillance".
De toute façon je serais incapable de juste dire que ça me blesse sans avoir la voix qui tremble ridiculement, alors leur casser les genoux, même pas en rêve ptdrr
Mais bref, voilà, semaine de merde, surtout que du coup, j'étais tellement pas bien que j'ai oublié de faire pratiquement tous mes devoirs, et bien entendu on avait un pitit QCM en enseignement scientifique SVT pour voir si on avait bien fait les devoirs (lol). Heureusement qu'une fille fort sympathique m'a passé son travail, parce que ça aurait été catastrophique sinon.
Brefouille, c'est pas la joie, même si j'essaye d'être joyeux·se, parce que c'est cool d'être joyeux·se ! :))
Petit tips pour être heureux·se : écouter du girl in red et envoyer des cœurs aux gens, en toute innocence évidemment ;))
--> Vous devinerez JAMAIS.
Genre, je suis dans une association cool où on se rend des services mutuellement, mais genre sans rémunération sous forme de sous, mais genre en temps (genre 1h de ménage = 1h d'aide informatique, par exemple, c'est le turfu).
Et la coordinatrice m'a demandé "Hé, Sacha, tu voudrais bien passer le rapport de cette année à l'inclusif ?"
Mais-
MAIS ÉVIDEMMENT QUE JE VEUX !
Quelle question, franchement ptdrr
Voilà, je suis en euphorie (j'ai l'impression que mes émotions changent d'une demi-seconde à l'autre, c'est impressionnant, et un peu épuisant aussi, mais bref).
Bon, j'vous fais des bisous les zenfants !
J'vous nem !
Sacha
Publié le Vendredi 21 Janvier 2022
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Rantbook d'un·e anarchaqueer, fierx et révolutionnaire
RandomHello ! Quelle ironie quand on se dit que je n'entre pas dans les normes de la société mais que je suis à la mode : écrire un Rantbook ! Bref, si vous êtes ici, c'est que vous n'avez vraiment rien à faire sur Watty, mais rassurez-vous, vous n'allez...