Un long et infini chemin serpente devant moi, bordé d'herbe et de fleur qui forment ensuite le tapis du forêt avant de s'arrêter à la naissance de la montagne.
Le paysage pourrait être beau s'il ne faisait pas aussi sombre, mais les nuages qui s'amoncellent au-dessus de moi lui donnent une dimension inquiétante. Ce sentiment d'insécurité est renforcé par ces immenses montagnes qui, bien que probablement majestueuses au soleil, m'apparaissent bien plus terrifiantes qu'attirantes.
Mais je dois continuer mon périple, le travail m'attend et ma route est longue, et je la poursuis donc. Le chemin disparaît dans la roche au bout d'un long moment de marche, et un fort grondement se fait alors entendre, amplifié par l'écho engendré par les hautes parois rocheuses qui me surplombent : un torrent coule en contrebas.
Je ne peux m'empêcher d'être émerveillé par ce spectacle, malgré l'humidité désagréable des lieux. Heureusement, une rambarde me sépare des eaux tumultueuses, car il ne faudrait qu'un faux pas pour tomber de l'étroit chemin et ne plus jamais remonter. Mais étrangement, je suis malgré moi bien fasciné par le bruit incessant de l'eau contre la roche et fortement attiré par les mouvements répétitifs du courant. C'est pourquoi je me penche vers le gouffre, seulement retenu par cette barrière de fer rouillée, et je me demande s'il ne serait pas plus plaisant de plonger plutôt que de poursuivre ma mission dans cette région hostile.
Mais la beauté de l'endroit n'est que passagère, tout comme ma fascination : l'eau boueuse et la brume constante ne me charment pas, aussi je me secoue et reprends mon périple.
Ma route à travers les gorges se poursuit pendant un moment, puis débouche sur un champ de rochers. Je sais que je dois suivre le cours de la rivière, c'est pourquoi j'entreprends d'escalader les grandes pierres couvertes de végétation.
Ce paysage me rappelle les après-midi passés à courir le long de la rivière près de chez moi, sautant de pierre en pierre, me cachant au-dessous et grimpant toujours dessus par le côté le plus difficile.
Mais j'ai vieilli depuis cette époque, et mon enthousiasme est retombé, aussi ma progression s'effectue lentement. Il faut dire que mon chargement et l'hostilité de la région n'aident pas. Même au beau milieu de la journée, cette zone m'effraye. Quelle idée de trouver un client en pleine Transylvanie ! L'atmosphère lourde et pesante ne me rassure pas du tout.
C'est après avoir suivi le lit de la rivière et marché à travers les plaines de longues heures durant, que je m'arrête au pied de la montagne, auprès d'un cairn. Une trouée dans les nuages éclaire le paysage alors que la nuit tombe, et je ne peux nier que la vue de la vallée en contrebas est aussi sublime que la montagne qui se dresse au-dessus de moi est impressionnante.
Alors que les nuages reprennent vite le dessus sur le soleil, la pénombre s'installe.
Au loin, l'épais brouillard se dissipe légèrement et je distingue la silhouette d'une haute colline dont les flancs sont recouverts de hauts sapins qui lui donnent un air menaçant. Je me rends alors compte que je dois me diriger vers cette colline, et j'en viens à me demander, avec un frisson d'horreur, si cette immense montagne où se dresse de hauts pics pointus ne serait pas plutôt la demeure de mon client. Les eaux du torrent que j'ai depuis longtemps laissé derrière moi me reviennent en mémoire et me paraissent alors un sort bien plus heureux que de continuer ma route vers ce sombre endroit.
Malheureusement, une mission m'a été confiée et je me dois de l'accomplir, aussi je n'obéis pas à ma volonté de rebrousser chemin.
Enfin, la nuit arrive rapidement, et j'ai seulement le temps d'apercevoir les contours fantomatiques et effrayants d'une ville en ruines en haut d'une autre colline, ville qui me parait presque plus accueillante sous les derniers rayons de soleil que ma destination.
Je ne suis définitivement peu à mon aise ici.
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647 mots
Séquence d'HLP "Les expressions de la sensibilité", chapitre "Peut-on exprimer les passions ?"
Consignes (exercice d'écriture partie Littérature) :
Écrire un texte de prose poétique romantique (= avec des sentiments bien exagérés) dans lequel vous vous mettez à la place du personnage du film et exprimez ce qu'il ressent.
En italique, les rajouts et/ou modifications de la deuxième écriture.
1ère note : 8,5/10
2ème note : 10/10
Écrit le Samedi 18 Septembre 2021
Réécrit le Vendredi 24 Septembre 2021
2ème version lue, corrigée et approuvée par ma mère
--> Discussion avec moi-même
- Qu'est-ce que tu fais, dans ta vie, concrètement ?
- Moi ? J'écoute des chansons queer, je parle à des gens queer, je lis des livres queer, j'écris des histoires queer et je regarde des films et vidéos queer.
- Tu es étrange...
- Oui, c'est là tout le principe, oui.
--> Pour celleux qui fêtent, passez un bon Halloween !
Vous avez fait une citrouille, pour l'occasion ? Parce que c'est juste tellement kiffant ! La mienne est magnifique. Et trèèèèèèèès effrayante.
Je suis épuisé·e, désolé·e, j'suis pas très drôle en ce moment, mais j'vous fais des bisous, et j'vous souhaite tout le bonheur du monde !
Publié le Dimanche 31 Octobre 2021
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Rantbook d'un·e anarchaqueer, fierx et révolutionnaire
AléatoireHello ! Quelle ironie quand on se dit que je n'entre pas dans les normes de la société mais que je suis à la mode : écrire un Rantbook ! Bref, si vous êtes ici, c'est que vous n'avez vraiment rien à faire sur Watty, mais rassurez-vous, vous n'allez...