Chapitre 31.

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( Hello ! Voila le point de vue de notre chère Maurane ! ❤️ C'était inconcevable que je n'écrive pas de chapitre à partir de son point de vue. Elle reste un personnage très important de l'histoire, et c'est avant tout le personnage auquel je m'identifie le plus! 💘

Dans ce chapitre, elle a un petit tête à tête avec Mikael et ça vous permettra de voir la dynamique entre ces deux-là 😉

Bonne lecture. Likez et votez si vous aimez 🙏🏾😘)



Maurane.

Quelques minutes avant la confrontation Herophine...

- Ces nanas ne te regardaient pas, Jo. Tu as cette impression parce que tu es angoissée à cause de tout ça, mais calme-toi ça va aller.

J'essaie tant bien que mal de réconforter l'une des seules amies que je possède dans cette fac. Son air inquiet et tourmenté me fait tellement de peine, probablement parce qu'elle est en train de vivre le même calvaire que celui que j'ai vécu il y a quelques mois. Sa situation si semblable à la mienne est un rappel douloureux de ma propre expérience, et j'avoue que c'est un peu difficile à gérer.

Je ne suis pas quelqu'un qui aime rester sur les choses. J'ai l'intime conviction qu'il faut aller de l'avant, et avancer au lieu de rester bloqué sur les mauvais évènements de notre vie.

Pour moi, passer à autre chose signifie ne plus y penser – du tout. Voilà pourquoi, j'ai préféré oublier ce qui m'est arrivé avec Ian et Julian, et que j'ai toujours refusé (ou essayé d'éviter) d'en discuter avec Joséphine. Aussi, parce que je n'arrivais tout simplement pas à lui en parler. C'est l'épisode le plus horrible et traumatisant de ma jeune vie, et sans le soutien indéfectible de ma mère et de ma famille proche, je n'aurais jamais réussi à remonter la pente aussi vite.

Quand une personne est aimée et entourée, elle peut surmonter n'importe quel traumatisme. C'est la réalité. Mais je ne nie pas que ce n'est pas l'unique composant du chemin de la guérison ; car comme je l'ai dit à Jo, pour avancer il est nécessaire de prendre certaines décisions. Et c'est ce que j'ai fait. L'une de ces décisions fut de porter plainte, mais j'ai également décidé de suivre le conseil de ma mère et d'aller consulter un psychologue. En dépit de mes appréhensions, j'ai senti que c'était une nécessité. Toute cette colère, cette culpabilité, cette honte que je ressentais m'empoisonnais la vie – et le cœur.

Je m'en voulais terriblement d'avoir accordé ma confiance à un salaud comme Ian Lane, et d'avoir commis un acte aussi stupide. Comment avais-je pu être aussi conne ? Il ne m'a pas forcé à le faire, aucun de mes ex ne m'a jamais forcé à faire quoique ce soit, et Dieu-seul-sait que j'ai expérimenté beaucoup de choses.

J'aime le sexe et faire de nouvelles expériences ne m'a jamais fait peur, ainsi quand Ian m'a demandé des photos coquines je n'ai pas refusé. C'était la première fois que je faisais ça, mais j'ai eu envie de lui faire plaisir et l'idée m'excitait un peu aussi, je l'avoue.

Je lui ai fait entièrement confiance pour finir par le regretter ensuite. Jo c'est pareil – à quelques détails près. Comme je comprends son amertume et sa paranoïa ! Les semaines qui ont suivi le scandale ont été une véritable épreuve de survie. Chaque regard, chaque conversation semblait être dirigé vers moi, et c'était effectivement le cas. Je me sentais minuscule, humiliée et terriblement en colère, contre Ian mais surtout contre moi-même. Mon côté aventureux m'avait encore joué des tours.

Mes séances chez le psychologue ont été une véritable libération, en plus de tout l'amour que mes proches m'ont témoigné les jours suivants. Je suis pratiquement certaine que Jo se sentirait beaucoup mieux si elle parlait de sa situation avec un professionnel, mais je n'ai pas encore osé lui proposer cette option. Porter plainte me semble la meilleure chose à faire pour le moment, mais c'est à elle de franchir le pas. Si elle ne le souhaite pas, alors je ne vais pas l'y obliger.

First, break-up [Tome 2]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant