Chapitre 70.

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Mikael.

La soirée est vraiment sympa. Certes, je n'avais pas prévu de tomber sur Caden et qu'il m'invite à une soirée karaoké avec ses potes mais je ne regrette pas d'avoir accepté. J'étais en train de lire Demon Slayer en me demandant comment j'allais passer la soirée – entre les murs de ma chambre, ou dans le bar de Spencer avec Tonio pour lui remonter le moral au sujet de Carrie – lorsque je suis tombé sur Caden à la sortie de la librairie.

C'était l'occasion de sympathiser en dehors des cours. Ça ne fait pas longtemps qu'on traine ensemble, mais jamais je n'aurais pensé qu'il était ami avec cette Amanda, qui se trouve être la bonne copine de Maurane. Sacré coïncidence. Mais pour être honnête, même si j'étais surpris en voyant Maurane avec les autres, le ravissement l'emportait sur le tout le reste. Peu importe si le sentiment n'est pas partagé. Ça fait longtemps que j'ai appris à composer avec le dédain de la jolie métisse – pas seulement le sien, d'ailleurs.

̶P̶a̶r̶c̶e̶ ̶q̶u̶e̶ ̶m̶ê̶m̶e̶ ̶t̶e̶s̶ ̶p̶r̶o̶p̶r̶e̶s̶ ̶p̶a̶r̶e̶n̶t̶s̶ ̶t̶e̶ ̶m̶é̶p̶r̶i̶s̶e̶n̶t̶ ̶e̶t̶ ̶t̶'̶i̶g̶n̶o̶r̶e̶n̶t̶ ̶d̶e̶p̶u̶i̶s̶ ̶l̶e̶ ̶j̶o̶u̶r̶ ̶d̶e̶ ̶t̶a̶ ̶n̶a̶i̶s̶s̶a̶n̶c̶e̶ ̶?̶ ̶

Et puis, ce n'est pas comme si je ne l'avais pas mérité. En attendant, je souris en observant le dénommé Kahel se dandiner sur Slide de la chanteuse H.E.R. Ce mec est hilarant. Il me rappelle mes chers coloc, Louis et Nahel. Ces trois-là s'entendraient à merveille s'ils se connaissaient. De vrais guignols qui amusent la galerie. Je dois avouer que j'envie cette gaieté, cette insouciance, qui fait le charme des gens comme eux, et qui me fait cruellement défaut depuis toujours. Pas une seule fois dans ma vie je n'ai ressenti cette joie de vivre innocente. Ce savant mélange de liberté et de légèreté.

Et en ça, Hero me ressemble. On se comprend lui et moi. Il est le miroir de mon âme et le reflet de mes souffrances. Ni lui, ni moi n'avons jamais ressenti que nous étions des "enfants insouciants". Jamais. Des adultes enfermé dans des corps d'enfants obligés de subir l'égoïsme et la méchanceté d'autres adultes, sans jamais pouvoir se défendre et protester, ça oui. Même la musique qui est un véritable exutoire, un échappatoire dans ma si dure réalité ne m'a jamais apporté ce bonheur heureux et enjoué. Peut etre parce que c'est exactement son rôle ? Me permettre de m'échapper. ̶P̶a̶s̶ ̶d̶'̶ê̶t̶r̶e̶ ̶h̶e̶u̶r̶e̶u̶x̶.̶

Exprimer, déverser ma tristesse et ma frustration sans jamais oser le faire ailleurs que dans mes textes. C'est un moyen pour moi d'exprimer mon art, mon univers, et mes idées.

– Salut. Alors comment se passe la soirée ?

Je tourne la tête au son de cette voix allègre. Bailey, je crois qu'elle s'appelle, vient s'asseoir à ma gauche et m'épingle d'un petit sourire communicatif. Je lui rends son expression avenante pour tenter de dissimuler le tour sombre que prenait mes pensées.

– Disons qu'on ne s'ennuie pas avec vous "lancé-je amusé" Vous savez mettre l'ambiance et vos choix en matière de karaoké ne manque pas d'originalité.

Elle penche la tête sur le côté, rieuse.

– Ça te plait ?

– Beaucoup "affirmé-je en admirant la salle" Surtout le côté privatif. J'ai l'impression d'être dans un de ces karaokés que je vois dans les animés ou dans les mangas. J'ai toujours trouvé ce concept extra, comme beaucoup d'autres concepts asiatique, alors je suis content de voir que ça se développe ici.

Elle m'observe comme une bête curieuse.

– T'es un féru de culture asiatique ?

– Le mot est faible "admets-je avec enthousiasme"

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⏰ Dernière mise à jour : 4 days ago ⏰

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First, break-up [Tome 2]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant