Rantbook d'un·e anarchaqueer, fierx et révolutionnaire

Pourquoi pas ?

Est-ce possible d'envisager un monde non pas rose et bleu, mais violet ? Ce serait un monde où femmes et hommes seraient égaux·ales. Où une femme pourrait ne pas avoir d'enfant ou pourrait ne pas s'épiler sans qu'on crie au scandale. Où un homme pourrait faire de la danse et aimer la couture sans ses faire moquer. Ça alors ! Il n'y aurait plus de contraintes, chacun·e pourrait d'habiller comme iel le voudrait, se parerait selon ses envies et ses goûts, jupes et robes ne seraient pas des scandales portées par une personne de sexe masculin, un slip ne serait pas banni pour les personnes de sexe féminin. Il n'y aurait plus de différence de salaire pour un même poste, il n'y aurait plus de violences, il n'y aurait plus de jouets, de couleurs, d'activités, de comportements et d'injonctions attitré·e·s par défaut en fonction du sexe, il y aurait parité dans tous les métiers. On n'aurait plus peur d'aller dans une filière où la majorité des gens est de l'autre sexe, on n'aurait plus à se battre pour l'égalité des droits entre femmes et hommes, on n'aurait plus à se soucier des discriminations puisqu'il n'y en aurait plus, on n'aurait plus à réfléchir à nos vêtements avant de sortir dans la rue. On n'aurait plus peur d'être qui on est, comme on veut, sans craindre le jugement des autres. J'arrive, j'arrive ! Un monde féministe ? Pourquoi pas ?

Est-ce possible d'envisager un monde vert et durable, qui ne risque pas de partir en fumé d'ici les 10 prochaines années ? Ce serait un monde où l'humain·e cohabiterait avec la nature sans s'imposer à elle. Où on ferait attention à nous et à l'environnement. Où la Nature ne voudrait pas reprendre ses droits puisque nous les lui aurons rendus. Il n'y aurait plus de déforestation, seulement le strict nécessaire, que des produits alternatifs, des forêt à perte de vue, des bus dans toutes les villes, des espèces animales vivants paisiblement sans que leur habitat soit modifié par notre faute. Il n'y aurait plus d'espèce en voie de disparition, de dérèglement climatique, de déchets dans les océans, de pollution exagérée, de couches de béton superposées les unes sur les autres car les constructions humaines s'abîment au fil du temps. Ça alors ! On aurait de la neige en hiver et du soleil en été, de la pluie en automne et des bourgeons au printemps, on aurait des lieux et des moyens de production respectueux de l'environnement, on respecterait les animaux. Un monde écologique, après tout...pourquoi pas !

Est-ce possible d'envisager un monde aux couleurs de l'arc-en-ciel ? Ce serait un monde où chacun·e serait libre d'aimer qui iel veut, comme iel veut, de ne pas aimer, d'aimer plusieurs personnes à la fois. Ce serait un monde où chacun·e serait libre d'être qui iel veut, d'avoir les pronoms qu'iel veut, le prénom qu'iel veut, le corps qu'iel veut. Il n'y aurait plus de Manif pour tous, plus de discriminations, plus d'injures, plus de difficultés. Il n'y aurait plus de thérapies de conversion, plus de mutilations intersexes, plus de système binaire et cishétéronormatif. On aurait le droit d'aimer sans se cacher, d'affirmer son identité, d'aller acheter ses vêtements dans le rayon souhaité sans se faire juger, d'avoir un·e enfant quelle que soit la forme de notre relation. On n'aurait plus besoin de faire de manifestation pour nos droits puisqu'ils seraient implicites dans la loi, on n'aurait plus besoin de faire entendre nos voix et de montrer nos couleurs, parce que tout cela serait entré dans la norme, ou peut-être qu'il n'y aurait même plus de norme, justement, et on n'aurait plus peur de se montrer. Un monde où genre ne serait pas égal à sexe, où romantisme ne serait pas forcément égal à sexuel ? J'arrive, j'arrive ! Ça alors ! Un monde qui nous reconnaîtrait en tant qu'individus uniques et non pas seulement en tant que corps et sexualité, pourquoi pas ?

Est-ce possible d'envisager un monde de paix ? Ce serait un monde où tous les peuples, toutes les personnes auraient le droit de vivre. Où plus personne ne serait obligé·e de se battre contre quelqu'un·e avec qui iel aurait pu être ami·e. Où les armes ne seraient que de mauvais souvenirs. Il n'y aurait plus d'allié·e·s et d'ennemis, de coups d'état, de désaccords, de meurtres. Il n'y aurait plus de champs de bataille, de militaires, d'homicides, de civil·e·s en cavale, de bombardement. On n'aurait plus peur de sortir, d'exprimer son opinion et ses valeurs, d'être en désaccord avec les gens (notamment politiquement), d'entendre à la radio le nombre de mort·e·s, de recevoir ses papiers militaires. Ça alors ! On aurait accès à toutes nos libertés fondamentales, on aurait le droit d'avoir un avis et de l'exposer, on aurait le droit d'avoir la religion que l'on veut ou de ne pas en avoir, on pourrait discuter au lieu de se taper dessus. Un monde sans guerre, eh bien pourquoi pas ?

Est-ce possible d'envisager un monde qui aurait pour maître-mot autre chose que "argent ? Ce serait un monde où les richesse ne seraient pas possédées par plusieurs et peu de personnes influentes. Ce serait un monde où les peuples ne vivraient pas au gré des envies des "Grand·e·s" de cette planète. Ça alors ! Ce serait un monde où l'on travaillerait pour nous, pas pour celleux qui ne font rien. Où les différents métiers seraient reconnus à leur juste valeur. Où tout le monde aurait les chances de faire ce qu'iel veut dans la vie. Il n'y aurait plus de famines, de dettes, de pauvres et de riches. Il n'y aurait plus de surconsommation ni de surproduction, plus de travail à la chaîne ni de surexploitation. On n'aurait plus à se poser la question de savoir qui a fabriqué tel produit, comment et où, parce que tout serait respectueux de l'être humain·e et de la Nature. On n'aurait plus de nouveaux produits et de nouvelles inventions inutiles ne servant qu'à nous faire dépenser notre argent de manière intensive. On serait réellement libre d'avoir nos avis et opinions, tant que l'on n'essaye pas de les rentrer à coups de marteau dans le crâne d'autrui. On serait libre de nos mouvements et de nos choix, sans que personne, ni État, ni société, ni patron·ne, ni parents ni tuteur·ice, ni personne, ne décide de notre avenir et de nos valeurs. J'arrive, j'arrive ! Un monde dont le maître-mot serait "partage", un monde anticapitaliste. Je vous pose encore la question... Pourquoi pas ?

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1090 mots

Défi d'écriture du moi d'Août 2021

Je ne suis pas satisfait·e de ce texte, mais il vous a plu ?

Consignes :

- le titre : "Pourquoi pas...?" écrire une histoire avec 5 paragraphes (ce qui oblige à aller à la ligne pour chaque paragraphe, d autant que :

- Placer en début de chaque paragraphe :

-"Est ce possible" (exclamatif, interrogatif, ou autre)

- Placer en fin de chaque paragraphe : 

     *"pourquoi pas" forme interro, exclamative ou autre

     *"ça alors !" dans chaque paragraphe

     *"J'arrive, ! j'arrive !" 2 fois au choix

- Dans le paragraphe de la conclusion, placer toutes ces expressions...! (le 5° donc)

Écrit le Mardi 24 Août 2021

Publié le Mardi 14 Septembre 2021