Lire.
Quelle merveilleuse chose que de pouvoir lire.
Quel incroyable apprentissage que celui de la lecture.
Incompréhension tout d'abord, face à ces caractères emmêlés, comme sont interloqué·e·s tous·tes celleux dont la langue est qualifiée de latine face au grec, à l'égyptien, à l'arabe, au japonais ou au chinois.
Et puis magie lorsque "a" et "b" font "ab", et plus encore lorsque "o" et "u" font "ou".
Magie lorsque les caractères s'entremêlent, se lient et se délient, forment un son, une syllabe, un mot, une phrase, un texte.
Mystère face aux subtilités de la langue française, mais émerveillement.
Émerveillement de voir, de comprendre d'où viennent les mots, qui les a formés, comment, quelle est leur racine, leur origine, leur but, leur sens.
Frustration lorsqu'on ne comprend pas pourquoi il n'y a pas de "d" à la fin de cauchemar alors que son verbe est cauchemarder, ou lorsque tranquille se dit "il" à la fin et non pas "ille" comme il le devrait.
Mais toujours, amour.
Amour des lettres, des mots, de leur(s) sens, de tout ce qu'ils peuvent accomplir, de tout ce qu'ils peuvent vouloir dire.
Fascination face à ce qu'ils peuvent provoquer en nous, à l'oral ou à l'écrit.
Bonheur, à l'intérieur des univers qu'ils créent.
C'est pour tout cela que je lis.
Pour tout cela que, plus qu'une banalité, une simple habitude, c'est devenu une passion, une nécessité, un besoin vital.
Je lis donc je suis.
J'ai lu tellement de livres que je ne peux plus les compter.
J'ai vu tellement de mots que je ne peux plus les énumérer.
J'ai vécu tellement de vies que je ne peux plus me compter.
Si on ne sait pas quoi m'offrir, un simple livre suffit à mon bonheur.
Si je ne sait pas quoi faire, ou si tout ce que je dois faire ne m'enchante pas, un livre suffit à m'occuper.
Si je ne vais pas bien, si je suis triste ou en colère, un livre suffit à me calmer.
Les livres ont cette dimension merveilleuse que les mots eux-même ne peuvent décrire.
Pour certain·e·s, un livre n'est qu'un amas de feuilles et de mots complexes à lire pour l'école, pour la culture.
Une corvée, un supplice.
Pour moi, un livre, c'est tout un monde, un univers.
Un livre, que ce soit imaginaire ou non, c'est la vie de quelqu'un·e.
C'est quelqu'un·e qui imaginé, qui a réfléchi, qui a pensé, et qui a écrit.
C'est quelqu'un·e qui a dédié des jours, des mois, des années de sa vie pour écrire ce que l'on a sous les yeux.
Un livre, c'est un monde en lui-même avec une histoire. Contemporain ou antique ? En librairie, en brocante, à la bibliothèque ? La couverture lisse et brillante ou pliée et légèrement racornie ? Une odeur de neuf, de peinture, ou de maison de grand-mère, de grenier, de poussière ? Chargé d'histoire, ou en attente de la construire ?
Un livre, c'est une partie du monde de l'auteur·ice qu'iel veut bien nous partager, nous livrer, noir sur blanc.
Un livre, il suffit d'en ouvrir les pages pour que ce qui y est raconté nous entraîne loin de notre quotidien.
VOUS LISEZ
Rantbook d'un·e anarchaqueer, fierx et révolutionnaire
De TodoHello ! Quelle ironie quand on se dit que je n'entre pas dans les normes de la société mais que je suis à la mode : écrire un Rantbook ! Bref, si vous êtes ici, c'est que vous n'avez vraiment rien à faire sur Watty, mais rassurez-vous, vous n'allez...