Chapitre 05.

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( En écrivant ce chapitre j'écoutais la chanson en media. 💘 Bravado de Lorde. A écouter ;)

Joséphine.

Le trajet jusqu'à la maison de ma mère est horriblement long. Je roule le plus vite possible pour mettre le plus de distance entre lui et moi, pendant au moins quelques jours. Retourner directement à mon ancien appartement me semblait impossible, j'avais besoin de m'éloigner de cette ville ternie par le souvenir de la plus grande trahison de toute ma vie – la trahison la plus misérable qu'un être humain puisse supporter.

Les larmes perlent au coin de mes yeux, mais je lutte pour les empêcher de couler

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Les larmes perlent au coin de mes yeux, mais je lutte pour les empêcher de couler. Ce salaud ne mérite pas mes larmes, il ne me mérite pas tout simplement. Il ne m'aime pas, et ne m'a jamais aimé. Depuis le jour où il a posé les yeux sur moi dans cette cafétéria de notre ancien collège, il m'a toujours détesté. Et je le savais, mais je l'ai oublié. Tout comme j'ai oublié à quel point c'est réciproque.

C'est un fait. Je le hais. Et je l'aime avec passion. Est-ce possible de haïr et d'aimer une personne en même temps ? Parce que c'est mon cas, et ces sentiments sont en train de m'étouffer. J'étouffe. Je donnerais n'importe quoi pour rembobiner le film de ma vie jusqu'à ce premier jour où je l'ai revu sur le parking de l'université.

J'aurais écouté la petite voix en moi qui me soufflait de m'éloigner, et de continuer à le haïr. Je ne me serais pas jeté tête baissée dans cette relation vouée à l'échec. Tout ça c'est de ma faute, car je suis bête. Oui, je suis une véritable idiote d'avoir cru à tous ces mensonges , de m'être abandonnée aveuglément à cet amour absurde. Et tout ce que je vis n'est qu'une punition, voilà ce qui se passe.

La douleur dans ma poitrine grandit de seconde en seconde, tandis que je me gare dans l'allée de la maison de mon enfance. J'attrape mon sac et descends de la voiture, en frissonnant légèrement. Je viendrai chercher le reste de mes valises, ou ce dont j'ai besoin, un peu plus tard. Pour l'instant, tout ce que je veux c'est m'enfermer dans ma chambre et prendre une douche chaude, comme pour me débarrasser de cette journée merdique qui me colle à la peau – les mensonges, le chagrin , la colère, la frustration, et tout le reste.

Ma clé en main, j'ouvre la porte d'entrée et suis accueillie par une douce odeur de lavande. Ma mère raffole de la lavande. Presque tous ses produits d'entretien ont cette senteur, j'adore. C'est presque réconfortant. À cette heure-là, elle est encore au travail et ne rentrera qu'en fin de journée. Ça tombe bien car je veux être seule. J'ai besoin d'être seule. Je vais dans ma chambre, pose mon sac sur la chaise de mon petit bureau, et file sous la douche.

Je me frotte avec une rage qui frôle le désespoir. Cette fois, je ne peux pas empêcher les larmes de couler. Elles ruissellent le long de mes joues, et se mélangent avec l'eau de la douche. Le souvenir de notre première fois me revient en mémoire, et me donne envie de hurler. Je me suis offerte à lui, à ce connard manipulateur. Je lui ai offert ma virginité sur un plateau d'argent comme la reine des connes. J'ai permis à un homme qui ne m'aime pas – et qui passait son temps à coucher avec d'autre filles – de me toucher et d'entrer dans mon intimité. Et ça me dégoute. Je suis salie.

Cette ordure m'a pris une chose qui ne lui était pas destinée, elle appartenait à quelqu'un qui m'aurait vraiment aimé, mais je ne peux rien faire pour réparer ça. Quel merdier. Je vous jure, je me sens tellement humiliée, violée, offensée.

Ça me fait si mal.

Bon sang, il m'a dit qu'il m'aimait, qu'il m'aimait. Et il m'a emmené dans sa cabane, et il a organisé l'anniversaire de mes rêves. Pourquoi est-ce qu'il a fait tout ça ? Ça n'était pas nécessaire. Je sors de la cabine, et m'enveloppe dans une serviette moelleuse, en évitant de regarder mon reflet dans le miroir. Je sais que j'ai une mine affreuse.

Je prends une autre serviette pour sécher mes cheveux rapidement, puis sors de la salle de bain. J'ouvre ma commode et attrape mon sèche-cheveux. Une fois que mes cheveux ressemblent à une crinière de lionne, je m'arrête et les attache au dessus de ma tête. J'éteins le sèche-cheveux. Épuisée, j'enfile ma grenouillère chat et me jette sur mon lit, le visage enfoui dans mon oreiller.

Je grogne quand le vibrement de mon téléphone brise le silence dont j'ai tant besoin. Il n'arrête pas de sonner depuis tout à l'heure. Je me lève, et le prends dans mon sac avant de me rasseoir sur mon lit. Le nom du connard aux yeux verts s'affiche en gros sur l'écran. Je pince les lèvres, rejette l'appel, avant de jeter mon portable contre le carrelage. L'écran se fissure, mais on dirait qu'il marche encore.

Amère et en colère, je donne des coups de poing à mon oreiller en imaginant que c'est Hero avec une violence libératrice, avant de replonger la tête dans le coussin. Comment cela a-t-il pu m'arriver à moi ? Est-ce que c'est vraiment possible de se faire humilier deux fois par le même mec ? La bile me monte à la gorge en repensant à ces immondes photos. Comment-a-t-il pu me faire ça ?

Je me retourne sur le dos et fixe le plafond, les joues humide. Je ne suis vraiment qu'une droguée. Il me nourrissait de mensonges et de cachets, et moi j'avalais tout. Il me détruisait à petit feu et j'étais incapable de m'en rendre compte. Quelle blague ! Je croyais avoir trouvé mon prince charmant, alors qu'en réalité il n'est rien d'autre qu'un crapaud pustuleux. Éteinte, je finis par m'endormir le visage inondé de larmes.


( J'espère que chapitre vous a plus! Votez et commentez si cest le cas. 🥰

Rdv dans le chapitre suivant! Bisous 😘)

First, break-up [Tome 2]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant