dragon's ashes | x-men fanfiction

1

Ash avait dû jouer des pieds et des mains pour convaincre Erik de la garder auprès de lui. Ce dernier, après avoir fini de l'aider, était persuadé qu'iels allaient tous deux reprendre leur chemin en solitaire. Mais la dragonne avait contrecarré tous ses plans. Elle qui n'avait nulle part où aller, personne à qui faire confiance, elle s'était rapidement accrochée à son sauveur, et à son charisme rassurant. La voyant ainsi démunie, Erik avait fini par céder. De plus, il soupçonnait en elle une puissance bien cachée, qui saurait se dévoiler au moment venu. Alors iels restèrent ensemble, pour le plus grand plaisir de la jeune femme.

Bien qu'iels n'échangeaient presque jamais, iels devinrent très vite inséparables. Au bout d'un certain moment, une certaine dynamique se mit en place. Animée d'un regain de confiance en elle, Ash reprit rapidement l'habitude de se fourrer dans les ennuis, et Erik la sortait toujours de là contre son gré. Mais elle se sentait libre pour la première fois depuis des décennies, et ça n'avait pas de prix. De plus, elle le trouvait bien plus attirant lorsqu'il la fixait avec des yeux noirs... À ce moment là, elle lui offrait son meilleur sourire goguenard et il abdiquait avec un soupir. Non pas qu'il y ait prit goût, mais son regard de braise était sa seule faiblesse. Il lui donnait envie de la plaquer contre un mur et de lui faire furieusement l'amour. Mais elle était sa seule amie, alors il ne laissait rien paraître.

Mais malgré cette attirance évidente qu'ils avaient l'un envers l'autre, nul•le ne fut capable de faire le premier pas. Et la tension prit de plus en plus de place entre elleux.

Parfois, Erik disparaissait et la laissait seule pendant quelques jours. Mais malgré ses angoisses, Ash ne disait rien. Car il finissait toujours pas revenir. Une fois, cependant, son absence dura plus longtemps que prévu. La mutante se rongea les sangs pendant presque un mois. Finalement, son acolyte repointa le bout de son nez. Tout sourire, mais le regard encore plus sombre qu'avant. Ash n'osa poser de questions. À la place, elle se jeta dans ses bras.

— J'ai cru que tu ne reviendrais pas, murmura-t-elle entre ses dents serrées.

— Je suis là, répondit Erik en la serrant plus fort. Je l'ai retrouvé, Ash.

— Qui ? questionna-t-elle en levant son visage vers le sien.

— L'homme qui a ruiné ma vie. Sebastian Shaw. Dr. Klaus Schmidt. Peu importe son nom... J'ai finalement retrouvé sa trace.

La brune fronça les sourcils.

— Tu es sûr qu'il n'est pas mort ?

— Oh, Seigneur, j'espère que non, grinça Erik, le visage crispé. Je me suis promis de le tuer moi-même.

À ce moment, Ash tenta tant bien que mal de ravaler le mauvais pressentiment qui obstruait sa gorge. Alors que son acolyte l'entourait une nouvelle fois de ses bras, elle se blottit doucement contre son torse. Elle put entendre les battements de son cœur, et la rapidité de ceux-ci la firent trembler. Mais elle ne laissa rien paraître, agrippant ses mains aux vêtements d'Erik, de peur qu'il ne s'éloigne encore.

Elle savait très bien de quoi il en retournait. Il lui avait raconté les guerres en Europe, et la Shoah. L'Allemagne nazie, et les camps de concentration. Elle avait vu les numéros sur son bras. 214782. Sa gorge se serrait automatiquement dès qu'elle posait le regard dessus. Elle savait qu'il était déterminé à aller au bout de son entreprise, et que le mieux à faire pour elle était de lui apporter toute l'aide dont il aurait besoin. Elle tenait tellement à lui... Il l'avait sauvée. Alors qu'elle-même n'y croyait plus. Il était ce qu'elle avait de plus cher au monde. Alors elle prit sur elle, et ignora le sentiment qui retournait ses entrailles.

Ce soir-là lui sembla comme un rêve. À vrai dire, c'en était peut-être un. Au petit matin, Ash ne sut faire la différence. Et ce malgré le corps encore endormi d'Erik à ses côtés. Ce fut la première fois que sa proximité lui noua la gorge. Elle n'osa bouger des heures durant. Et lorsqu'il se réveilla finalement, elle feignit un profond sommeil.

Il revint la chercher un peu plus tard dans la journée, alors qu'elle feuilletait sans grande conviction un magazine touristique fourni par l'hôtel. Erik s'installa sur le lit en face d'elle et chercha à attirer son regard. Cependant, elle ne bougea pas d'un pouce.

— Je vais partir, annonça-t-il.

Elle leva les yeux, le regard brûlant.

— Et qu'est-ce que tu veux que je te dise ? "Non, je t'en prie, reste avec moi..." ! Tu partiras de toute façon.

Erik esquissa un léger rictus.

— Tu sais que tu es d'autant plus désirable lorsque tu me donnes l'impression que tu vas me réduire en cendres ?

Fronçant les sourcils, la brune étendit sa jambe pour le frapper aux côtes. Cependant, il saisit sa chevilles et attira tout son corps vers lui.

— Tu vas venir avec moi, Ash, dit-il en aggripant ses hanches.

Elle fut parcourue d'un frisson.

— Vraiment ?

Détaillant du regard la lumière sur le visage de son interlocutrice, Erik acquiesça.

— Je ne vais plus te laisser en arrière-plan. Tu m'accompagnes en Argentine.

Laissant échapper un cri de joie, Ash se jeta à son cou. Ils basculèrent ensemble sur le lit de la mutante, qui se redressa pour planter son regard enflammé dans celui du maître du magnétisme.

— Tu me promets de ne plus jamais m'abandonner ?

Du bout des doigts, Erik dessina un trait de ses lèvres à ses tempes, et replaça les mèches rebelles de ses cheveux de jais derrière son oreille.

— Plus jamais, je te le promets.

Ash lui offrit un large sourire. Soudainement consciente de la position dans laquelle iels étaient, elle se redressa et s'écarta pour le laisser se relever à son tour. Il ne la quitta pas des yeux.

— Prépare des vêtements légers. Nous partons demain.

— Je serais prête.

Dès lors qu'il quitta la pièce, Ash se mit à sauter de joie autour de son lit, avant d'y retomber, les bras en croix, un large sourire fendant son visage. Elle serra les poings, euphorique. Elle franchissait enfin une nouvelle étape. Ceci était une preuve de l'amour -- au moins l'affection -- qu'Erik lui portait. Elle était aux anges rien que d'y penser.

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𝙇𝙤𝙨𝙩 𝙖 𝙘𝙤𝙪𝙥𝙡𝙚 𝙤𝙛 𝙥𝙞𝙚𝙘𝙚𝙨 𝙬𝙝𝙚𝙣
𝙄 𝙘𝙖𝙧𝙧𝙞𝙚𝙙 𝙞𝙩, 𝙘𝙖𝙧𝙧𝙞𝙚𝙙 𝙞𝙩, 𝙘𝙖𝙧𝙧𝙞𝙚𝙙 𝙞𝙩 𝙝𝙤𝙢𝙚